Faith divides us – Death unites us
Avec
In Requiem Paradise Lost a définitivement amorcé un retour vers des contrées plus « hard ». Ce qui n’est pas pour déplaire à beaucoup de fans, déçus par les expérimentations rock de
Paradise Lost et qui regrettent l’âge d’or de
Draconian Times et Co. Qu’on pense ce qu’on veut des différentes périodes
Paradise Lost, le fait est que nous entrons dans une nouvelle ère et cela est confirmé par le petit dernier.
Par bien des aspects, FD-DU se place dans la continuité de
In Requiem. Il suffit de considérer le titre (la foi nous sépare – la mort nous unit). Eh oui, vous l’aurez compris, tout comme dans
In Requiem et les œuvres pré-
One Second,
Paradise Lost traite de la religion, le péché, la foi en général, et toutes les interrogations qui tournent autour. Une thématique en somme assez classique dans le monde du métal et qui tranche avec le rock mélancolique d’antan. FD-DU garde aussi le cynisme de son prédécesseur, l’amplifie même.
Pourtant, là où
In Requiem s’inscrivait finalement assez bien dans l’évolution globale de
Paradise Lost (un album certes plus hard mais avec des mélodies toujours aussi accrocheuses et un penchant gothique retrouvé), FD-DU marque une rupture.
Tout d’abord fini les expériences…
L’artwork plutôt sympa mais néanmoins assez classique l’annonce déjà : il ne s’agit plus de faire dans la dentelle, dans l’exclusif, mais de livrer une valeur sûre. Ainsi, c’est un album assez sobre au niveau des effets synthé, des instruments, du nombre de voix. On en revient à la composition de base du groupe de metal : un chanteur, une batterie, une basse, et surtout des guitares bien plus mises en avant que dans les derniers albums.
Bizarrement, avec moins d’effets, la musique gagne en intensité, en matière, en consistance. Et cela parce que la composition des morceaux est assez singulière comparée à celles des précédentes œuvres. Les mélodies n’ont pas disparu, mais sont soutenues par une rythmique très dense, très compacte. Les morceaux ne sont plus ponctués par des refrains accrocheurs et connaissent rarement de temps morts. PL ne construit plus autant autour du contraste entre mélodie et son hard : la machine se met en branle et ne s’arrête que rarement dans sa course frénétique et intense.
Il en résulte un son plus hard, plus bourrin, néanmoins sans être brutal ou saturé, violent mais également chaud et agréable, créé par un jeu de guitare riche et la voix de Nick Holmes, pleine et imposante.
Au niveau de l’album en général, les titres se distinguent moins les uns des autres. On a du mal au début à distinguer leurs contours là où dans
In Requiem les refrains et le synthé les différenciaient tout de suite. Ainsi, on ne savoure pas FD-DU en piquant un morceau accrocheur par-ci par-là, mais bien en considérant l’œuvre dans son ensemble, qui fait preuve d’une homogénéité remarquable.
Le groupe fait ainsi preuve d’une maturité toute nouvelle. Là où les précédents albums nous captaient par des titres incisifs aux mélodies accrocheuses, le dernier bébé de PL s’impose plutôt à nous comme un gros rouleau compresseur, un gros coup de poing asséné par un album d’une homogénéité remarquable, d’une consistance exceptionnelle.
Mélancolie et puissance!
Et puis il m'a fallu plusieurs écoutes pour m'immerger complétement dedans, comprendre et ressentir l'album et depuis c'est vraiment un de mes album préféré avec One second, Draconians Times et Symbol of life
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