Aprés son début monstrueux (dans le sens
Brutal Death du terme) à renfort de basse vrombissante, et de rythmique slayerienne fracassée, une production horriblement rentre-dedans (du death metal traditionnel), un chant guttural et caverneux à souhait bourré de talent, "
Satan Spawn, The Caco
Daemon" s'avère être chanson saccadée de technique, à la basse omniprésente et la batterie géniale (en fait ce sont de sanglants martèlements perpétuels, à l'image du refrain). Un véritable hymne satanique sombre et torturé, et en passant, un très bon titre. La batterie et sa double pédale meurtrière, très bien servi pas la production adéquate, sont remises à l'honneur dés le deuxième titre, "
Dead But
Dreaming" (et il en sera ainsi sur tout l'album) ; titre à la technique torturée, au chant possédé et purement démoniaque. En somme, du très gros Death
Metal old-school teinté de passages très thrash vers la fin (une influence probable de
Slayer ?). A l'image du troisième titre,
Deicide s'illustre par sa technique hypnotisante et enniverante, ses innombrables fractures dans les riffs et les roulements de double pédale, quasi-insupportables et qui rendent la musique assez stressante par moments - il s'agit de death metal relativement technique, très précis et laissant peu de répit à l'auditeur en quête de repos...
Ça n'est qu'au début de "
Trifixion" qu'on s'aperçoit d'un manque de fraîcheur et de variété (est-ce l'effet abysses infernales ?). Heureusement cette idée disparait rapidement, avec quelque variations dans le riff principal et le chant toujours aussi somptueux (et qui apporte définitivement beaucoup aux compos, la prestation de G.BENTON force le respect), puis l'embrasement du riff lorsque la batterie part (à plusieurs reprises, Dieu soit loué) en blast beats... "Behead
The Prophet" est un titre très énervé, parsemé de rythmique thrash très agressives (et les riffs assassins qui vont avec, rappelant à l'auditeur un early-
Slayer rageur), ainsi que, comme sur le reste de l'album, une technique meurtrière et un chant diablement accrocheur, dévoué et puissant. Le titre suivant, "Holy
Deception" est sensiblement plus "calme" (si on peut dire...) ; on se vautre ici dans la crasse du Death
Metal ricain du début des années 90 dans toute sa splendeur... En plus incisif (et surtout plus énervé et aiguisé que nombre de leurs compatriotes), certes, mais nombre d'éléments traditionnels demeurent : le solo sympa au milieu du titre, la double pédale déchaînée, le riff bien gras et viril qui vous colle aux pompes comme cette odeur de sueur (qui me rappelle les chicken de McDonald's) quand vous vous êtes pas lavés depuis quelques temps.
Le niveau d'intensité remonte d'un cran avec "
In Hell I
Burn", probablement le titre le plus couillu de l'album : un début très brutal, un riff thrash diabolique, aucune concession, seul du gros riff en acier, des blasts à de nombreux moments, des roulements de double pédale incessants... On arrive enfin, en toute "simplicité", au dernier titre de l'album, "Revocate The
Agitator", qui résume à merveille la substance de l'album, à savoir des coups de bottes dans la gueule à longueur de temps, le côté thrash d'un bon
Slayer, en somme du gros Death
Metal satanique, et puis l'intolérable double pédale et ses roulements ininterrompus, et bien sûr - ce qui me marque le plus chez
Deicide - le chant démentiel et rageur de Glen BENTON.
"Legion" est sans conteste un album culte de DEICIDE même si je préfère quand même le 1er.
Y'a pas à chier, les 4ers opus du groupe sont de pures tueries, un vrai quarté gagnant!
C'était Pierre Francois qui m'avait découvrire cet album en 2012. Nous écoutions aussi Manowar, "the triomph of steel". Nous aimions la transgression. Nous avions 12 ans. Quand il m'a fait écouté cet album de Deicide j'ai été sur le cul. Après je n'en voulais pas de ce groupe. oui je m'en fout du satanisme. En même temps c'était terrible, brutal, comme j'aime. A chaque fois que j'écoute du Deicide depuis je me dis "vous faites du cinema a propos de satan" et à la fois je me dis que c'est tellement bon. Votre cinéma est peut être aussi vrais que ma derrière bouteille de vin, un bon coup de pied dans le derrière de jesus.
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