On dirait bien le retour au premier plan des grosses cylindrées, dont fait partie
Kreator!! L'un des vieux de la vieille du Thrash
Metal, et du
Metal tout court d’ailleurs! Je parle de retour car en effet beaucoup d’anciens groupes vont nous fournir de nouveaux opus (si ce n’est pas déjà fait) comme
Kreator,
Cannibal Corpse, AC/DC … pour ne citer qu’eux !!
Mais revenons à nos moutons avec
Hordes of Chaos. La bande à Mille revient encore déterminée à massacrer tout sur son passage, le titre est assez évocateur, les textes des chansons tournent autour de ce thème d’actualité qu’est la violence urbaine, la guerre etc.
On entre dans le vif du sujet sans passer par quatre chemins, comme d’habitude. On découvre de suite un jeu de guitare qui n'a pas changé, bien synchronisé et envoyant la sauce. Les parties mélodiques sont quand même beaucoup plus présentes, et c’est là l’évolution certaine de cet album. On savait que le groupe avait un accent porté sur la mélodie, mais ici il est encore plus audible, ce qui n’est pas déplaisant. Cela ne veut pas dire non plus que le groupe a laissé tomber le côté brutal de son jeu. Ce n’est pas la peine de s’affoler, je vous rassure. En fait, lors des refrains, on s’aperçoit que les guitares sont tournées vers la mélodie rapidement, comme sur « Escalation » par exemple, et avec beaucoup d’efficacité, le jeu est plus fluide que sur
Enemy of God c’est certain, mais il reste aussi attaché, lors des riffs construits et principaux des morceaux encore un peu saccadés, ce qui est une des pièces maîtresses du jeu du groupe. La batterie est, quand à elle, bien en place, avec toujours ce jeu old-school un peu saccadé, beaucoup de simple grosse caisse, des roulements calculés ; bref, pas trop de fausses notes, même si, quand même, on se rend compte que le jeu pourrait être plus construit avec plus de roulements, de double grosse caisse. Pourquoi dis-je cela? Car outre le fait que les guitares et le chant de Mille gardent leur panache et leur rage, la batterie semble plus modérée. Les morceaux sont bien construits et ne tournent pas en rond, on retrouve des éléments majeurs du groupe comme des changements de rythmes et de riffs toujours très bien appliqués lors des morceaux. Il y a aussi pas mal d’effets autour du chant, qui se fait écho comme sur "Warcurse" avec ce refrain qui donne envie de hurler en même temps que Mille, ou superposé et qui est le bienvenu. Mille est encore en forme et n’a rien perdu de son chant si caractéristique, les parties criardes sont bien maîtrisées et parfaitement exécutées, même s’il semble que par moments on a envie de le voir un peu plus pousser et se donner, ce qui rejoint le (petit) point négatif de la batterie.
En fait voilà l'un des principaux défauts de cet album : par moments cela manque de punch, de rentre-dedans, et cela se ressent assez. Et c’est ça qui joue dans la balance au final. Mais outre ce fâcheux élément, l’album est très agréable à l’écoute, et on y revient très facilement car les mélodies et les riffs sont très accrocheurs. On se prend très vite au jeu et on retient vite les mélodies. D’autres effets sont à noter comme l’intro de « To the After
Burn », atypique, avec une montée en puissance : guitare, batterie, chant. Ou encore lors de «
Amok Run » et son intro acoustique qui surprend, assez agréablement, cela permet une sorte de pause si l'on peut dire, pour reprendre de plus belle.
Cet album est une réussite dans son ensemble,
Kreator a su nous proposer quelque chose d’évolutif sans trop toucher à ses caractéristiques et son jeu, même si cela manque par moments d’agressivité, il faut le dire. Je pense que certains morceaux de cet album feront fureur lors des concerts, avec beaucoup de refrains que le public pourra reprendre en chœur. Pour les fans du groupe comme pour ceux qui veulent le découvrir.
Quant au nouveau Artillery, il est décevant en effet. Ce groupe est sur le déclin ...
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