Nous sommes en 1991. Kai Hansen, le gros morceau de
Helloween, vient de quitter le groupe, pour des problèmes d’ego, mais aussi de gros problèmes avec Michael Weikath, l’autre guitariste du groupe. Les Hambourgeois engagent donc
Roland Grapow, illustre inconnu, sorti de nulle part, qui a la lourde tache de succéder à un dieu comme Kai Hansen…
A sa sortie, ce nouvel opus, «
Pink Bubbles Go Ape », a reçu un accueil des plus froids, et la presse commençait déjà à déclarer
Helloween, mort, enterré ! Il est clair que cet album prend une toute autre tournure musicale que «
Walls of Jericho » ou les monuments « Keeper of the
Seven Keys », mais le tout reste tout de même potable ! Le tout commence par «
Pink Bubbles Go Ape », une intro d’environ 40 secondes, avec quelques notes de guitare acoustique. Bref, passons. Les choses sérieuses commencent avec «
Kids of the Century », un morceau qui sonne pas mal FM, tout comme « Back on the Street » qui suit, qui sont tout de même assez sympatoches ! D’ailleurs, « Back on the Street » se rapproche un peu plus des opus précédents, avec cette rythmique à la double pédale qui nous rappelle le bon Speed
Metal de nos citrouilles. Le problème, enfin si on peut appeler çà un problème, c’est la voix de
Michael Kiske qui sonne vraiment FM à mon goût… Remarquez, cela change des « Keeper » et cela ne me dérange en aucun cas… Avec «
Number One », on tombe dans le FM ennuyeux, répétitif, avec une rythmique qui ne change quasiment jamais, bref, une chanson à oublier… La chanson suivante, « Heavy
Metal Hamsters », n’est pas pour autant meilleure, au contraire, on s’ennuie une nouvelle fois… Déjà que le titre était assez chiant, alors la chanson n’en reste pas moins. « Goin’
Home » remonte un peu la pente, une jolie chanson, coupée d’un très bon solo, sympathique…
De nouvelles notes de Speed
Metal avec « Someone’s Crying », où la rythmique à la double pédale est reine ! Quel bonheur ! De plus, la chanson est vraiment pas mal, avec un refrain qui me rappelle les joyaux des Keeper. Bref, une vraie réussite! « Mankind » est l’un des tubes de l’album, un morceau épique de 6 minutes 20, où
Michael Kiske chante comme un dieu, comme à la grande époque ! "I’m Doin’
Fine, Crazy Man” est, un peu comme son nom l’indique, Crazy ! Le ton de la chanson est très comique, le son de batterie sonne assez joyeux, avec aussi l’apparition de guitare acoustique style salsa ! Heureusement, un bon solo de guitare vient nous sauver du pire, merci Michael ! « The Chance » est une joli chanson, écrite par le nouveau venu,
Roland Grapow. Le riff du début est très bien fait, la ligne de basse est très percutante, et
Michael Kiske est encore au mieux de sa forme. Bref, une très bonne chanson. « Your Tune », qui clôture l’album, est une jolie ballade, qui sonne un peu
Bon Jovi par moments. On retrouve alors la guitare acoustique, qui est reine ici, sauf pour les solos du milieu de morceau, joués à la guitare électrique… Bref, on finit le CD en douceur, sans bobos, tout doucement…
Alors, faisons le point… Je vois déjà les détracteurs arrivés à la pelle mais je m’en fous ! Je trouve que cet album est un très bon album, dans un style très différent des trois premiers albums certes, mais qui vaut tout de même le détour. J’évoquais tout à l’heure
Bon Jovi. Voilà, cet album sonne comme du
Bon Jovi, et, adorant ce groupe, j’ai bien aimé aussi ce «
Pink Bubbles Go Ape ». Les die-hard fans de
Helloween me diront que ce n’est pas digne d’un album de
Helloween. Je leur dirais que ceci n’est pas totalement faux, pas d’album centré sur le Speed-
Metal ou le
Metal mélodique, mais juste un album de
Hard FM ou de
Hard US, qui passe vraiment bien ! Personnellement, je n’attendais rien de cet album, dont j’avais lu les critiques des plus destructrices. Finalement, ce fut une bonne surprise que j’ai eue en écoutant cet opus. Donc, je le conseille à tout fan qui souhaite passer un bon moment en compagnie des citrouilles hambourgeoises qui, ici, s’essayent alors à une autre orientation musicale…
Ce qui est cocasse avec Helloween, c'est qu'au moment ou le groupe était au sommet de sa gloire avec les albums "Keeper of the Seven Keys part I and II", une bataille juridique a opposé le label Noise à la major EMI qui venait de signer le groupe (alors encore sous contrat avec Noise).Le verdict fut, qu'EMI pouvait conserver Helloween dans son catalogue, à condition de payer des indemnités à Noise.
Mais là ou c'est "morale", c'est qu'EMI a récupéré Helloween au moment même ou Kai Hansen quittait "la Citrouille" (emportant avec lui ses talents de compositeur), et surtout au moment ou le groupe abandonnait son excellent Speed Mélodique pour une musique plus commerciale.
Résultat, les 2 disques édités par EMI "Pink Bubbles Go Ape" (1991) et plus particulièrement "Chameleon" (1993) furent des échecs artistiques et surtout commerciaux !
La sanction ne s'est d'ailleurs pas fait attendre, EMI se débarrassa d'Helloween qui trouva refuge chez Raw Power.
Sur ce petit label la bande à Michael Weikath enregistra "Master of the Rings" (1994), un excellent album de Speed Mélodique et surtout un disque qui se vendit très bien !
Comme quoi, même avec beaucoup d'argent, on ne peut pas tout contrôler...
Bon, avec la tournée Pumkin United, je me suis mis en devoir de réviser ma discographie d'Helloween.
Verdict : A part "The Chance" foutez moi tout ça à la poubelle !!
Dans mes souvenirs, c'était "Chameleon"qui était inférieur à "Pink" et bien non, j'en arrive à préférer Chameleon.
Et je me suis infligé des dizaines d'écoute. Je ne peux pas, pitié, je n'y arrive pas, j'aimerai tant.....
Album qui peut paraitre déconcertant pour les fans purs et durs d'Helloween, mais moi, je l'aime bien.
15/20
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