Diabolical Conquest

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Incantation
Nom de l'album Diabolical Conquest
Type Album
Date de parution 28 Avril 1998
Enregistré à Mars Recording
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album155

Tracklist

1.
 Impending Diabolical Conquest
 05:13
2.
 Desecration (of the Heavenly Graceful)
 05:54
3.
 Disciples of Blasphemous Reprisal
 03:33
4.
 Unheavenly Skies
 02:20
5.
 United in Repungence
 03:58
6.
 Shadows of the Ancient Empire
 03:02
7.
 Ethereal Misery
 04:30
8.
 Unto Infinite Twilight / Majesty of Infernal Damnation
 16:47

Durée totale : 45:17

Acheter cet album

 $12.98  28,47 €  24,82 €  £22.25  $29.86  18,79 €  29,33 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Incantation


Chronique @ BEERGRINDER

19 Janvier 2008
Le successeur de Mortal Throne of Nazarene s’est fait attendre quatre longues années pour finalement sortir en 1998. Après le mini The Forsaken Mourning of Angelic Anguish (1997) paru chez Repulse records, nos death metalleux ricains ont embarqué dans une écurie spécialisée dans le death, grind et autres styles musicaux brutaux qui convient parfaitement à Incantation, j’ai nommé Relapse.

Le troisième album d’un groupe est souvent crucial car il peut être le dernier avant le split s’il ne marche pas. Incantation avait quand même à confirmer deux albums légendaires : Onward to Golgotha et Mortal Throne of Nazarene ce qui n’était pas évident, mais à l’écoute de Diabolical Conquest on peut dire qu’ils ont relevé le défi.

A l’heure où le Death Metal nouvelle génération commençait à pointer le bout de son nez et où les vieux groupes n’avaient plus la même notoriété qu’il y a quelques années, le combo aurait pu se tourner vers un son plus propre et une production policée. Que nenni ! Dès le début de Impending Diabolical Conquest on reconnaît aisément leur style et leur son, mais on aurait pu s’en douter rien qu’en voyant la pochette : blasphématoire, sanglante, tordue et ressemblant étrangement à celle de Mortal Throne of Nazarene.

En plus des deux « historiques » John Mc Entee (guitare) et Kyle Severn (batterie), on notera l’arrivée de Daniel Corchado remplaçant à la fois le bassiste Kevin Hugues et surtout le chanteur Craig Pillard. Sa façon de grogner est plutôt proche de l’ancien vocaliste, il s’en sort avec les honneurs et a même participé à l’élaboration de deux morceaux.

Pour ceux qui ne connaissent pas Incantation sachez que musicalement c’est un peu une version monolithique d’Immolation : aussi intense mais moins fouillée et plus direct.
Quoi qu’il en soit les atmosphères sombres et brutales d’Incantation sont omniprésentes sur ce disque, sublimées à merveille par des hymnes haut de gamme comme Disciples Of Blasphemous Reprisal ou Shadows from The Ancient Empire. Judicieusement, une instrumentale située en piste 4, Unleashing Skies, aère l’album sans pour autant en casser le rythme, en témoigne le superbe enchaînement avec United In Repugnance qui est du meilleur effet.

La galette se termine sur une curiosité pour un groupe de Death sombre et direct, puisqu’il s’agit d’un titre de près de 17 minutes, ce qui assez surprenant pour Incantation qui n’est pas vraiment connu pour donner dans l’expérimental. Néanmoins l’ensemble est cohérent et tous les types d’ambiances y passent, de l’intro doomesque aux parties blastées en passant par les mid–tempo lourds comme la bande de Pennsylvanie sait si bien les faire. Certes 10 ou 12 minutes auraient sans doute été suffisantes sur Unto Infinite Twilight / Majesty Of Eternal Damnation, mais ils voulaient peut-être se faire plaisir et battre un record que sais-je ?

Dans tous les cas avec Diabolical Conquest, Incantation n’avait pas raté son retour phonographique et la suite de leur longue carrière prouvera que ce n’était pas un ultime baroud d’honneur.
Fans d’Immolation, si vous êtes passés à côté d’Incantation, tâchez de réparer l’erreur au plus vite, vous procurer Diabolical Conquest me semble le meilleur moyen pour cela.

8 Commentaires

25 J'aime

Partager

BEERGRINDER - 21 Janvier 2008: J'ai bien regardé le CD et en fait c'est Relapse qui distribuait les produits Repulse aux USA (il est donc bien paru chez Repulse), peut-être ton CD est-il un import des USA?
Fabien - 13 Mars 2009: Le pressage Relapse du MCD The Forsaken Mourning est en fait une réédition, effectivement paru à l'origine chez Repulse Records, en 1997. J'ai donc mis plus d'une année pour comprendre, entre mes précédents commentaires et aujourd'hui...

Bon alors, tu le vends combien ton first press out of print ?
(Laughing out loud)

Fabien.
BEERGRINDER - 13 Mars 2009: Trop tard il est parti aux enchères avec les deux bronzes chinois de la collection de Pierre Berger...
MCGRE - 15 Novembre 2009: Moi je le possède sur une vielle copie de cassette,je vais essayé de le commander car vous me donnez l'envie de le réécouter
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ dark_omens

05 Juin 2016

Tout aussi indispensable que ses prédécesseurs les plus illustres...

