Stillborn

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15/20
Nom du groupe Malevolent Creation
Nom de l'album Stillborn
Type Album
Date de parution 26 Octobre 1993
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album133

Tracklist

Re-Issue in 2017 by Listenable Records
1.
 Dominated Resurgency
 04:16
2.
 The Way of All Flesh
 04:25
3.
 Dominion of Terror
 04:32
4.
 Geared for Gain
 03:05
5.
 Stillborn
 04:44
6.
 Ordain the Hierarchy
 02:47
7.
 Carnivorous Misgivings
 03:17
8.
 Genetic Affliction
 04:41
9.
 Ethnic Cleansing
 04:23
10.
 Disciple of Abhorrence
 06:19

Durée totale : 42:29

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Malevolent Creation


Chronique @ Fabien

05 Septembre 2007
Après le culte The Ten Commandments et l’excellent Retribution, voici Stillborn, le troisième album de Malevolent Creation, sortant en cet automne 1993 sous couverture du label Roadrunner, son écurie avec laquelle les relations se dégradent sérieusement à cette époque. Entre temps, la formation floridienne perd le redoutable Rob Barrett qui rejoint les rangs de Cannibal Corpse, sacré guitariste heureusement remplacé au pied levé grâce au retour de l’excellent Jon Rubin, de retour au bercail après son passage chez Monstrosity le temps du mémorable Imperial Doom.

A travers la nouvelle illustration de Dan Seagrave, très réussie au passage, Stillborn annonce la couleur d’un deathmetal toujours aussi manifestement ancré dans la tradition floridienne. Tandis que Death, Carcass ou Entombed montrent de leur côté des signes d’évolution notables, marqués par la sortie des ambitieux Individual Thought Patterns, Hearwork et Wolverine Blues cette même année, Malevolent Creation ne change effectivement pas d’un iota, lâchant son death toujours aussi écrasant à la façon d’un 38 tonnes.

Bien que Stillborn reste relativement conventionnel, il n'en demeure pas moins d’une qualité technique toujours aussi notable, à l’image des très bons titres Way Of All Flesh & Disciple of Abhorrence, sans occulter le morceau éponyme tout aussi incisif et impeccablement mis en place. La force de Malevolent Creation réside dans ses rythmiques dévastatrices, avec le martèlement du géant Alex Marquez à la batterie, au jeu puissant & carré et redoutable à la double pédale, sur lequel s’appuient les guitares lourdes et acérées du duo Fasciana / Rubin et le chant arraché de Brett Hoffmann.

Tout comme son confrère Suffocation, Malevolent Creation a toutefois dû se détourner des Morrisound Studios, boudé par son label opportuniste Roadrunner, qui baisse sensiblement les crédits pour ses poulains jouant du deathmetal. Le quintet change donc de lieu d’enregistrement et d’ingénieur du son, tentant l’expérience avec Mark Pinske au Pro Media Studio en Floride, tout comme Atheist ou le plus méconnu Demented Ted sur leur album respectif Elements et Promises Impure parus cette même année. La production de Stillborn étouffe malheureusement les morceaux, loin de la clarté et du mordant des deux précédentes captures effectuées par Scott Burns. La batterie manque de punch et les guitares de tranchant, noyées dans un mixage relativement confus, conférant à Stillborn ce certain manque puissance, qui symbolise pourtant l’essence même de Malevolent Creation.

Lâchant des titres certes moins mémorables que ses deux précédents efforts, servi de surcroît par une production en demi-teinte, Malevolent Creation rate donc partiellement le coche du troisième album. En roue libre et sans soutien de son label, le groupe est dès lors délaissé par de nombreux deathsters, premier signe d’une scène qui commence à se mordre la queue. Heureusement, la pureté et qualité intrinsèque de Stillborn qui ne peuvent être remises en cause, en ajoutant également à la foi inébranlable de Phil Fasciana, permettent à la formation de conserver une légion de fans dévoués et de continuer son chemin avec la force qu’on lui connait.

Fabien.

3 Commentaires

11 J'aime

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eulmatt - 06 Septembre 2007: je n'ai pas de grands souvenirs de cet album, mais tu as bien souligné le fait qu'en cette période, le death metal était à la fin de son premier cycle, et que bon nombre de poids lourds du genre ont perdu de leur superbe en ne sachant (voulant) pas évoluer. Malevolent en est un parfait exemple, même si du coup il a comme d'autres conservé sa crédibilité aux yeux du noyau dur de ses fans.
Eaque - 16 Octobre 2012: C'est dingue , tout le les avis qui me parviennent de cet opus sont mitigés. Je vais du coup peut être prendre une pancarte mais je le trouve encore meilleur que son prédéceseur a tout les niveaux et la cover est sublime et changeante pour le coup ! 17 pour moi...
Slyness - 23 Mars 2017: De ce que j'en ai entendu pour l'instant, cet album me semble plus rapide et technique que ses prédécesseurs, moins lourd et plus agressif, mais d'une technicité irréprochable, beaucoup plus réfléchi. Cependant, il y a cette prod, que, personnellement, je déteste. Les deux albums précédents étaient d'une lourdeur quasi incomparables, avec une ambiance sombre et oppressante jouissive, ici, j'ai l'impression qu'un type bourré est passé par la régie pendant le mastering et a viré toutes les basses pour déconner, mais personne s'en est rendu compte. Ca sonne pas, ça m'agresse presque les oreilles sérieusement! Ca aurait pu être un album grandiose si il avait profité de la prod du grand Scott Burns.
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