Peu après la parution de l’immense
Dirges of Elysium en 2014, suite au départ d'Alex Bouks,
Incantation se retrouve de nouveau sous forme de trio, autour du noyau dur Mc Entee, Severn et Sherwood, qui capture le nouvel album
Profane Nexus, sans l’apport du nouveau guitariste Sonny Lombardozzi, ayant rejoint trop récemment les rangs. Après un passage de longue durée chez l'écurie française Listenable Records (le temps de quatre albums), le gang de John Mc Entee réintègre les rangs de son label originel Relapse Records, avec lequel il enregistra ses premiers albums cultes.
Le parallèle avec ses premiers disques est d’ailleurs saisissant sur son ultime offrande en date,
Incantation embrassant pleinement les riffs abyssaux et percutants lui ayant permis de forger un style, disons une école, maintes fois copié, mais dont il reste à mon humble avis le leader incontesté. Enregistré dans les propres studios du groupe, le bien nommé
Profane Nexus parait ainsi en août 2017, passant entre temps par les mains du maître Dan
Swanö pour le mixage et le mastering, ne souffrant d’aucune critique et respectant l’essence même de notre bande de Pennsylvanie.
Si
Incantation attaque d’entrée avec les excellents Muse et Rites of the Locust en ouverture, bâtis sur un riffing inébranlable et une atmosphère à couper au couteau, rappelant la grandeur de ses quatre premiers albums, c’est pour mieux plomber et épaissir le climat dès
Visceral Hexahedron, avec une ambiance profonde et intense qu’il parvient à maintenir tout au long du disque, hormis sur le (trop) funéraire
Incorporeal Despair, que j’apprécie personnellement un peu moins, et peut-être pas encore à sa juste valeur.
Après une période un peu moins intense, le temps d’un creux sur
Primordial Domination,
Incantation a su renouer avec l’excellence depuis
Vanquish in Vengeance, la maintenant sur
Dirges of Elysium, et de nouveau sur ce diabolique
Profane Nexus, idéalement mis en image par Eliran Kantor. Avec l’ambiance anthracite et inimitable qu’il parvient à instaurer sur son nouvel effort, à laquelle il ajoute un riffing parmi les plus vicieux et percutant de sa carrière (The
Horns of Gefrin, Lus Sepulcri et
Ancients Arise en témoignent devant le Malin), le trio façonne un pur joyau deathmetal de ce cru 2017, et cimente ainsi sa place au sommet du genre, aux côtés de son concurrent direct
Disma emmené par Venner, Pillard et Smilowski (excusez du peu), quoique la discographie actuelle de l’outsider reste bien mince face au maître actuel des abysses.
FABIEN.
Content de te voir de nouveau chroniquer activement Fabien. J'aime beaucoup ce nouvel album d'Incantation, mais moins que le terrible Dirges of Elysium quand même. Ce Profane Nexus manque un peu d'accélérations et c'est vrai qu'il y a pas mal de morceaux lents dont ce fameux titre que tu signales, sur lequel je détecte d'ailleurs, à l'instar du premier album, des relents Autopsy. Je suis particulièrement fan de la doublette Xipe Topec / Lus Sepulcri, et puis bien sur Muse, le morceau d'ouverture au riffing imparable, et Ancients Arise qui clôt idéalement l'album. Merci pour le papier.
merci pour ta chronique, pour l'instant j'ai jeter une oreille vite fait ça ne m'avait pas captivé plus que ça... un peu comme le dernier septic flesh, j'entend qu'ils maitrisent leur style mais bon... sans plus
merci pour ta chronique, pour l'instant j'ai jeter une oreille vite fait ça ne m'avait pas captivé plus que ça... un peu comme le dernier septic flesh, j'entend qu'ils maitrisent leur style mais bon... sans plus
Je suis d'accord avec la chronique de Fabien. Cet album est très bon et un digne successeur des deux précédants. J'ai pu remarquer que chaque titres se fondaient parfaitement avec le suivant ce qui donne un produit d'une grande uniformité. Et puis il y a ce côté old-school du temps de Onward to Golgotha ou Mortal Throne of Nazarene qui plane tout le long de l'album, ce que j'adore. Et que dire de la production, elle est tout simplement bluffante. 15/20
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