Mortal Throne of Nazarene

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17/20
Nom du groupe Incantation
Nom de l'album Mortal Throne of Nazarene
Type Album
Date de parution Mars 1994
Enregistré à Excello Recording
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album216

Tracklist

1.
 Demonic Incarnate
 05:51
2.
 Emaciated Holy Figure
 03:47
3.
 Iconoclasm of Catholicism
 03:15
4.
 Essence Ablaze
 03:24
5.
 Nocturnal Dominium
 05:41
6.
 The Ibex Moon
 04:36
7.
 Blissful Bloodshower
 00:52
8.
 Abolishment of Immaculate Serenity
 08:10

Durée totale : 35:36

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Incantation


Chronique @ Fabien

25 Avril 2008
Fort d’un premier album déjà culte sur la scène deathmetal underground avec l’atemporel Onward to Golgotha, Incantation remet le couvert en août 1993, pour la mise en boîte de Mortal Throne of Nazarene. L’enregistrement très brut ne convient toutefois pas au label Relapse, qui impose de nouvelles sessions d’enregistrement en mars 1994, débouchant sur la sortie tardive de l’album en fin de cette même année, impeccablement mis en valeur par les illustrations de Miran Kim et Wes Benscoter (Hypocrisy, Sinister).

Dès les premiers accords du titre d’ouverture Demonic Incarnate, Incantation lâche un deathmetal caverneux et chaotique, dominé par les blast-beats de Jim Roe, les rythmiques suffocantes du tandem John McEntee / Craig Pillard, et le guttural de Craig issu des profondeurs. Puis, le tempo se ralentit brusquement, cédant la place à un deathdoom suintant, aux atmosphères funèbres, renforcées par les paroles blasphématoires de Craig, d’une iconicité anti-chrétienne fortement marquée.

D'un hermétisme à toute forme de mélodie, Mortal Throne of Nazarene poursuit ainsi l'alternance entre ses blast-beats et ses rythmes pachydermiques, assénant au passage quelques riffs d'enfer, à l’image des rafales assassines d'Iconoclasm Of Catholicism & Ibex Moon, avant de trouver son apogée sur Immaculate Serenity, son titre final de huit minutes, au deathdooml lent et lugubre.

Moins direct que sur son son premier album, Incantation gagne en revanche en technique et en épaisseur, dégageant des ambiances parmi les plus sordides & malsaines de sa discographie. D'une essence purement diabolique, Mortal Throne of Nazarene confirme ainsi la place maîtresse du groupe, qui pose ni plus ni moins le mètre-étalon de son propre style 'incantationnesque', à l'origine d'un école à part entière . Pourtant insatisfait et manifestement en froid avec son label, le leader John McEntee insiste sur la sortie d’Upon the Throne of Apocalypse quelques mois plus tard, avec le mixage originel, au son plus rugueux, et avec les même morceaux dans l'ordre inversé, semant une certaine confusion parmi les fans, dubitatifs devant l'intérêt des deux versions pas fondamentalement éloignées.

Fabien.

12 Commentaires

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Fabien - 19 Septembre 2010: Je comprends ce que veut dire Nicos par second couteau. Il est vrai qu’Incantation n’a bénéficié ni du même statut ni de la même notoriété qu’Immolation ou Suffocation à l’époque, ce qui lui colle encore à la peau aujourd’hui. Je ne pense pas non plus honnêtement qu’il puisse rivaliser avec Immolation sur l’ensemble de sa discographie. Néanmoins, au fil des années, c’est incroyable de constater combien de formations ont pu s’inspirer de son deathmetal caverneux, le groupe de John McEntee ayant finalement créé à l’instar de Suffocation une école à lui seul.

Fabien.
NICOS - 19 Septembre 2010: C'est exactement ca. Ce groupe connait la recette pour faire du bon death metal, et sait la mettre en application. Je préfère presque les albums suivants, peut etre parceque j'ai découvert ce groupe sur le tard ( vers les années 1998 1999) . Des bons albums, mais rien dans mon Top 100 qui marque réellement les esprits.
Fabien - 19 Septembre 2010: Ah pour ma part, Onward to Golgotha, même si on s'était fait la remarque moi et mon pote que l'album avait pas mal de points communs avec Dawn of Possession, figure indéniablement parmi mes albums favoris de deathmetal. Je voue un culte tout particulier à ce disque, parfaite continuité des démos tel Entrantment of Evil. J'aime particulièrement ce Mortal Throne of Nazarene qui a suivi deux années plus tard.

