Articulé autour d’un line up culte sur
Doomsday X, comptant le retour d’anciens membres tel Jon Rubin,
Malevolent Creation a pourtant rapidement subi ses turbulences habituelles, sans moindre mal cette fois-ci, puisqu’il conserve son noyau dur autour de Phil Fasciana, Brett Hoffmann et
Jason Blachowicz, auquel s'ajoute le retour de Gus Rios derrière les fûts.
Malevolent Creation reste en outre fidèle à son label
Massacre Records (
Deadborn,
Sinister), mais s’offre parallèlement des sessions d’enregistrement aux redoutables Mana Studios d’Erik Rutan (
Hate Eternal), de quoi faire largement sa
Liver n’importe quel deathster. Enfin, pour compléter idéalement ce tableau, le maître actuel Par Olofsson (
Brain Drill,
Spawn Of Possession) concocte une illustration d’une qualité toujours aussi bluffante.
Parés de tels atouts, le bien nommé
Invidious Dominion, déjà onzième album de la bande floridienne, part sous de bons auspices. Il ne suffit que du titre d’ouverture
United Hatred pour comprendre combien
Malevolent Creation a conservé l’énergie deathrash débordante qui l’animait sur son précédent effort, sur lequel il était parvenu à trouver un regain de rage et d’inspiration. Sur le martètelement intraitable de Gus Rios, les guitares de Fasciana et Geraca (la nouvelle recrue) s’avèrent diablement agressives, support idéal aux vocaux si arrachés et si typiques de Brett Hoffman, le hurleur le plus caractéristique du gang de Fort Lauderdale.
Malevolent Creation enchaine ainsi sur des morceaux sans grande surprise, livrant un deathmetal dans sa grande tradition, sans chercher à dépasser son style, ni à le renouveler. Ainsi, si certains titres comme les terribles
Conflict Finalized et Compulsive Face
Breaker ou encore le reoutable
Born Again Hard, parviennent encore à mettre le deathster sur le tapis, à coups de rythmiques assassines, de breaks impitoyables et soli déboulonnants, la majorité des morceaux défilent sans histoire, avec ce goût de déjà entendu sur les albums
Envenomed et
Doomsday X.
D’une qualité équivalente à son prédécesseur, servi par une production d’Erik Rutan irréprochable, sans transcender toutefois le son de la formation,
Invidious Dominion figure ainsi comme un mets de choix dans la longue carrière de l'infatigable
Malevolent Creation, proche des deux bons albums précités. Il ne faut donc guère s’attendre à une grande révolution, mais prendre avant tout son pied devant cette débauche pure d’agressivité old school lâchée imperturbablement par la bande de Fasciana, en bonne forme actuellement.
Fabien.
Sinon sur ce dernier, je rejoint Fabien, il me fait penser à evonomed, qui est loin de mon favori.
Je lui préfère Doomsday X, mais je ne l'ai encore écouté qu'une fois, je ne l'ai que depuis hier. Alors je creuse.
Un album massif, incisif et brutal, dans la lignée d'Envenomed, en effet. Les martèlements contenus dans "Slaughter House" ou la fin de "Lead Splitter" par exemple, ne souffrent aucun reproche. J'aime particulièrement le son de batterie, et notamment la caisse claire qui caractérise bien la force de frappe du groupe. Après, clair que ça n'invente rien, mais voilà un album qui renoue avec l'inspiration, après une période plus creuse (pas trop aimé Doomsday X, pour ma part, moins haut de gamme que celui-ci, et encore plus que le suivant, Dead's Man Path).
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