The Time of the Oath

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16/20
Nom du groupe Helloween
Nom de l'album The Time of the Oath
Type Album
Date de parution 29 Fevrier 1996
Labels Raw Power
Produit par Tommy Hansen
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album476

Tracklist

Re-Issue in 2006 by Raw Power with 8 bonustracks
1. We Burn 03:05
2. Steel Tormentor 05:42
3. Wake Up the Mountain 05:04
4. Power 03:31
5. Forever and One (Neverland) 03:54
6. Before the War 04:34
7. A Million to One 05:11
8. Anything My Mama Don't Like 03:47
9. Kings Will Be Kings 05:09
10. Mission Motherland 09:02
11. If I Knew 05:31
12. The Time of the Oath 07:02
Bonustracks (Japanese Release)
13. Still I Don't Know
14. Take It to the Limit
Bonustracks (2006 Re-Issue)
13. Still I Don't Know
14. Take It to the Limit
15. Electric Eye (Judas Priest Cover)
16. Magnetic Fields
17. Rain (Status Quo Cover)
18. Walk Your Way
19. Light in the Sky
20. Time Goes by
Total playing time 1:01:32

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Helloween


Chronique @ Eternalis

30 Mars 2009
Après le cataclysme Master of the Rings ayant vu l’arrivée simultanée de Andy Deris et de Uli Kusch derrière les fûts, c’est un Helloween un brin plus reposé et moins anxieux qui avait pris possession des studios pour nous offrir sur un plateau ce The Time of the Oath étrangement inférieur à son controversé prédécesseur.
Pourtant, à l’instar des autres albums, tout commence comme sur des roulettes avec un "We Burn" agressif et speed, dévoilant un Andy Deris au timbre inimitable et en tous points identique à sa prestation antérieure. Il semble nous montrer qu’il ne veut en rien changer sa voix si différente de celle de Kiske en même temps bien loin des clichés inhérents aux chanteurs à la voix aiguë.
C’est donc dans de parfaites conditions, au détail près que nous acceptions le timbre chaud et rauque du joli blond, que nous débutons l’écoute.

Le génial "Steel Tormentor" enfonce le clou avec un rythme plus alambiqué, un chant impérial et encore plus appuyé que de coutume, des riffs très mélodiques typiques de Weikath & co et surtout un refrain très réussi et agréable se coinçant enfin dans notre tête comme à la grande époque du combo allemand. Les « ho » ponctuant la fin du morceau, évoquant inéluctablement un certain Bruce Dickinson, maître de l’exercice, trahira quelque peu un groupe encore un peu égaré musicalement et ne sachant pas tout à fait quoi faire de tout son potentiel créatif.

Un titre comme "Power", pourtant dénominatif de tout un style qu’Helloween portait alors en ébullition (ou plutôt essayait encore tant bien que mal) depuis plus d’une décennie, parait bien anecdotique pour porter un tel patronyme. Les riffs passe-partout s’enchaînent, les mélodies se laissent couler sans pour autant que l’on aie envie de les réentendre au gré du temps, les solos, pourtant fluides et très mélodiques, déçoivent par un cruel manque d’innovation (quand on voit ce qu’ils nous ont pondu sur les deux derniers albums…) et les lignes vocales du sieur Deris semblent même accuser le coup, comme vidées de toutes leurs énergies positives.
Idem pour des "A Million to One" ou "The Time of the Oath" semblant souffrir d’un manque de passion et d’envie, comme lancés en pâture à un public pourtant plus exigeant que jamais.

Mais dans cet océan malheureux de conformisme, sentant le creux de carrière à plein nez, on dénote tout de même quelques bombes qui auront fait la fierté du groupe et auront permis aux citrouilles de ne pas totalement sombrer.
Le succulent "Before the War", à l’intro rappelant certes le culte "Murderer" mais où la superposition symphonique se veut très réussie et surtout au refrain impressionnant de par son aspect guerrier et rageur comme nous ne l’avions pas entendu depuis des années, témoigne d’un léger retour aux sources. Les riffs très rapides et la double pédale d’Uli défoncent tout pour un morceau court mais terriblement efficace et empreint d’une certaine tension lui conférant un certain charme (le solo est tout de même jouissif sur ce titre, très rarement Roland Grapow aura utilisé autant d’effets !).
Passer sur le très bon "Kings Will be Kings" serait également des plus dommage car, en plus de se retenir facilement, le refrain de ce titre (toujours l’élément le plus soigné chez le groupe) se veut aussi beau que légèrement grandiose, comme marqué par le sceau d’une grandeur en partie perdue depuis les deux "Keeper of the Seven Keys".

"Mission Motherland" et ses neuf minutes est également un beau voyage dans les méandres d’un metal bien plus sombre et lourd, sur lequel un long solo et un riff assassin reviennent se poser sur une double-pédale ayant pour but de nous assommer pendant de longues minutes aussi passionnantes qu’aventureuses. Le retour du chant après le solo, quasi-angélique (très lyrique) et très surprenant d’Andy est à lui seul une totale réussite et une preuve de tout le talent et la polyvalence du nouveau chanteur. Un très grand morceau, plein d’art oserais-je dire.

