Master of the Rings

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16/20
Nom du groupe Helloween
Nom de l'album Master of the Rings
Type Album
Date de parution 08 Juillet 1994
Labels Raw Power
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album454

Tracklist

1.
 Irritation
 01:15
2.
 Sole Survivor
 04:33
3.
 Where the Rain Grows
 04:46
4.
 Why ?
 04:11
5.
 Mr. Ego (Take Me Down)
 07:03
6.
 Perfect Gentleman
 03:53
7.
 The Game Is On
 04:40
8.
 Secret Alibi
 05:49
9.
 Take Me Home
 04:25
10.
 In the Middle of a Heartbeat
 04:30
11.
 Still We Go
 05:09

Bonus
12.
 I Stole Your Love (Kiss Cover) (Limited Edition)
 03:20
13.
 Closer to Home (Mark Farner Cover) (Limited Edition)
 08:12
14.
 Cold Sweat (Thin Lizzy Cover) (European Release)
 03:48
15.
 Interview with Götz Kühnemund from Rock Hard (European Release)
 13:41
16.
 Grapowski's Malmsuite 1001 (in D-dDll) (American Release)
 06:34
17.
 Cold Sweat (Thin Lizzy Cover) (American Release)
 03:48
18.
 Can't Fight Your Desire (American Release)
 03:45
19.
 Closer to Home (Grand Funk Railroad Cover)(American Release)
 08:13
20.
 Silicon Dreams (American Release)
 04:10
21.
 Star Invasion (American Release)
 04:49
22.
 I Stole Your Love (Kiss Cover) (American Release)
 03:20

Durée totale : 01:53:54

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Helloween


Chronique @ Eternalis

06 Septembre 2009
Le couperet tombe ! Inéluctable ! Tranchant ! Incroyable ! Irrévocable !
Michael Kiske est viré, avec plus ou moins une envie irréductible de la part du chanteur d’aller visiter de nouveaux horizons, le Power metal ne lui apportant plus ce qu’il désire.
Helloween, prince (Gamma Ray avait déjà pris du galon) du heavy speed européen, sans sa voix d’or, sans son charismatique et unique chanteur, ayant provoqué mathématiquement autant de chefs-d’œuvres (deux) que de bides (deux) mais ayant surtout permis l’éclosion définitive de tout un genre, en évoluant dans un univers encore complètement vierge.
Dès lors, comment imaginer un successeur, même si bon nombre le désirait dans l’ombre, sans oser perpétuer l’éventualité?

Le gouffre semblait atteint avec Chameleon, plaçant des citrouilles en proie à des démons créatifs. Non pas que l’album souffrait d’un manque d’idées, au contraire, il ne parvenait pas à trouver de cohésion entre les riffs, l’apparition anachronique de cuivres et surtout d’un tempo revu à la baisse. Et Kiske, malgré son chant, ne parvenait à presque rien sauver des cendres brûlantes sur lesquelles le groupe fondait son cercueil.
Mais, lui parti, Weikath pensa faire un énorme ménage, en recrutant à la fois Uli Kusch (batterie) et surtout la perle rare en la présence d’Andy Deris.

Sorti de nulle part, venant des tréfonds de l’underground (chanteur de Kymela, dont aucun album n’a vu la lumière du jour), le beau blond se voit transposé en haut de l’affiche, avec une pression médiatique et critique accablante sur les épaules. A l’instar de Blaze Bayley à la même époque, le groupe aura tenté un énorme coup de poker en optant pour un chant radicalement différent, mais on ne peut plus délectable.

Master of the Rings tombe donc du ciel, dans une fosse affamée aux crocs acérés, prêt à saigner définitivement des Allemands plus ou moins anxieux quant à la réaction des fans.
Mais, quelle ne fut pas la surprise à l’écoute de l’opus! Un son cristallin, largement plus puissant et brut que sur les deux précédents opus, une énergie et une rapidité retrouvées et surtout… ce chant… Deris… ! À croire qu’Helloween avait le nez fin pour les chanteurs talentueux.

A la différence de son homologue passé, la voix d’Andy semble directement taillée dans le roc, sans fioritures, ni excès, simplement une puissance naturelle et colossale qui vous écrase et vous broie le crâne. Les capacités apparaissent comme quasi-illimitées, tant le nouveau venu est capable du plus agressif ("Sole Survivor") comme du très mélodique et aigu (le magnifique "Why ?").

