Termination Redux

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16/20
Nom du groupe Aborted
Nom de l'album Termination Redux
Type EP
Date de parution 08 Janvier 2016
Labels Century Media
Style MusicalDeath Grind
Membres possèdant cet album54

Tracklist

1.
 Liberate Me Ex-Inferis
 00:31
2.
 Termination Redux
 03:27
3.
 Vestal Disfigurement Upon the Sacred Chantry
 03:45
4.
 Bound in Acrimony
 02:12
5.
 The Holocaust Incarnate (Re-Recorded Version)
 05:22

Durée totale : 15:17

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Aborted


Chronique @ Icare

17 Fevrier 2016

Ce n’est pas sur ce Termination Redux de 15 minutes au compteur que les Belges vont se (re)mettre au death mélo.

- Bonjour monsieur, j’aimerais quelques membres arrachés, un scrotum à vif, quelques tripes bilieuses, et un paquet de viscères chaudes, le tout bien saignant s’il vous plaît !
- Ne bougez pas, je crois que j’ai ce qu’il vous faut ma p’tite dame, le dernier EP d’Aborted, ça vous tente ?

Trêve de plaisanteries, vous l’aurez compris, Aborted est de retour, et une fois encore, les bouchers belges ne viennent pas faire dans la dentelle. Après les redoutables Global Flatline et The Necrotic Manifesto qui confirmaient le retour du combo sur le devant de la scène death brutal suite à un Strychine.213 trop propre et mélodique décrié par les fans, voici un petit EP histoire de fêter les vingts ans de carrière du groupe et, accessoirement, de faire patienter jusqu’au prochain full length prévu pour avril. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le retour au massacre en règle opéré depuis quelques années est plus que jamais d’actualité, et ce n’est pas sur ce Termination Redux de 15 minutes au compteur que les Belges vont se (re)mettre au death mélo.


Oui, Aborted aime faire mal et il le fait bien, évoluant vers un death toujours aussi brutal, carré, chirurgical et jouissif. Le titre éponyme, démarrant sur un tapis de double, est vraiment typique du style des Belges, balançant des riffs saccadés et millimétrés, se fendant d’accélérations assassines et de breaks terrassants, sans oublier les vocaux de Sven, reconnaissables entre mille, entre éructations gutturales et hurlements hardcore/grind déchirés. On appréciera la technique et le groove des gratteux, qui nous servent un morceau baignant dans une ambiance glauque et malsaine dès deux minutes, avec ce clavier inquiétant, ces cordes dissonantes, ce solo à la beauté maladive et ces vocaux black arrachés dont le frontman use avec parcimonie. La reprise n’en est que plus démentielle et destructrice, avec ce blast incroyable et ce hurlement possédé de Sven.

Vestal Disfigurment Upon the Sacred Chantry est d’emblée plus frontal, rappelant beaucoup les débuts du groupe, avec ces vocaux extrêmement gutturaux, ces riffs virevoltants et bourdonnants et cette batterie qui tape tous azimuts. Ceci dit, on a rapidement un break bien gras et lourdissime à décrocher les cervicales histoire de souffler un peu, et derrière lequel nos équarrisseurs repartent de plus belle. A la fois violent, précis, carré et groovy, oscillant entre death brutal et grind hardcore parfaitement maîtrisé, on est bien sur une réalisation d’Aborted, les Belges utilisant sans vergogne tous les éléments pouvant intensifier la destruction massive qui semble être leur but ultime.

Même si The Termination Redux vient lorgner du côté des anciennes réalisations du groupe, Engineering the Dead en tête (en témoigne la reprise de The Holocaust Incarnate, très proche de l’originale, mais avec un son plus lourd et puissant et des parties de batterie plus fracassantes), la mélodie n’est pas délaissée pour autant, incarnée notamment par les très bons soli. Bien sûr, le groupe injecte une technique plus affinée et un son monstrueux à ses compos, mais globalement, Aborted reste le même et est toujours facilement identifiable, alternant passages ultra rapides et gros ralentissements bien gras à faire headbanger un tétraplégique.


Alors, quid de ces 15 minutes ? Non, rien à dire, dans ce créneau de death brutal qui ne fait pas dans la surenchère technique et n’essaye pas de franchir le mur du son à chaque demi-seconde, Aborted est toujours l’un des meilleurs représentants de la scène, et ce petit amuse-gueule uniquement disponible sous forme de vinyle sera un achat indispensable pour tous les fans du groupe qui se respectent.
Quoi qu’il en soit, rendez-vous est déjà pris le 22 avril pour Retrogore qui, s’il continue sur cette lancée, risque de nous éclater la tronche bien méchamment et de nous faire triquer comme des mulets en rut. Vous reprendrez bien un peu d’intestins, ma p’tite dame ?

3 Commentaires

7 J'aime

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Molick - 17 Fevrier 2016: Le morceau titre est effectivement assez monstrueux. Du Aborted pur jus, dont la force est cette maîtrise des changements de rythme. Les passages mid-tempos malsains, les blast furieux, tout est là où il faut pour que ça envoie le plus possible.

Hate de pouvoir écouter ce Retrogore.
growler - 17 Fevrier 2016: Belle chronique Icare!! Je ne suis pas attelé à ce Ep car, je ne suis pas trop fortiche pour chroniquer ce format, par contre, j'attends avec impatience "Retrogore", rien que le titre, ça me donne faim.
Alanternatif - 20 Fevrier 2016: Haaa! Vu en live la semaine passée!
Toujours aussi lourd, rageux et... Sympathique! ;)
Du bon moshpit en prévision et ça grâce à une très bonne qualité de compostion!
Bien que ce n'est pas mon genre préféré, je ne m'en lasse tout de même pas!
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