"
Believe in Nothing" est un album souvent vilipendé par les fans de PL et la dernière fois que j'ai vu le groupe en concert (au Trabendo à
Paris), j'ai été surpris, et même déçu, qu'il n'en reprenne aucun morceau. Car, pour moi, "
Believe in Nothing" est sans doute l'album le plus sous-estimé d'un groupe énorme, qui n'a quasiment produit que des chefs-d'œuvre (même
Host !), qui a toujours surpris par sa capacité à innover et à se ré-inventer. Je ne mets pas "
Believe in Nothing" au-dessus du reste de la discographie de PL mais je le tiens pour un excellent album, que j'écoute régulièrement.
La bascule vers le chant clair, pleinement assumée à partir de "
Draconian Times", n'a rien enlevé à la puissance du groupe, dont les paroles désabusées véhiculent un spleen existentiel toujours poignant, qu'il soit growlé, hurlé ou murmuré. La richesse et la beauté de "
Believe in Nothing" sont phénoménales : ce sont des poèmes chantés, parfois à la limite d'être déclamés, dont la tristesse et le nihilisme se diffusent au-delà des mots.
On l'aura compris, ce n'est pas un disque qu'on écoute en fond sonore. Bien au contraire, c'est une œuvre qui exige une attention totale pour entendre à la fois la souffrance et l'espérance qui transpirent de chaque ligne musicale. Personnellement, "Illumination" me fait frissonner à chaque fois que je l'écoute, presque à en avoir les larmes aux yeux...
Certes, "
Believe in Nothing" souffre de quelques facilités et incorpore beaucoup d'éléments synthé qui ne relèvent pas vraiment du metal mais... on s'en fout ! PL est, comme
Metallica, un groupe qui a la capacité rare d'affirmer son identité sans être prisonnier d'une étiquette. Et c'est d'autant plus impressionnant chez PL que cette capacité d'évolution est voulue, dirigée et parfaitement cohérente ; elle ne reflète pas, comme c'est souvent le cas, un renouvellement de la composition du groupe qui est remarquablement stable pour un groupe d'une telle longévité !
Bien que considéré comme un album de convalescence et de transition « Believe in nothing » recèle des merveilles de pures émotions.
Les guitares refont leur apparition mais de manière progressive et discrète, les machines sont encore présentes mais n’ont ici qu’un rôle d’adjuvant.
« Believe in nothing » n’a pas la puissance et la rage d’un « Draconian times » , ce n’est pas à proprement parler un disque de métal gothique mais plutôt de rock gothique.
Néanmoins malgré un manque évident de punch, les ambiances calmes, mélancoliques, superbement dépressives et incroyablement émouvantes de ces joyeux drilles anglais sont toujours bel et bien au rendez vous.
Un chef d’œuvre sans doute sous estimé, à écouter chez soi au calme pendant une longue après midi d’hiver ou lors d’une promenade dans une foret par une belle matinée d’automne !
Un line up stable malgré l'évolution musicale, c'est assez rare, par contre un nouveau label, partit de Music for Nations pour EMI pour host, les voici sur Supersonic Records. Un album plus dans la veine de One second, un rock metal gothique en quelque sorte. D'ailleurs, j'ai un avis semblable à celui de One second. Les 3 premiers morceaux sont excellents, Look at Me Now sympa, mais un peu trop répétitive. 2 autres titres a ne pas raté Sell It to the World et No Reason, pour le reste c'est plus ou moins réussi. Never Again et Control sont le ventre très mou de l'album, et World Pretending fini par achever l'auditeur si vous n'étiez pas encore endormi. Un peu mou cet album, du très bon et de l'ennuyeux. Je conseil la version Remastered de 2018 chez Nuclear Blast, qui possède un son plus percutant, et 2 titres bonus, malheureusement ils ne sont pas formidable. 13/20
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