Outcast

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15/20
Nom du groupe Kreator
Nom de l'album Outcast
Type Album
Date de parution 22 Juillet 1997
Labels GUN Records
Enregistré à Principal Studios
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album352

Tracklist

1.
 Leave This World Behind
 03:29
2.
 Phobia
 03:22
3.
 Forever
 02:52
4.
 Black Sunrise
 04:33
5.
 Nonconformist
 03:15
6.
 Enemy Unseen
 03:21
7.
 Outcast
 04:54
8.
 Stronger Than Before
 03:17
9.
 Ruin of Life
 03:53
10.
 Whatever It May Take
 03:47
11.
 Alive Again
 03:47
12.
 Against the Rest
 02:39
13.
 A Better Tomorrow
 04:13

Durée totale : 47:22

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Kreator


Chronique @ Behemoth49

22 Janvier 2011

Kreator poursuit son chemin vers l’expérimentation en reniant de plus en plus le style des débuts

1997 n’est pas forcément une année synonyme de beaux jours pour le monde du thrash metal. En effet peu de sorties, et encore moins de sorties convaincantes. On peut donc se demander comment se porte Kreator, la légende du thrash teuton exerçant une domination sans partage sur la scène européenne depuis 1985 et le terrible « Endless Pain ». Mille Petrozza avait, au fil des ans, mené sa bande de succès en succès et à marqué le monde du thrash metal avec des monuments comme « Pleasure to Kill » ou « Coma of Souls ».
Oui mais depuis quelques années, avec un « Renewal » fricotant avec le métal industriel et un « Cause for Conflict » agréable et résolument agressif mais un peu poussif, le géant allemand semble se chercher. Et c’est le cas. Il est bien connu que les années 90 auront été pour Petrozza et sa bande (qui a été largement chamboulée au cours de cette période) une période d’expérimentation. Aucun album de cette période ne se ressemble et je vais tenter de vous expliquer ce dont à quoi il faut s’attendre avec cet « Outcast » qui n’échappe pas à la crise du thrash, sorti en 1997 sous la houlette de GUN Records.

Il faut tout d’abord noter un changement notable dans le line-up, à savoir le départ de Frank Gosdzik et de Joe Cangelosi, respectivement guitariste et batteur au profit de Tommy Vetterli (ex illustre guitariste de Coroner) et du retour de Jurgen «Ventor» Reil.
Je tiens à vous prévenir tout de suite, vous ne retrouverez pas ici de rythmiques brises nuques comme Petrozza sait si bien nous pondre. Ne vous attendez pas non plus à un chant d’écorché vif auquel le bougre nous avait habitué jusqu’ici. Le tempo est sur cette galette bien plus posé, les riffs tranchants et frénétiques ont laissés la place à des mid tempos généralement poussifs et peu inspirés (« Black Sunrise », « Nonconformist » ou le titre éponyme) et le chant peut être désormais presque qualifié de chant clair.

Attention tout n’est pas noir pour autant. « Phobia » par exemple est un de ces morceaux qui ne vous quitte pas l’esprit de sitôt, basé sur un vrai riff digne de Kreator et une rythmique terriblement entrainante (pas étonnant qu’elle figure dans toutes les setlist du groupe). D’autres morceaux sont plus que corrects comme « Forever », « Ruin of Life » ou « Alive Again », tous basés sur un riff assez simpliste mais efficace.
Oui mais la rage à tout bonnement, ou partiellement, disparu dans le chant de Mille, si reconnaissable pour sa haine et sa sauvagerie. Ajoutons à cela l’absence totale de solis, chose autrefois impensable pour un album de Kreator. On en revient donc à se demander si c’est bien le vrai Kreator qui à accouché de cet « Outcast », plus que déroutant. Et ce logo à moitié effacé sur la pochette ne nous indiquerais-t-il pas que le groupe se cherche vraiment et remet en doute les fondements de son identité ?

Qu’importe, nous étions en droit d’attendre un meilleur résultat de l’entente entre deux génies du thrash metal. Tant de morceaux si basiques alors que nous avons quand même à faire au maitre de la six corde Tommy Vetterli et à la légende vivante Petrozza, dont la réputation des deux hommes n’est plus à faire.

Ainsi donc Kreator poursuit avec « Outcast » son chemin vers l’expérimentation tout en reniant de plus en plus le style de ses débuts. On peut également s‘interroger sur le titre de l‘album, « Outcast » signifiant littéralement « banni ». Je n’irais pas jusque là pour désigner cet album dans la discographie des teutons. En effet même si le rendu déçoit, tout n’est pas à jeter. Et on ne peut reprocher à un groupe de vouloir expérimenter. Parfois ça passe, parfois ça casse. Le dernier morceau de l’album, « A Better Tomorrow » laisse entrevoir un meilleur lendemain. Cependant il faudra attendre encore quatre années car entre cet « Outcast » plus qu’en demi teinte et le retour aux sources avec le très bon « Violent Revolution » en 2001, il faudra passer par l’épisode « Endorama ». Mais ça c’est une autre histoire …

14/20

18 Commentaires

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Sperma_frost - 08 Novembre 2014: A la tienne Etienne ! ;-)
samolice - 28 Mars 2015: Merci pour la chro. Pas trop fan de ce disque pour ma part. Je trouve qu'il ne décolle jamais. Ca manque de changements de rythme de temps à autre. Et surtout, je trouve dommage que Vetterli soit sous exploité. C'est même un "crime" :-)
witchfucker - 01 Novembre 2016: Pour moi cet album est bien plus accrocheur que tous ce qui est venu aprés, même si j'aime beaucoup. Phobia est effectivement une pépite mais black sun rise en est une autre. Un 18/20 me semble très très mérité.
LeMoustre - 04 Mars 2018:

Revendu même après sa sortie/achat, c'est dire. 20 ans après, et après avoir été abreuvé en live du "Phobia" que je trouve resucé de "Love Us or Hate Us" ou "People of the Lie", à savoir le genre de morceaux avec un début groovy qui passe bien en live, je ne lui trouve ni le charme de Renewal ni le parti pris courageux d'un Endorama qui suivit. Jamais rapide, au style bâtard, et rempli de titre creux ("Forever" comme issu des chutes de Grin de Coroner, "Black Sunrise" chiant, "Outcast" lourdaud et looong, "Ruin of Life" mou, sans dynamique et comme issu des sessions de Renewal en moins bien), malgré le temps, ben, mon avis n'a guère changé : c'est à mon sens l'album le moins bon de la discographie du groupe. Je sauve "Phobia", et le côté un peu mieux troussé de "Alive Again", voire le court "Against the Rest" au tempo catchy, parce qu'après, c'est d'un poussif pas digne du groupe.

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