Fabien.
Dubois - 08 Août 2017: Excellent!
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Chronique @ dark_omens

09 Juin 2016

Plus lourd, plus sombre, plus impie...

S'enfonçant davantage encore dans les tréfonds abyssaux d'une savoureuse noirceur, les musiciens d'Incantation, vont, en cette année 1994, sur ce nouvel effort baptisé Mortal Throne of Nazarene, continuer à nous offrir l'expression de ce Death Metal à la fois furieux et chaotique, aux atours typiquement américains donc, et à la fois enrichi de ces atmosphères, et de ces passages, superbement lourds aux arômes familiers qui ne sont pas sans nous évoquer ceux de funestes contrées Doom et Doom Death. Le tout paré de cette humeur délicieusement impie, épaisse et ténébreuse suintant de tous les pores de cet opus somptueusement ennobli par les voix sépulcrales d'un excellent Craig Pillard. Pourtant, si ce nouveau plaidoyer s'inscrit indiscutablement dans l'exacte continuité de son sublime prédécesseur, il va plus loin encore. Repoussant les limites de cette expression si particulière, il nous donne à entendre l'affirmation pleinement assumée d'une volonté plus extrême. Cet album est donc un peu plus sombre, un peu plus furieux et un peu plus abscons que l'excellent Onward to Golgotha. Il est aussi un peu meilleur.

Son premier morceau à la gloire d'une idéologie créative profondément haineuse et blasphématoire, le sublime Demonic Incarnate, est d'ailleurs très représentatif de cet état de fait. Il est aussi très significatif de l'art de ces musiciens. Alternant des instants féroces à d'autres plus pesants, le groupe nous y propose, en effet, rien moins que la quintessence d'un style. Bien évidemment, nombre d'autres titres viennent, eux aussi, nous repaitre alors que nous baignons dans les eaux boueuses de cette cérémonie mécréantes. Citons, par exemple, les redoutables Emaciated Holy Figure et Iconoclasm of Catholicism, le lancinant Abolishment Of Immaculate Serenity ou encore The Ibex Moon.


Au-delà de ces considérations partisanes, l'œuvre ainsi née des desseins de l'âme tourmentée du quatuor, aussi magnifiquement exemplaire fut-elle, n'aura pas été enfantée sans douleur. La créature hideuse aura, en effet, nécessité d'être extraite du corps pantelant de son géniteur avec des forceps. La faute à Relapse Records qui, non content des enregistrements des sessions initiales d'août 1993, en impose de nouvelles en mars de l'année suivante. Le résultat est, cette fois-ci, à la hauteur du label. Le disque peut enfin sortir.

Soulignons aussi qu'une fois encore Mortal Throne of Nazarene est orné d'une illustration de Miran Kim. Toujours aussi organique, énigmatique, mécréante, visqueuse, séduisante et sordide, son travail est toujours encore en parfaite adéquation avec le contenu de ce disque. Plus que jamais l'osmose entre son propos et celui du groupe sera palpable.

Pour son deuxième album, Incantation n'aura pas faibli et bien au contraire, de sa créativité obscure et abjecte aura fait naître une nouvelle immonde entité fondatrice répondant au nom de Mortal Throne of Nazarene. Encore un album indispensable en somme.

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Commentaire @ Sam

27 Mai 2004
Faisant suite à "Onward to Golgotha", ce 2ème méfait enfonce les 3 clous de la croix du Christ avec une facilité déconcertante ! Ce groupe est à l'instar d'IMMOLATION, l'un des très rares combos à savoir insérer dans sa musique une ambiance lourde, chargée de noirceur, de malfaisance et de visions apocalyptiques. Tout est mis en œuvre pour instaurer une atmosphère oppressante et sombre. Et ce n'est pas le chant abyssal et cadavérique de Craig Pillard, les riffs torturés et remplis d'harmoniques dissonantes de John McEntee, les plans massifs et répétitifs proches du doom, les accélérations soudaines et chaotiques des compositions que sont "Essence ablaze", "Abolishment of immaculate serenity", "The ibex moon", "Nocturnal dominium", "Emaciated holy figure" et "Demonic incarnate" qui me contrediront ! De plus, la production renforce tous ces éléments grâce à un son de basse bien présente et des guitares un poil cradingues.
Un album énorme et un groupe unique. Pour tous ceux et celles qui aiment la noirceur musicale. A posséder !

A noter que cet album existe sous une autre version ayant pour titre "Upon the Throne of Apocalypse", un son plus grave, une pochette différente et l'ordre des compos inversées.

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