"The Time of the Oath", loin d’être un mauvais album, souffre simplement d’un manque flagrant de risques et se retrouve finalement un peu plus décevant que son prédécesseur qui avait surpris plus d’une personne, autant positivement que négativement il est vrai. Mais il est de ces albums qui restent essentiels dans la carrière d’un groupe afin de se reconstruire et de redevenir plus fort que jamais, chose qu’Helloween fera de fort belle manière avec le furieux "Better Than Raw", synonyme d’une force et d’une vigueur retrouvées.

9 Commentaires

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ZazPanzer - 04 Janvier 2010: Le record, mais malheureusement j'avais eu la flemme d'y aller, c'est Angra qui est passé à la défunte Loco lors de la tournée Angels Cry : 10 F l'entrée : 1,50 €. Incroyable non ? Faut dire que tout le monde s'en foutait encore. L'année suivante, j'ai vu Savatage, Iron Savior, Riot, Virgin Steele et Blind Guardian pour 40 balles dans cette même salle. C'était le bon temps... De nos jours, rentrer dans une salle pour moins de 30 euros, c'est rare. J'ai un copain fan de Rammstein qui a renoncé : il restait uniquement des tickets à 120 € la place. En septembre j'ai payé 90 € pour voir Blue Öyster Cult. Et c'était décevant en plus. C'est carrément HALLUCINANT.
Et en plus, je bosse, j'ai la thune pour me faire plaisir. Mais je repense à l'époque où j'étais étudiant, j'aurais jamais pu me payer ces concerts.

Alors Ok, la crise du disque, m'enfin elle vient pas de moi, j'ai aucun cd gravé chez moi et je télécharge pas non plus, c'est ça les vieux cons, ça aime bien avoir un cd ou un vynil avec une vraie pochette, des photos et des lyrics à décortiquer. et ça doit être vrai pour pas mal de métalleux. Alors tant pis, on paye les pots cassés des consommateurs de musique jetable, de toutes façons, on n'a pas le choix.
Venenum - 14 Janvier 2013: Bonne chronique.
Pour ma part, je trouve cet album quasi parfait, si ce n'est le "Anything my Mama don't like" (d'ailleurs c'est pas la seule à ne pas liker) qui est comme tu l'as dit totalement "pitresque".
Indispensable dans une metalothèque qui se respecte.
@Zaz : Scorpions au Zénith à Pau 60 € !! Je suis resté chez moi, il faut pas déconner, non plus !!
ZazPanzer - 14 Janvier 2013: Tiens ça fait un bail que je ne me suis pas remis ce disque. Je vais peut-être m'écouter ça ce soir. Perso j'aime bien "Anything My Mama Don't Like", mais j'avoue que quand ce disque et son prédécesseur sont sortis j'étais tellement content de voir Helloween revenir là où je ne les attendais plus que je n’avais pas beaucoup de recul.
Quant aux Scorps, Venenum, je te rassure, tu n'as rien raté. J'ai été les voir à Reims fin novembre, et c'était très très moyen.
Venenum - 16 Janvier 2013: Ce qui me dérange dans Mama don't like, c'est surtout le refrain.
Quant à Power, je me rappelle lors du Dark Ride Tour à l'Elysée Montmartre, ce fut le titre le plus attendu de la soirée et il fut magistralement interprété.
Je trouve cet album largement sous-estimé dans la discographie d'Helloween.
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Chronique @ EternalTearsOfSorrow

10 Septembre 2010
Souvenez vous...

En 1993, Helloween tombait dans un gouffre, et ne remontait pas. Chameleon était un très bon album, certes, mais je crois que ce dernier n'allait pas du tout s'entendre avec le reste de la discographie des Hambourgeois. Un son trop sale, certaines compositions simplement affreuses ("Windmill", "I Don't Wanna Cry No More", "In The Night"), du chant bien trop ramollo, MAIS des bons solos, de la batterie très présente, des breaks très bien exploités... Après cet album, il y a eu du ménage: Michael Kiske s'est fait gicler du groupe ainsi que Ingo Schwichtenberg, à cause de ses problèmes d'alcool et aussi de sa schizophrénie. Cependant, la bande à Weikath a pu se procurer de nouveaux membres de talent. En effet, le jeune Power est venu remplacer Kiske au chant, et Uli Kusch a pris le relai à la batterie. Un an plus tard, les Allemands ont sorti un nouvel album : "Master of the Rings", qui avait totalement conquis la plupart des fans, dont moi-même. C'était un tout autre style (comparé à son prédécesseur, bien entendu), plus expressif, plus énergique, un son plus propre, et bien sur plus réussi. Cela m'a vraiment fait plaisir de retrouver le vrai Helloween. Superbe résultat. L'année 1995 arrive. Helloween fait face à un tragique événement. Ingo Schwichtenberg, l'ex batteur, le très bon batteur, qui a passé près de 10 ans avec Helloween est décédé le 8 mars 1995, à l'âge de 29 ans. L'homme s'est suicidé en se jetant sur une rame de métro, poussé par sa schizophrénie. Ce fut une année donc triste pour le groupe. Enfin, l'année suivante, la belle année de 1996, les citrouilles se décident à recomposer, et à sortir un nouvel album nommé "The Time of the Oath".

Un album dans l'ensemble très réussi, dans la veine de Master of the Rings, avec de bons riffs, des morceaux recherchés, une batterie plus qu'envoûtante, des soli magistraux, une très bonne pochette, bien faite, qui donne vraiment envie d'acheter cet album, comme Helloween sait bien les faire. Il n'y a pas franchement de défauts, si ce ne sont peut-être les répétitions, sur certains morceaux, mais qui ne perturberont néanmoins rien du tout.

Une fois ce disque inséré dans un lecteur, nous avons une minuscule intro (We Burn), composée musicalement de, si l'on peut dire, clownerie diabolique, qui ne dure pas, pour cause de la première intervention de musique, très speed, suivie d'un couplet avec une voix plutôt sombre, un refrain très énergique, une batterie totalement dominante. C'est un bon morceau, certes, mais un peu trop court à mon goût. Ce dernier sera tout de même classé parmi les bons morceaux. Mais ce n'est pas celui-ci qui se laissera écouter à chaque fois, faut pas déconner, non plus... Il y a d'autres morceaux plutôt rapides et agressifs, vraiment plaisants, comme "Steel Tormentor", cependant un peu plus réussi que "We Burn", "Before The War", "Anything My Mama Don't Like", un peu trop répétitif, notamment dans le refrain, avec malheureusement des voix légèrement stupides, qui marmonnent à la fin de chaque refrain : "DON'T LIKE... !!!". C'est vrai, cela fait vraiment un petit côté débile un peu gênant. D'habitude, Helloween se contente de faire certains morceaux "Happy", mais, non, cette fois, ils feront un côté "débile", comme je dis...

Cet opus contient aussi deux ballades. On commence par "Forever And One (Neverland)", qui est un morceau à la base très doux, qui possède de magnifiques mélodies, où Deris se donne beaucoup de peine pour chanter, ce qui fait vraiment plaisir à entendre (Deris a, selon moi, mieux sa place dans le groupe que M. Kiske, car il donne vraiment un style particulier à ce groupe, il apporte le petit quelque chose qui manquait quand Kiske faisait partie du groupe). Mais il y a également une autre chanson que l'on pourrait cette fois appeler "Balade Power", car ce morceau ("If I Knew") possède une petit touche d'agressivité, notamment dans le refrain. Il y a aussi une très belle mélodie qui accompagne tout le long de ce morceau, ce qui en fait un gros point positif. Ce morceau est un des meilleurs de cet album. Très réussi. Rien de plus à dire.

Je tiens également à parler des deux meilleurs morceaux de l'album, c'est-à-dire "Mission Motherland" et "The Time of the Oath". On commence par MM. Ce morceau a un côté très aventure, car il nous montre plusieurs facettes que peut nous montrer ce groupe. Nous avons un très bon riff de départ, avec une grosse caisse simplement défoncée, très impulsive. Nous avons également un long interlude, à plusieurs rythmes, pour percer cette lignée d'agressivité avec une musique très douce, accompagnée de Deris qui chante magnifiquement bien, un son dans sa voix très spécial, tel une personne qui essaie de communiquer depuis une autre dimension. Je vous conseille très vivement d'écouter ce morceau, vous ne serez pas déçus, je vous le garantis. Passons maintenant à "The Time of the Oath". C'est également un morceau digne d'intérêt, sombre, attirant, dont la voix de Deris donne l'impression que le gus est totalement possédé, la batterie et la guitare donnent également une touche d'obscurité, notamment dans les solos, composés de guitare à double-son. De quoi finir l'album en beauté.

Très bel album que nous sortent là les citrouilles, avant la méga bombe appelée "Better Than Raw", qui peut presque être qualifié comme étant un album de Power Thrash. Je conseille vivement les morceaux "Mission Motherland", "If I Knew" et "The Time of the Oath". Donc la fin de l'album est vraiment très très réussie, tout comme le reste de l'album, mais cette partie est vraiment la meilleure. Le moins que l'on puisse dire c'est que Deris et Kusch ont vraiment trouvé leur place parmi Helloween, le premier gus apportant de temps à autres une ambiance plus "Happy", tandis que le deuxième apportait plus une ambiance obscure, avec son très bon jeu de batterie. Le moins que l'on puisse affirmer, c'est que The Time of the Oath vaut bien une petite écoute, même pour ceux qui ont été déçus par les albums précédents.

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RiouxisPainkiller(RIP) - 12 Septembre 2010: RIP INGO
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