Giants & Monsters

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Helloween
Nom de l'album Giants & Monsters
Type Album
Date de parution 29 Août 2025
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album46

Tracklist

DISC 1
1.
 Giants on the Run
 06:21
2.
 Savior of the World
 04:14
3.
 A Little Is a Little Too Much
 03:30
4.
 We Can Be Gods
 05:11
5.
 Into the Sun
 03:40
6.
 This Is Tokyo
 04:14
7.
 Universe (Gravity for Hearts)
 08:24
8.
 Hand of God
 03:45
9.
 Under the Moonlight
 03:08
10.
 Majestic
 08:08

Durée totale : 50:35



DISC 2 - Earbook Edition (Bonus)

Bonus
1.
 Out of Control
 
2.
 Into the Sun (Deris Version)
 
3.
 Into the Sun (Kiske Version)
 
4.
 Into the Sun (Acoustic Duet Version)
 

Acheter cet album

 $16.57  15,99 €  16,99 €  £16.13  $24.99  21,89 €  19,99 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Helloween


Chronique @ Eternalis

11 Septembre 2025

"Giants & Monsters" confirme avant tout que le line up actuel fonctionne et qu’il est en pleine vitalité

“Like a bright shining star
Pumpkins United we Are”

Quand ces paroles sortent et que Helloween annonce une réunion, les fans du monde entier sont en joie. Tout cela semble trop beau pour être vrai. La réunion du passé et du présent pour annoncer un futur. Michael Kiske et Andy Deris qui se partagent le micro avec le retour conjoint de Kai Hansen au bercail sans pour autant renier le travail colossal de Sascha Gerstner depuis 20 ans, pour un total de trois guitariste avec l’impérissable Michael Weikath de toujours.
United We Are”.
C’est beau et je dois avouer avoir pensé, comme c’est si souvent le cas, à un dernier baroud d’honneur sortant un morceau pour promouvoir une tournée rémunératrice. Mais en 2021 un opus éponyme sort avec le line up au complet. Une nouvelle tournée mondiale couronnée de succès et une communication qui semble au beau fixe dans le groupe, comme un groupe de potes débarrassé des égos du passé et prenant simplement plaisir à célébrer ensemble.

Quatre ans plus tard, Helloween est de nouveau présent pour un second disque sous cette formule “à sept”, plus fort que jamais. Le lien entre Kiske et Deris, dont on a pu douter fut un temps, est même l’un des moteurs du groupe tant les deux hommes s’entendent artistiquement mais également à l’extérieur. Hansen, que l’on pouvait craindre un brin dictatorial, s’est totalement fondu dans un moule qu’il a tout de même quitté il y a 35 ans lorsqu’il a créé Gamma Ray et l’ensemble des compositeurs (c’est à dire tout le monde sauf Löble et Kiske) se partagent la tâche créative. "Giants & Monsters" est donc là. Les géants que sont ces citrouilles face aux monstres de chacun, de la célébrité, de la gloire et des démons internes qui rongent chacun.

Le premier constat esthétique est une évidente continuité grâce au travail formidable de Eliran Kontor qui livre encore une peinture magistrale pour servir d’artwork (ça change tellement des montages 3D immondes des albums de la période 2000). Une continuité sonore également avec la présence de Charlie Bauerfeind (producteur de longue date de Helloween) et Dennis Ward (musicien chez Unisonic et qui bosse avec Kiske et Hansen depuis des années). Un duo qui a élaboré un son du passé, très chaud, un brin anachronique et forcément en décalage avec les productions très modernes et puissantes de la période Deris. Le rendu peut surprendre au début, paraître plus brouillon, mais gagne véritablement en chaleur et en authenticité avec le temps, ce qu’elle perd en puissance numérique (notamment pour la batterie où le métronome Löble se veut plus nuancé et martèle moins frénétiquement sa double pédale).

