Rejoignant désormais le club de
Napalm Death,
Cannibal Corpse et
Hypocrisy,
Malevolent Creation dépasse lui aussi le cap des dix albums avec ce
Doomsday X bien trempé. Quittant Nuclearblast au profit de
Massacre Records, le groupe frappe fort en alignant le line-up culte de ses débuts (Fasciana, Rubin, Blachowicz, Hoffman), à l’exception de son fabuleux batteur Dave Culross, qui n’avait rejoint le groupe qu'en 1995. Ultra motivé, le gang floridien emmené par l'infatigable Phil Fasciana déboule ainsi avec l’une des galettes les plus rapides et massives de sa carrière.
Dans un style 38 tonnes très rentre dedans, rappelant les terrifiants
Retribution et
Envenomed,
Doomsday X débute sur les chapeaux de roue, avec des
Cauterized et
Culture Of Doubts brutaux et entraînants, suivi d'un De
Liver my Enemy ou d'un Buried in the Nameless Grave aux blast-beats mortels et riffs particulièrement acérés. La production de l’opus est également de bonne qualité, avec une rythmique au son lourd et profond, renfermant par ailleurs un côté old-school indéniable, qui lui apporte un côté rugueux appréciable.
Enfin,
Malevolent Creation sans Brett Hoffman, c’est un peu comme
Asphyx sans Martin Van Drunen, donc autant dire que le retour du chanteur charismatique est une aubaine. Ce dernier apporte ce regain d’agressivité et cette personnalité incontestable, avec sa voix deathrash déchirante, contrastant avec le chant guttural plus classique (néanmoins redoutable) de Kyle Simmons sur les deux précédentes réalisations.
Avec l’unique objectif de dévisser un maximum de têtes,
Malevolent revient donc en forme avec un redoutable
Doomsday X écrasant, plaisant inévitablement aux fans du groupe, déçus par un
Warkult un peu trop fade. Par contre, le death US retro du quintette floridien risque d’ennuyer rapidement l’auditeur avide de deathmetal aux contours plus modernes.
Fabien.
Dans le style (et un autre soir), je garde également un excellent souvenir du rouleau compresseur Bolt Thrower. Des dyptiques World Eater / Cenotaph ne s'oublient pas comme ça...
Fabien.
Un album solide du gang américain. Mention pour ma part à "Buried In a nameless Grave" et ses riffs incisifs, ainsi qu'au morceau "Dawn of Defeat" au riff de départ Slayerien très malsain et au tempo complètement débridé sur la fin. Perso, aucun souci sur la voix de Hoffmann. Finalement, les morceaux les plus écrasants sont les meilleurs, ou en tout cas les plus marquants, un peu comme chez CutUp/Vomitory, du moins pour ma part. Un bémol sur la batterie, dont la double me paraît un peu mécanique dans son rendu.
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