D’entrée, avec "Sole Survivor", Kusch démontre que lui non plus ne désire pas faire de figuration, et la paire Weikath – Grapow balance des riffs incisifs et jouissifs, sur un coulis de cris agressifs. Une double pédale lourde et oppressante offre un tempo ravageur, ne délaissant pourtant jamais la mélodie, notamment sur le refrain. De même, il se dégage à nouveau un sentiment d’unicité dans le son, de cohérence et d’entendre, à l’image des débuts, quelque chose de neuf et frais, particulièrement grâce à un vocaliste exceptionnel à la voix unique.

"Perfect Gentleman" rallie le fan de la première heure avec un humour caractéristique, et surtout un aspect débridé et décadent qui sied à merveille à Deris, semblant maître en matière de dérision dans ses parties vocales. Les mélodies, sans être téléphonées, sont légères et accrocheuses, et ne peuvent que décrocher un inévitable sourire pour un groupe renaissant tel le phénix. Renvoyant à la période du célèbre gardien, l’ultime "Still We Go", par son riff et ses effets, ne peut que matérialiser dans nos têtes "A Little Time", mais avec un aspect plus lourd, plus dur et moderne malgré un refrain des plus mélodiques et assimilables. Encore une fois, Andy laisse filtrer un talent immense, passant d’un refrain suave à des envolées aiguës pour revenir à un couplet brut de décoffrage. Et ces solos… s’entremêlant, s’enlaçant, merveilleuse conclusion d’un opus que personne n’attendait à ce niveau.
Un niveau à plusieurs caractéristiques, parfois novateur, dont "Why ?" semble l’instigateur.

Un aspect très mélodique, mais qui, sans jamais tomber dans la pop d’antan, est sublimé par le chant et surtout des claviers prenant la forme de nappes. Le refrain voit Andy s’envoler vers les cieux, d’une manière très particulière, non pas dans des aigus surhumains, privilégiant la beauté à la technique, le naturel au superficiel. Un refrain qui ne vous quitte plus, qui s’installe, qui s’ancre, à pleurer. Angélique. Et ce solo, qui aura inspiré bon nombre de groupes, mélodique mais sans une déboule de notes, qui deviendra la marque de fabrique d’Edguy. Un aspect très mélodique que "Mr.Ego" transperce encore plus profondément, avec plus de maîtrise, moins de féerie mais surtout plus de tension. Le riff s’étire, infiniment, jouant avec les effets, nos nerfs et nos tripes. Le long break instrumental est superbe, latent, même si on peut regretter un Deris ayant parfois un peu de mal à disposer ses placements vocaux si particuliers, qui deviendront la particularité du Helloween actuel.

Mais, outre quelques menus détails, Master of the Rings frappe un énorme coup dans la fourmilière usée des citrouilles, et sonne comme un renouveau certain et empli de promesses qui, s’il ne trouvera pas une suite convaincante avec The Time of the Oath, se verra transcender sur Better Than Raw. Le renouveau était en marche, le talent aussi, l’inspiration suivant le pas… peut-être le second album le plus important de leur carrière, à défaut d’être le meilleur…

20 Commentaires

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samolice - 08 Mars 2013: Merci pour la chronique.
Je trouve la première moitié de l'album excellente, avec d'ailleurs tous les titres que tu mets en avant dans ton texte. A partir de "The Game Is on" et surtout "Secret Alibi", le niveau baisse sensiblement à mon goût et je trouve même que le groupe propose des titres plus prôches du marché US que du métal européen (par exemple "Take me home"). Surprenant à défaut d'être convaincant.
samolice - 21 Avril 2014:

Après plusieurs nouvelles écoutes, je reviens un peu sur mon post précédent : ce skeud me plait de plus en plus! J'y trouve même des points communs au niveau des guitares et refrains avec le 2éme Keeper. Sans atteindre les mêmes hauteurs, je me dois de reconsidérer ma position et de dire que ce disque est bon.

David_Bordg - 05 Mars 2015: J ai adore cet opus d helloween. Il Est différent avec beaucoup de mid tempos, moins démonstratif et plus accès sur la compo( toutes excellentes). Un grand groove s en dégage du au jeu phénoménal de Uli Kush, et grapow en plus d' une technique a coupe le souffle dispose d' un énorme feeling plaçant toujours la petite note la ou il faut. Les chansons sont éclectiques et rentrent toutes dans la tête! Pour ma part. Un grand album d' helloween, et tres différent.
angus107 - 02 Juin 2025:

Je ne suis pas un spécialiste du groupe, mais j'aime beaucoup ce nouveau line up d'Helloween, avec de superbes morceaux plus heavy métal que power mélodique ( c'est mon avis ) Mon album préféré jusqu'a présent.