"Giants on the Run" ouvre le disque pour la seconde collaboration (accidentelle) entre Andy et Kai. Si on reconnait le style typique du chanteur sur une bonne partie du morceau, le pont beaucoup plus agressif, le côté plus progressif (ce passage à la "Rebellion in Dreamland") et l’évolution du titre qui sent totalement la patte du guitariste (les choeurs très massifs) livrant des parties très agressives sur le break qu’il a rajouté alors qu’il n’avait pas compris que son compère avait déjà proposé un morceau complet (!). Un mal pour un bien qui conduit à un titre très efficace pour lancer la machine.
On appréciera ensuite de jouer à la recherche des compositeurs tant chacun possède une touche créative marquée. "Savior of the World" et son speed très mélodique marquée du sceau de Weikath, avec l’unique Kiske au chant (on reviendrait sur le "Keeper of the Seven Keys pt II"). On retient également les titres plus accessibles et courts typiques de Deris, proposant des singles qui entrent dans la tête à l’instar du très fun ""A Little is a Little Too Much" proposant une belle alchimie entre les deux vocalistes (Kiske est tellement solaire qu’il transforme ses interventions en magie vocale) et un clip assez délirant dans la pure tradition des citrouilles. Il en va de même pour l’hommage au Japon "This Is Tokyo" qui rappelle des titres comme "Mrs God" ou "Perfect Gentleman" dans l’esprit (vous savez, ce type de refrains qui ne vous sortent plus de la caboche, quoique vous fassiez).

Sascha n’est pas en reste avec son flamboyant "Universe (Gravity for Hearts)", écrit pour Kiske, aux riffs acérés pour un monstre speed de huit minutes qui devrait tout détruire sur scène (ce premier riff avec les soli qui déboulent de partout et rappelle que Helloween reste un maître incontesté en la matière). Le break ramène dans les passages plus ténébreux des longues compositions de "The Legacy" (notamment la voix narrative) accompagné ensuite d’une déferlante de chœurs dont l’ombre de Hansen n’est jamais loin. Un des grands moments de cet album. Un Hansen beaucoup plus présent à la manœuvre que sur l’album précédent, livrant aussi un "We Can Be Gods" abrasif dont la signature des guitares et le refrain ne laissent que peu de doutes sur la nature du compositeur. Mais que dire de ce fabuleux "Majestic" qui clôture l’album ? Je me souviens encore de Kai qui annonçait à l’époque de son opus du même nom (en 2005) qu’un titre portant ce nom sortirait sur le prochain album (ce qui ne fut pas le cas sur “Land of the Free pt II”) alors qu’il y avait déjà un “Majesty” sur l’opus. Il ressort finalement des archives cette composition épique et aérienne, aux trois voix, démontrant à quel point il est un magicien du genre tout au long des huit minutes. Kiske y est magistral, Deris apportant sa force de frappe vocale pendant que Kai se permet juste quelques incartades plus agressives. Le refrain est probablement la plus grande réussite de l’album (les envolées de Michael sont incroyables), le côté arabisant de certains lead mélodiques, la lourdeur de la structure rythmique tout autant que le kaléidoscope de riffs font de Majestic l’un des meilleurs titres récents de Helloween (on regrettera juste de terminer, comme sur "Skyfall", sur un maudit fade out).

Si l’album marque le pas sur un anecdotique "Hand of God" (de Sascha) ou un très moyen "Under the Moonlight" (de Weikath), il se rattrape sur le bonus "Out of Control", seul crédit de Markus Grosskopf chanté par Kai pour un morceau qui pourrait être sur le prochain Gamma Ray et qui aurait totalement remplacé l’un des deux titres mentionnés plus haut.
"Giants & Monsters" confirme avant tout que le line up actuel fonctionne et qu’il est en pleine vitalité. Le poids des années semble s’être envolé, les membres du groupe sont dans une parfaite dynamique et l’opus témoigne avant tout d’une très bonne santé et d’une envie débordante d’aller dans le même sens et de continuer l’aventure en ce sens. Un beau témoignage de persévérance et de résilience, d’intelligence humaine et créative, accompagné de nouvelles pépites qu’il nous tarde de découvrir en live. Est-ce que l’on attend plus de Helloween en 2025 ? Je ne pense pas.

1 Commentaire

27 J'aime

Partager
 
Madness77 - 17 Septembre 2025:

Merci pour la chronique je suis impatient de découvrir ce nouvel album ils sont increvables ces allemands. 

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire