A l’instar de Chuck Schuldiner et Lee Harrisson (Death,
Monstrosity), Phil Fasciana peine à aligner deux fois le même line up. La cuvée 1998 ne transige à pas la règle, marquant le retour de Brett Hoffmann, Rob Barrett et Dave Culross (rien que ça !), ainsi que l’arrivée de Gordon Simms à la basse. Grâce à l’apport de membres déjà rôdés, les compositions sont alors rapidement mises en boite, permettant à
Malevolent Creation de rentrer dès 1998 aux Qualitone Studios de Brian
Griffin (
Broken Hope), pour les sessions de son sixième album.
The Fine Art of Murder sort ainsi en octobre pour le compte de
Crash Music, muni d’une illustration assez fade.
Avec une formation classique,
Malevolent Creation ne surprend donc pas, enchaînant les morceaux sur les rythmiques millimétrées de Dave Culross et les riffs massifs du tandem Fasciana / Barrett. Mais malgré un bon départ avec To
Die At
Hand & Manic
Demise, la machine s’essouffle assez vite, laissant progressivement s’installer une grande monotonie, sur des rythmes poussifs et un manque de hargne indéniable. Même Brett Hoffmann, dont le retour était pourtant très attendu, ne parvient pas à insuffler l'agressivité nécessaire dans ses vocaux pour relancer suffisamment l’ensemble.
Ne pouvant s’empêcher de trop en faire,
Malevolent Creation aligne en outre 56 longues minutes réparties en 13 morceaux, dont certains hautement dispensables, à l’image de l’horrible ballade Day Of Lamentation ou des atmosphères ennuyeuses de Fracture et du titre éponyme, au lieu de se concentrer sur l’intensité de ses rythmiques, domaine où il excelle habituellement. Le mixage de Brian
Griffin étouffe de surcroît le tout, privant notamment les guitares d'une partie de la puissance exigée.
Malgré le line up impressionnant rassemblé par Fasciana,
The Fine Art of Murder reste ainsi l’album le plus décevant de
Malevolent Creation à ce jour, montrant comme
Deicide ou
Dismember son mal d’inspiration durant cette fin des nineties. Heureusement, le groupe floridien redressera largement la barre sur le très bon
Envenomed, renouant enfin avec ses rythmiques 38 tonnes et son agressivité si caractéristique.
Fabien.
J'avais été extrèmement déçu à la sortie et à l'écoute de l'album.
Je le trouve bien meilleur que Evenomed, et de tous ce qu'ils ont fait par la suite. Derriere Rapture et IN COLD BLOOD, qui sont deux monuments, ils ont pris le choix de faire tout autre chose. Un peu comme DISMEMBER avec MASSIVE KILLING CAPACITY ou WOLVERINES BLUES d'ENTOMBED ( à une moindre échelle). Meme si c'est très différent de ce qu'ils ont pu faire avant, tous ces albums sont réussis. C'est sur que c'est moins rapide, moins violent, plus simpliste...mais bien composé et agréable à écouter. Je ressort aujourd'hui THE FINE ART OF MURDER de temps en temps, comme MASSIVE KILLING CAPACITY. Leurs succésseurs ont pris la poussière.
Cet album est aussi mon préféré. La batterie est incroyable surtout sur le titre Mass grave. La voix ultra éraillée de Brett me donne toujours autant la pêche. J'adore les albums classic que son Envenomed , The will to kil ou Retribution mais c est vers The fine art of murder que je revien le plus souvent.
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