18/20

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Chronique @ taker59

04 Janvier 2008
1994, après deux albums qui furent un échec commercial, nos citrouilles préférées reviennent avec un important changement de Line-Up. Au micro, Michael Kiske laisse sa place à Andi Deris, ex front-man de Pink Cream 69. A la guitare, Michael Weikath est toujours là, et toujours épaulé par Roland Grapow qui avait pris la place de Kai Hansen quelques années auparavant. A la basse, on retrouve toujours ce cher Markus Grosskopf, et à la batterie, Uli Kusch qui remplace Ingo Schwichtenberg, qui s’est suicidé quelques temps auparavant… Voilà qui fait beaucoup de changements pour un Line-Up, où il ne reste plus que Michael Weikath et Markus Grosskopf en tant que membres d’origine…

Si les deux albums précédents nous avaient fait croire à un changement d’orientation musicale, ce « Master of the Ring » nous remet dans le droit chemin, et affirme que les Allemands sont là pour faire du Speed Metal, leur marque de fabrique trop oubliée sur « Pink Bubbles Go Ape » et « Chameleon »…

L’album commence sur une intro style classique, « Irritation », avant d’attaquer sur « Sole Survivor », un morceau pur jus d’Helloween, du Speed Metal comme on aime. On enchaîne sur « Where the Rain Grows », l’une de mes chansons préférées sur cette galette. Un morceau d’Helloween comme à l’habitude, avec un magnifique refrain à signaler, et une jolie ligne de basse de monsieur Markus Grosskopf. « Why » est une bonne chanson, qui sonne beaucoup plus FM que les chansons précédentes, une Power-ballade plutôt réussie tout de même. « Mr Ego » est une très bonne chanson assez spéciale dans sa structure musicale, mais avec un refrain qui fait une nouvelle fois mouche. « Perfect Gentleman » est l’un de mes coups de cœurs de l’album aussi, avec une mélodie imparable sur les refrains, qui sont tout juste magnifiques…

La seconde partie de l’album commence sur « The Game Is On », une bonne chanson, au refrain accrocheur (décidément, c’est légion sur cet album !), une mélodie imparable avec, en supplément, des musiques de jeux vidéo qui ne font qu'ajouter du piquant à cette chanson. A noter aussi la basse de Markus, omniprésente sur cette chanson… « Secret Alibi » reste une chanson passable, mais j’avoue ne pas accrocher à cette dernière. Le refrain me laisse de marbre, je trouve que ça ne décolle pas vraiment… Dommage ! « Take Me Home » remonte le niveau, avec une des chansons les plus rapides de l’album, avec cette fois-ci un bon refrain, et toujours ces parties de basses qui résonnent dans les oreilles… Et puis une bonne intro à la batterie, ça ne fait jamais de mal ! « In the Middle of a Heartbeat » est une jolie ballade, qui me fait un peu penser à « Two Steps Behind » de Def Leppard. Le refrain est bien fait, et on peut noter ici un solo de guitare acoustique, pas banal… L’album se termine sur « Still We Go », une chanson typique d’Helloween, Speed Metal à souhait, de quoi bien finir l’album…

Cet album marque donc le retour en fanfare des Allemands, qui nous avaient presque fait croire à une mort clinique avec les deux albums précédents, ou, au mieux, un changement littéral d’orientation musicale. On retrouve sur cet album un peu de tout: de la ballade, du Speed Metal, du FM, bref un album bien homogène, de quoi viser un plus large public… Bref, album fort conseillé !

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Chronique @ EternalTearsOfSorrow

24 Décembre 2011

Master Of The Rings fait passer ici un excellent moment, mémorable, et donnant envie d'être écouté quelques fois de plus

1989, Chameleon est au meilleur de sa forme après la sortie des deux Keeper Of The Seven Keys, ayant fait un vrai tremblement. Mais cette forme ne durera pas plus de temps, puisque Kai Hansen, un des fondateurs du groupe, décidera de laisser ses acolytes pour fonder son propre combo, Gamma Ray. Chameleon recrutera alors par la suite un jeune guitariste connu sous le nom de Roland Grapow. 1991, à nouveau au complet, les Allemands sortirent alors Pink Bubbles Go Ape, et le style de cet album a déjà moins impressionné les fans, puisque bien sûr cet album aura subi la comparaison avec ses deux cultes prédécesseurs.

