Retrogore

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16/20
Nom du groupe Aborted
Nom de l'album Retrogore
Type Album
Date de parution 22 Avril 2016
Labels Century Media
Enregistré à Kohlekeller Studio
Style MusicalDeath Grind
Membres possèdant cet album166

Tracklist

1.
 Dellamorte Dellamore
 00:51
2.
 Retrogore
 04:17
3.
 Cadaverous Collection
 04:12
4.
 Whoremageddon
 03:29
5.
 Termination Redux (Album Version)
 03:27
6.
 Bit by Bit
 04:03
7.
 Divine Impediment
 04:18
8.
 Coven of Ignorance
 03:42
9.
 The Mephitic Conundrum
 03:18
10.
 Forged in Decrepitude
 02:41
11.
 From Beyond (the Grave)
 04:22
12.
 In Avernus
 04:36

Durée totale : 43:16

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Aborted


Chronique @ BEERGRINDER

01 Mai 2016

Gorebusters

Clairement, après Strychnine 213 qui commençait à s’orienter nettement vers du Deathcore à tendance mélodique, on pensait Aborted perdu pour le brutal Death. Ce n’était ni le premier ni le dernier groupe de Death Metal à virer sa cuti après tout, mais ce changement de style se confirme hélas souvent dans la durée, or Global Flatline (et avant lui l’EP Coronary Reconstruction) avait remis les pendules à l’heure assez magistralement, revenant au style sauvage et brutal des belges.
Depuis Aborted a confirmé son retour en forme sur The Necrotic Manifesto et Retrogore (2016) compte bien une fois de plus appuyer sur la plaie purulente, là où ça fait mal.

On note d’entrée un travail hallucinant sur l’artwork (Christopher Lovell et Cookie Greenway s’y sont mis à deux pour réaliser la tâche), avec non seulement cette pochette très horreur série B 80’s, mais aussi les illustrations à l’intérieur du livret, mettant en scène les membres du groupe dans une parodie d’affiche de films du genre, tout cela avec une volonté manifeste de second degré, en témoigne la présence de Skeletor et Oceanor au dos du livret…
Trêve de rigolade, Aborted n’est pas là pour trier les lentilles, et après une courte intro horrifique, le redoutable morceau Retrogore met les choses aux clairs avec un début fracassant et des accélérations encore plus incisives qu’auparavant. En tous les cas, en choisissant Kristian Kohlmannslehner au détriment de Jacob Hansen, le combo ne semble pas avoir perdu en puissance par rapport à The Necrotic Manifesto. Cadaverous Banquet confirme cette impression que Aborted a accéléré la cadence, avec des plans flirtant désormais presque avec du Gorgasm. Techniquement on savait les gars au point, ça se confirme aussi bien sur les rythmiques solides que sur les soli dynamiques et variés. Le nouveau guitariste Ian Jekelis semble apporter un surcroît de technicité, pas étonnant quand on a joué dans Abysmal Dawn vous allez me dire.
Termination Redux le single de l’album déjà présent sur le MCD du même nom confirme cette impression de sauvagerie accrue avec des riffs et des accélérations terribles rappelant parfois Benighted.

La difficulté sur un full lenght est généralement l’homogénéité, on ne compte en effet plus les albums disposant de 3, 4 ou 5 tueries et meublant le reste avec des fonds de tiroirs, mais Retrogore ne faiblit pas, enchaînant les missiles brutal Death sans coup férir, variant aussi son jeu comme sur Bit by Bit et ses rythmiques centrales groovy propices au mosh.
Certes les trois derniers albums du groupe ne sont pas très différents les uns des autres, mais assez tout de même pour ne pas accuser Aborted de se mettre en mode pilotage automatique, et quelle efficacité ! A l’image d’un Forged for Decrepitude atomique ou De From Beyond (The Grave) distribuant du riff qui tue à volonté. Ajoutons à cela le chant toujours implacable de Sven de Caluwé, et on est proche du perfect.

Aborted ne révolutionne rien et ce n’est pas le but, mais le quintet continue d’exploiter son filon horreur / gore avec habileté, et confirme brillamment sa place de leader européen du brutal Death aux côtés de Wormed, Beheaded et Defeated Sanity qui devraient tous eux aussi sortir un disque en 2016. Wormed a tiré le premier avec Krighsu, Aborted répond présent avec Retrogore, attendons la suite et que le meilleur gagne.
A noter pour les collectionneurs de beaux objets, ne manquez surtout pas l’édition deluxe avec une box contenant non seulement l’album avec deux titre bonus, mais aussi le MCD Termination Redux et un drapeau représentant la pochette.

BG

7 Commentaires

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sijj - 01 Mai 2016: Je ne suis pas un grand fan de Aborted, appréciant surtout les trois premiers albums déjà assez différents entre eux. Mais là chapeau, ça dépote sévèrement en évitant les écueils, après, tout est dit dans ta chronique et l'on t'en remercie.
Darksaucisse - 01 Mai 2016: Merci pour le papier, qui partage mon avis sur ce nouvel opus des belges, dans la lignée des deux précédents... Une belle mandale !
CaitiffChoir - 01 Mai 2016: Merci pour cette chronique pour un album qui donne envie de se faire torturer par des Cénobites!

Quand tu parles de Termination Redux et de l'influence Benighted ,c'est probablement parce que notre cher Julien Truchan pousse un peu la chansonette!

Il y a aussi du beau monde sur le reste de l'album,dont David Davidson (Revocation) et Travis Ryan (Cattle Decapitation).

Bref album de tueur,encore merci pour le papier.
HeadCrush - 03 Mai 2016: Bon bah, clairement ayant été plus qu'emballé par leur Necrotic Manifesto, j'attendais la chronique de ce nouveau méfait et j'ai bien fait puisque c'est toi qui t'y ai collé.

Aucun doute après sa lecture, je vais le commander dans les minutes qui viennent.

Thanxx pour la chro BG :)
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