Une fois arrivé sur ce site, j'ai été étonné de ne pas voir la chronique du mythique
Endless Pain de
Kreator, c'est maintenant chose faite.
Le début de mon histoire d'amour avec
Kreator a débuté avec cet album, je suis devenu fan à la première écoute et c'est forcément l'un de mes favoris, donc une part de subjectivité sera de mise, je précise toutefois que je chroniquerai la version Remasterisée de l'album.
Début de la petite histoire: Après avoir enregistré deux démos en 1983 (
Blitzkrieg) et 1984 (
End of the World)sous le nom de
Tormentor les jeunots d'à peine 19 printemps Mille Petrozza, Roberto Fioretti et Jurgen Reil alias "Ventor" enregistrent en 1985 en 10 jours à peine leur première galette sous le nom de
Kreator j'ai nommé
Endless Pain, sorti sous le label Noise Records.
La pochette pose déjà l'ambiance (même si un peu kitschounette) de cette première déferlante du trio teuton, il va y avoir du sang et des démons très très méchants!
A l'écoute on peut voir que le son de gratte est bien crunch comme il faut, la batterie martèle comme jamais (même si un peu à côté de la plaque parfois, Ventor a progressé depuis et de belle manière) et le chant est composé de hurlements emplis de haine brute, la prod est moyenne mais convenable pour un premier opus et donne son charme à l'album.
La particularité de
Kreator à leurs débuts est que Mille Petrozza et Ventor se partagent le chant, la voix de Mille est très Black dans l'esprit car très hurlée, rauque et aigue et celle de Ventor pas très typée, c'est assez limité niveau performance mais sa voix est haineuse comme vous ne l'aurez jamais entendue (malgé un petit problème avec l'articulation de la langue anglaise; détail futile je vous accorde)
On ne cite pas tous les brûlots Thrash de cet album que sont
Total Death,
Tormentor et le classique ultime de
Kreator Flag of Hate!!!! Encore joué en concert. Après, toutes les chansons se suivent à un rythme efreiné, chacune à sa petite patte, un riff caractéristique, qui, même si simplissimme, reste tellement entrainant! Ecoutez juste Storm of the
Beast,
Cry War et Living In Fear vous allez comprendre!
La petite intro gentillette en arpèges de la dernière piste qu'est
Dying Victims montre que
Kreator à un certain sens de la mélodie, qu'ils n'exploitent pas vraiment ici (pas vraiment étonnant), au début on a juste l'impression que l'album va se finir sur une note mélodique et joyeuse et bien non!
En ce qui concerne les soli ça ressemble à du
Slayer dans sa forme, pas de mélodie juste une déferlante de notes plus malsaines les unes que les autres, le pauvre manche de Mille est torturé par ses doigts possédés par le Diable en personne.
Les textes quant à eux parlent de mort, de cadavres, de démons avides de sang... Bref dans les bon vieux clichés du style, étant là encore très jeunes les membres du groupe prendront beaucoup en maturité à ce niveau dans le futur, surtout Mille.
En conclusion ce premier album respire la haine, la hargne, la sueur de ce qui sera plus tard une légende du Thrash germain aux côtés de Sodom et
Destruction, niveau technique ce n'est pas encore çà, ça manque de maturité, mais la musique de
Kreator deviendra plus complexe et alambiquée par la suite et le côté très sombre du groupe sera un précurseur pour le Black
Metal pas encore née sous sa forme brute en cette année 1985. Simple par la forme et riche par le fond cette Douleur San Fin est à classer parmi les meilleurs offrandes que n'ai jamais pu offrir un groupe à l'autel du Thrash Allemand, à classer aux côtés de l'album suivant et non moins mythique lui aussi:
Pleasure to Kill!
A avoir impérativement dans sa disco de bon thrasheur qui se respecte.
Comme dirait Mille: "Now it's time to raise the
Flag of Hate!!!!"
A noter que la version CD remasterisée comporte en Bonus la démo (non retouchée) de 1984:
End of the World composée de 4 titres, dont 3 ont été retenus pour l'album.
Merci pour le tuyau, je n'y avais jamais fais gaffe...
Merci pour cette chronique! Après les origines du death metal, c'est celles du trash (assez liées) que je suis en train de me farcir et je suis agréablement surpris de découvrir le Kreator des débuts, après avoir pris une bonne claque lors de leur dernière tournée! C'est impressionnant comment en effet la voix de Mille sonne black avant l'heure. En tout cas excellent album, qui confirme toutefois mon ressenti comme quoi le trash n'a jamais vraiment évolué depuis ces années, ayant un peu dit tout ce qu'il avait à dire au milieu des années 80 (mais ça ne reste que mon humble ressenti par rapport à tout ce que j'ai pu écouter en trash à ce jour, notamment les sorties plus récentes des groupes cultes).
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