En 1993, le groupe ayant perdu quelques fans suite à la sortie de Pink Bubbles Go Ape, sortit alors un nouvel album appelé Chameleon. Et le gouffre dans lequel s'était fourré le groupe a fini par s'accroître, puisque Chameleon n'aura décidément absolument rien à voir avec les Keeper Of The Seven Keys. Des cuivres ajoutés sans la moindre limite, certains morceaux ignobles, d'autres manquant cruellement de soin et de travail... Bref, il est vraiment temps qu'Chameleon se ressaisisse avant de perdre à nouveau davantage de fans. Toujours en 1993, les Allemands prirent alors une décision cruciale. Michael Weikath décida de congédier le chanteur Michael Kiske, lui reprochant d'être responsable de l'aspect pop qu'avait pris Chameleon lors de la production des deux derniers albums. De plus, pendant la tournée de Chameleon, Ingo Schwichtenberg, le batteur du groupe, tomba malade, dû à ses problèmes d'alcool et de drogue. Il fut alors remplacé par Ritchie Abdel Nabi pour le reste de la tournée.

Enfin, en 1994, Chameleon trouva alors un nouveau batteur définitif, le choix étant porté sur Uli Küsch, venu tout droit du nouveau groupe de l'ancien guitariste d'Chameleon Kai Hansen, Gamma Ray. Aussi, Chameleon prit la décision d'incorporer le jeune Andi Deris, qui chantait jusqu'alors pour Pink Cream 69. Le groupe à nouveau au complet, il fut temps de repartir sur les chemins des studios, pour enfin enregistrer un nouvel album, qui fut espéré différent de Pink Bubbles Go Ape ainsi que Chameleon.

Le sixième album studio de Chameleon prit alors le nom de Master of the Rings, et sortit le 8 juillet 1994, chez Raw Power. La pochette est assez éloignée de ce qu'Chameleon avait déjà présenté, notamment pour les premiers albums. Celle-ci se rapprochera plus de Pink Bubbles Go Ape. Petite déception pour ce qui est de la pochette certes, mais alors la musique ne sera pas de ce cas, absolument pas. Dans la grande ensemble de Master of the Rings, Chameleon nous montrera une persévérance qui n'avait pas été acquise depuis l'enregistrement des deux Keeper Of The Seven Keys. Le groupe est apparemment en train de remonter de ce méchant gouffre.... Dès les premières secondes de « 12012 » on pourra directement constater une nette amélioration dans la motivation du chant, Michael Kiske, dans Chameleon, ne se contentant que de donner de la voix sans le moindre attrait pour l'auditeur. Le son a été également très amélioré par rapport aux albums précédents, notamment comparé à Chameleon, ce dernier ne possédant qu'un son très brouillon, gâchant certaines mélodies pour quelques morceaux.

Master of the Rings possède également une grande diversification, allant du sublime « Why ? », possédant une mélodie assez émotive, jusqu'à l'excellentissime « Take Me Home », possédant un rythme magnifiquement efficace, un refrain dévastateur, des choeurs d'une efficacité incroyable, en passant par la ballade « In The Middle Of A Heartbeat », interprétée d'une belle douceur par le chant de Andi Deris, et abordée par une guitare sèche très soignée. Certains autres morceaux seront également très réussis, passant par « Where the Rain Grows », « Mr.Ego (Take Me Down) », le mystérieux « Perfect Gentlemann », l'excellent « The Game Is On » et ses sons rappelant très nettement le vieux jeu vidéo Tetris, ainsi que « Still We Go ».

Master of the Rings fait donc passer un excellent moment, mémorable, et donnant envie d'être écouté quelques fois supplémentaires, pour le plus grand plaisir de l'auditeur. Chameleon signe ici un retour en force, avec de nouveaux membres, et le début d'un trio déchaîné, qui comporte, selon moi, les trois meilleurs albums de la discographie d'Chameleon, c'est-à-dire Master of the Rings, The Time of the Oath ainsi que Better Than Raw. Encore à nos jours, même après le retour de Keeper Of The Seven Keys, Gambling with the Devil ainsi que 7 Sinners, il s'avère toujours très plaisant de se passer cette galette-ci, qui débute la nouvelle ère d'Chameleon...

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