Les américains d'Incantation, en cette année 1998, continueront d'échafauder cette sombre bâtisse dévolue aux cérémonies occultes et mécréantes. Pour ce faire ils n'auront guère changé les matières premières desquelles ils auront extrait ces roches noires suintantes d'une humeur épaisse avant de les associer. A la fois arraché à ces terres Death Metal d'obédience américaine et à la fois à celle Doom Metal, sublimé par les voix délicieusement sépulcrales d'un remarquable Craig Pillard, l'amalgame aura laissé entrevoir sa solidité et ses vertus en d'autres temps (Onward to Golgotha (1992) et Mortal Throne of Nazarene (1994)). Aucun changement de nature à faire naitre ne serait ce que l'once d'une crainte à l'aune de ce Diabolical Conquest donc.

L'illustration de Miran Kim tendrait même à confirmer une rassurante continuité quant au contenu de ce disque. Peut être un peu moins abscons qu'à l'accoutumé, son artwork demeure, en effet, très organique, abjecte et séduisant.

Pourtant derrière cette apparente tranquillité d'une constance feinte, se dissimule un énorme bouleversement. Incantation n'est plus un quatuor mais un trio. Cette nouvelle, déjà déstabilisante, n'est cependant pas grand chose au regard d'une autre. Non seulement Incantation n'est plus qu'un trio mais c'est Craig Pillard qui a quitté le groupe. Les dissensions musicales l'opposant à John McEntee ne pouvait être résolu d'une autre façon. Alors que le chanteur souhaitait bâtir une construction sur des soubassements de plus en plus empreint de ces lenteurs Doom, dans lesquels, soit dit en passant, sa voix si particulièrement caverneuse et grave s'épanouissait pleinement, le guitariste, quant à lui, désirait garder les fondations résolument brutales de ce Death Metal blasphématoire. La scission était inévitable. L'avenir incertain puisque au delà des caractéristique strictement musicale de cette formation, les chants de Craig était l'un des éléments marquant définissant quelques unes des vertus du quartet.

Le mexicain Daniel Corchado (The Chasm, ex-Cenotaph, ex-Damned Cross, Obeissance) hérite de la lourde tache de remplacer l'emblématique vocaliste. Ainsi que de celle de succéder au bassiste Kevin Hughes qui, lui aussi, a quitté l'aventure.

Dès l'entame de ce nouvel effort, nous pouvons d'ailleurs constater que le latino-américain ne démérite absolument pas dans un registre vocale très similaire à son homologue partis vers d'autres horizons. Tant et si bien d'ailleurs que l'âme résolument ténébreuse, exhalé en un râle méphitique d'un Metal de la mort aux atmosphères épaisses ténébreuses et aux accès de furie chaotique incessant, signature caractéristique d'Incantation, est présente en chaque recoin de cet opus. Citons les remarquables Disciples Of Blasphemous Reprisal, Shadows from The Ancient The Chasm, Unleashing Skies, un instrumental introduisant magnifiquement un somptueux United In Repugnance.

Malgré cette révolution, Incantation poursuit imperturbablement son chemin sur la voie d'excellence qu'il a emprunté dès Onward to Golgotha. Une opiniâtreté qui témoigne indiscutablement des qualités de son artisan le plus acharné, John McEntee. Ce nouvel opus du, désormais, trio américain est donc tout aussi indispensable que ses prédécesseurs les plus illustres.

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Commentaire @ Sam

27 Mai 2004
Argh !!!! Rarement écouté un album aussi noir, malfaisant, écrasant, cataclysmique, apocalyptique et terrifiant !
Les riffs sont d'une lourdeur infernale et diaboliquement corrosifs pour les plus rapides. On ressent véritablement une atmosphère de fin du monde, une sensation de pesanteur et d'oppression. Ce qui n'empêche pas que la brutalité est présente dans les morceaux mais le tout est plus sournois, vicieux car les musiciens ont réussi à capturer un feeling très sombre, proche de l'annihilation, chaque note transpire la mort !!
Les morceaux "Impending Diabolical Conquest" , "Desecration (of the heavenly graceful)", "Disciples of blasphemous reprisal", "Shadows from the ancient empire" et "Ethereal misery" témoignent de cette inspiration suffocante et diabolique. Le paroxysme de cet enfer musical est atteint par le dantesque "Unto infinite twilight / Majesty of infernal damnation", chapitre infernal clôturant l'album du haut de ses 16 minutes et 46 secondes !!! La basse y résonne comme la foudre, les guitares effectuent des riffs rapides et meurtris, parsemé de larsens, d'accélérations foudroyantes, d'un chant incantatoire digne d'une messe noire. Par ailleurs, Daniel Corchado se révèle être un chanteur d'exception grâce à une tessiture très large, un grain de voix modulable, une puissance et une profondeur vocale rarement atteinte. Le tout percutant, mémorable et impure !!! L'un des chanteurs qui m'a le plus impressionné par la folie qu'il arrive à faire ressentir à l'auditeur.
Le son est puissant et parfaitement en adéquation avec la musique, crade, massif, chaleureux avec un son de grosse caisse mortel. La pochette correspond à l'ambiance, étrange, maladive, riche en détail malsain.
Un album unique dans lequel il faut rentrer dedans avant de se laisser envahir par son pouvoir de destruction.
Et comme le hurle Corchado : "six, six, six, BLAS...PHE...MYYYYYYYYYYYAAAAARRRRGGGHH"
CULTE !!!!!!!!!!

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire