Il n’aura fallu qu’une année au gang Benton pour réaliser son sixième et dernier album pour le compte de Roadrunner (sans compter le live), se libérant ainsi d’un contrat où les deux parties n’en attendaient désormais plus rien. Dès avril 2001,
Deicide expédie en effet ses sessions avec
Jim Morris aux Morrisound studios, ressortant seulement quatre jours plus tard avec le nouveau
In Torment in Hell. Muni d’une pochette fade en apparence, mais révélant pourtant une mise en scène détaillée et particulièrement malsaine, l’album est ainsi commercialisé en septembre par son label, lui assurant une promotion réduite au strict minimum.
Côté technique,
In Torment ne dévoile aucune évolution notable, balançant un pilonnage rythmique habituel durant ses trente minutes. L’auditeur reçoit ainsi les blast-beats et le double pédalage carrés de Steve Asheim, les riffs brutaux des frères Hoffman et leurs coups de vibratos torturés, qui soutiennent le ruminement guttural de Glen Benton, à l’image de Christ Don't Care et Child Of
God.
Mais, malgré quelques titres encore poussifs, tel Imminent
Doom ou Lurking Among Us,
In Torment façonne toutefois un deathmetal assez percutant, basés sur des accélérations et des riffs incisifs, à l’instar des bons
Vengeance Will Be Mine & Let It Be Done.
Deicide retrouve parallèlement ses atmosphères lourdes et haineuses, bénéficiant d’un son d’une rugosité parfaite et d’une brutalité pure, sans artifice.
Rapidement composé, enregistré en vitesse éclair, et commercialisé sans passion par Roadrunner,
In Torment in Hell donne dès sa sortie l’impression d’un album bâclé, servant avant tout de prétexte pour clore l’association sans âme entre le groupe et son label. Restant dans la lignée des précédentes oeuvres,
In Torment ne bouleverse effectivement pas la discographie de
Deicide, mais dégage pourtant cette brutalité et ces ambiances maléfiques en partie retrouvées, qui manquaient parallèlement sur son fade prédécesseur.
Fabien.
Ces histoires de contrats font vraiment faire n'importe quoi aux groupes, ça doit être le prix de la liberté...
Et puis l'album doit être écouté rien qu'une fois pour l'échange verbal du début du disque que je trouve personnellement hilarant.
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