Habitué aux changements fréquents de line-up depuis la création du groupe en 1995, Sven de Caluwé parvient à conserver la même équipe depuis le remarquable
Retrogore (à l’exception de l’arrivée d’un nouveau bassiste), pour assembler son dixième full-lenght en 23 années de bons et loyaux services. La troupe choisit une nouvelle fois les Kohlekeller Studios, seyant idéalement à son deathmetal, tout en s’offrant de superbes illustrations de Par Olofsson.
Si
Aborted possède une discographie avec des hauts (Goremageddon, Archaic,
Retrogore) et des bas (Strychnine), il reste un groupe majeur de deathmetal européen, affichant une belle forme ces dernières années. Au concept « retro-gore » semblable au dernier jet, le quintette belge limite la prise de risque et avance en terrain connu mais, faut-il l’avouer, franchit un cran supplémentaire pour tout fracasser aujourd’hui sur son passage, avec une aisance et une habilité déconcertantes.
Lâchant un gros deathmetal qui marie une vision moderne du style avec un regard certain tourné vers les fondamentaux,
Aborted frappe un grand coup en cette fin d’été 2018, fort d’un album mature, aux arrangements inventifs et à l’interprétation exemplaire. La batterie frénétique, l’assise rythmique solide, les riffs d’acier, les nombreux plans en guitare lead, sans occulter la variété des growls de Sven, sont autant d’atouts qui rendent l’œuvre imparable au fil des écoutes.
A mon sens, la principale force de
Terrorvision réside en effet dans son impact frontal immédiat en premières lectures, et par la suite dans toutes les subtilités que renferment les dix morceaux, ayant chacun leur propre attrait, et fourmillant de ces petits plus au goût d’y reviens-y. Pour ma part, impossible de résister à la géniale montée en puissance de The Final
Absolution, ou encore à la partie centrale envoûtante et aux superbes leads de Exquisite Covinous
Drama, un morceau se plaçant sans l’ombre d’un doute parmi les pépites les plus remarquables de ce cru 2018, j’en passe et des meilleurs sur ce bel album.
Mis à part l’épisode Strychnine ne correspondant pas forcément à son identité, force est de constater combien
Aborted reste droit dans ses bottes et parvient à se réinventer au sein d’un style que l’on pourrait croire fermé sur lui-même. Avec des nouvelles compositions fignolées dans les moindres détails, entre force brute et atmosphère à couper au couteau,
Aborted orchestre son dixième album avec une maîtrise totale, le hissant directement au sommet de sa discographie aux côtés de l’indétrônable Goremageddon, qui avait tant marqué son époque. Indispensable.
++ FABIEN.
Je le trouve pas fou pour l'instant cet album comparais a ce qu'ils ont fait précédement. Je verrais si au fil des écoutes si cela change, pour l'instant je le mettrai dans la case "juste un album de plus".
Pour info, Aborted est en concert a Biarritz le 8 nov, avec Crytopsy. Je me tâte...
L'album où Sven varie le plus sa voix. On sent que son amitié avec Ju de Benighted y est pour quelque chose dans tout ça, et c'est que mieux.
Un album dans mon top 10 des skeuds de death 2018 ! Une boucherie avec le Hate Eternal et le Beyond Creation
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