Endorama

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16/20
Nom du groupe Kreator
Nom de l'album Endorama
Type Album
Date de parution 28 Septembre 1999
Enregistré à Powerplay Studios
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album334

Tracklist

1.
 Golden Age
 04:51
2.
 Endorama
 03:20
3.
 Shadowland
 04:28
4.
 Chosen Few
 04:31
5.
 Everlasting Flame
 05:23
6.
 Passage to Babylon
 04:25
7.
 Future Ring
 04:44
8.
 Entry
 01:05
9.
 Soul Eraser
 04:30
10.
 Willing Spirit
 04:37
11.
 Pandemonium
 04:11
12.
 Tyranny
 04:00

Durée totale : 50:05

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Kreator


Chronique @ hails666

29 Décembre 2011

La déchéance des rois ? ...

Fer de lance du Thrash allemand avec ses compatriotes de Destruction, Sodom et Tankard, Kreator fait partie des groupes les plus respectés de la scène metal, mené par Mille Petrozza puisant son inspiration dans la pensée kafkaïenne sur la destruction de l’être, combiné à une musique puissante. Depuis leurs débuts en 1982 sous l’acronyme Tyrant, ils sortent quelques années plus tard l’album culte Pleasure to Kill qui les projette sur la scène internationale et donnera lieu à d’autres albums de référence tels que Extreme Agression et Coma of Souls à l’aube des années 90.

Les années suivantes, le groupe innove en incorporant des éléments industriels et avant-gardistes dans leur musique en vue des projets musicaux d’autres groupes de la Rhur, berceau du Metal Industriel allemand. Ainsi les albums Renewal, Cause of Conflict et Outcast révèlent un groupe à forte inspiration musicale mais le succès n’est pas celui espéré en ces années où les formations allemandes prédominantes utilisent les éléments industriels et révèlent en Europe des groupes de Gothic Metal comme Lacrimosa.


C’est alors qu’en 1999, Kreator sort l’album qui à ce jour reste le plus controversé de sa discographie : Endorama est un subtil mélange de Gothic Metal et de Thrash même si le premier est prédominant.

Esthétiquement, l’album est moins tape-à-l’œil et révèle d’emblée son côté mélancolique en laissant de côté la brutalité des artworks précédents. Un paysage chaotique duquel s’élève un arbre représentant parfaitement Mille Petrozza sous ses aspects de brute aux cheveux long qui est un fan incontesté de Pop avant d’être le chanteur de Thrash parmi les plus respectés. Le titre de l’album étant délimité « End » « Or » « Ama », on aurait presque la vision du End signifiant la fin de Kreator tel qu’on le connaissait.

L’album débute sur « Golden Age » et dès le début on sait que l’on aura à faire à quelque chose de différent, comme des coups de fer dans une métallurgie sur un fond musical synthétique. La musique démarre clairement sur une rythmique industrielle pour devenir mélodique soutenu par la voix éraillée de Petrozza donnant au tout une mécanique déchirante.
Parmi les titres à retenir on peut citer l’éponyme Endorama sur lequel intervient Tilo Wolf de Lacrimosa, Petrozza joue la carte d’un chant plus personnel en laissant à Wolf le privilège des vocaux plus saturés.
Everlasting Flame offre à l’auditeur une introduction mélodique de piano jouée ensuite en guitare. Les couplets dévoilent un Mille Petrozza en totale symbiose avec la musique avec des parties vocales pour le moins inhabituelles pour le combo faisant de ce titre un parfait mélange de Gothic Metal avec néanmoins des mélodies électriques plus fidèles au groupe.
Ils s’autorisent même un titre pont, Entry, entièrement réalisé au piano loin de tout ce que Kreator a pu réaliser, qui enchaine avec un titre on ne peut plus industriel en voix synthétique sur un rythme endiablé et dans la veine habituelle qui marque le point central entre le Thrash et le Gothic/Industriel du groupe.

En conclusion, un album entre le Thrash Metal et le Gothic industriel des années 90, des titres équilibrés dans le temps avec également un petit ressenti de metal progressif malgré la durée moyenne des titres de 4 minutes, un album peu apprécié à sa juste valeur mais l’on peut comprendre la réaction des fans de la première heure, les albums précédents à partir de Renewal qui marquent le changement de vision du leader Petrozza dans des thèmes plus profonds et personnels en se démarquant de ses rivaux allemands ou américains.
Néanmoins pour réparer ce qui fut considérer comme une erreur par les adeptes de la formation teutonne, ils sortent deux ans plus tard l’album Violent Revolution marquant le retour aux sources avec une veine plus directe et plus proche des premières compositions dans la pure tradition du Thrash Metal allemand.

Personnellement, j’ai découvert Kreator avec cet album dans une période clairement Gothic Metal en explorant le genre dans toutes ces facettes et c’est en découvrant cet album riche en influences que je me suis ensuite penché sur les autres compositions pour découvrir le Thrash Metal plus en profondeur. Certes très différents des albums précédents, Endorama montre que l’on peut composer des titres extrêmes pour ensuite faire une musique plus profonde avec de nouvelles influences.
Cet album n’est pas un échec, il retranscrit mieux la destruction de l’être de la pensée kafkaïenne chère à Petrozza par une musique plus mélodique et déchirante.

La déchéance des rois ? Non, la grandeur des seigneurs du Thrash Metal allemand.

9 Commentaires

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Malacoda - 02 Janvier 2012: Ca reste un bon album mais qui aurait mérité la création d'un side project. En vendant ça sous le nom de Kreator on se trompe de public et c'est le bide assuré.
krashno - 09 Juin 2012: excellente chronique. j'ai également découvert Kreator avec cet album. Ils ont eu raison de tenter cette aventure thrash plus personnelle à une époque où le style n’intéressait plus grand monde! Tout comme HisInfernalDestiny, j'ai eu plus de mal avec la voix de Mille qui ne colle pas tout à fait avec les ambiances gothiques qu'avec l'expérimentation elle-même. C'était une démarche artistique très courageuse à défaut dêtre entièrement réussie.
Eaque - 22 Mars 2014: Tout a fait d'accord sur le fait qu'ils aient expérimentés de différente façon (et c'est tant mieux)mais en aucun cas ils ne se cherchaient une nouvelle personnalité ou autre ineptie du genre.
Undertow - 02 Août 2020:

C'est sur que ça ne ressemble pas à du Kreator pur jus, mais en ce qui me concerne, j'adore cet album, il me transporte ailleurs. Un album à écouter bien tranquille et en ne faisant que ça: écouter et analyser. 

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