Deux ans après le bon
Eternal, passé toutefois relativement inaperçu,
Malevolent Creation signe son retour, annonçant ses traditionnels turnover. Jon Rubin quitte en effet le gang floridien pour la seconde fois, remplacé au pied levé par le guitariste JP Soars, tandis que Derek Roddy succède au brillant Dave Culross derrières les fûts. La bande de Phil Fasciana rejoint alors Scott Burns aux Morrisound Studios en cette année 1997, pour les sessions d’
In Cold Blood, son cinquième effort. Le disque sort tardivement l’année suivante chez Pavement /
Crash, muni d’une pochette déplorable, ne facilitant pas son appréhension.
Majoritairement composé par Fasciana,
In Cold Blood n’annonce aucune surprise, reprenant le deathmetal solide et massif d’
Eternal. Sur les blasts et les roulements de Roddy, d’une puissance et d’une précision en tout point désarmantes, les riffs de Fasciana / Soars déchirent, soutenant Blachowicz et son guttural monocorde, malheureusement loin des growls incisifs de son prédécesseur, le charismatique Brett Hoffman.
Depuis le puissant
Nocturnal Overlord jusqu’à l’écrasant Seizure,
In Cold Blood balance ainsi un death rugueux, brutal et sans concession, mais défile en revanche dans une relative linéarité. Ses riffs certes tranchants sont en effet trop similaires pour atteindre le relief et l’inspiration des premiers joyaux de la formation, les redoutables
The Ten Commandments &
Retribution.
Traversant les années fades du deathmetal de l’époque,
Malevolent Creation continue imperturbablement son chemin, délivrant son death conventionnel qui, à défaut d’être original, dégage une pureté et une force toujours aussi remarquables.
In Cold Blood s’adresse en particulier à tous les adeptes du groupe floridien et du death US, à l'image du message sans équivoque de
Jason Blachowicz : "special thanks to all who follow true extreme brutal death metal". Vous voilà prévenus !
Fabien.
Comme je l’ai déjà avoué sur de précédents messages, je ne peux cacher mon faible pour l’incision deathtrash du chant de Brett Hoffmann, le résultat jouant très certainement en faveur des albums auxquels le growler a participé. Quoique, lors de la tournée 2007 à laquelle j’ai eu le bonheur d’assister, le bilan était sans appel : les titres des deux premiers albums, largement à l’honneur, remportaient toute l’adhésion du public, le pompon revenant au titre destructeur Coronation of our Domain (Retribution), où Malevolent Creation dégageait sa pleine puissance.
Reste le cas The Fine Art of Murder que tu sembles apprécier contre vents et marées. C’est véritablement le seul Malevolent Creation qui tient difficilement sur ma platine, malgré un départ honnête. Je trouve ce disque long et poussif sur la durée, flanqué du titre Day of Lamentation, cette balade deathmetal qui me sortira toujours par les oreilles. Je me souviens notamment de la chronique de Metallian à la sortie de l’album, récoltant laborieusement une note de 3/6. Tout comme moi, le rédacteur se réjouissait pourtant du retour de Brett Hoffman et Rob Barrett, mais pour le reste…
En tout cas, merci pour ces commentaires. C’est toujours un plaisir de récolter des avis différents, rappelant combien la vérité reste une question de point de vue.
To the Death.
Fabien.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire