Extreme Aggression

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17/20
Nom du groupe Kreator
Nom de l'album Extreme Aggression
Type Album
Date de parution 19 Juin 1989
Enregistré à Music Grinder Studios
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album598

Tracklist

1.
 Extreme Aggressions
 04:44
2.
 No Reason to Exist
 04:37
3.
 Love Us or Hate Us
 03:42
4.
 Stream of Consciousness
 03:53
5.
 Some Pain Will Last
 05:40
6.
 Betrayer
 03:59
7.
 Don't Trust
 03:43
8.
 Bringer of Torture
 02:16
9.
 Fatal Energy
 04:58

Durée totale : 37:32

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Kreator


Chronique @ Fabien

07 Fevrier 2008
Fort de trois albums solides et du succès la tournée mondiale actuelle sobrement intitulée ‘Terrible Certainty Tour 1987/1988’, Kreator et son label Noise Records sentent qu’il est désormais temps de passer à la vitesse supérieure, en prenant un ingénieur du son d’envergure internationale. Impressionné par Megadeth et son atemporel Peace Sells, Mille Petrozza suggère l’ingénieur américain Randy Burns, proposition aussitôt acceptée par l’ingénieur et le label. Le quatuor (Petrozza, Ventor, Fioretti et Tritze) entre donc au Hansa Tonsudio de Berlin en septembre 1988, dès la fin de la tournée mondiale.

Toutefois, bien que persévérant et optimiste, Randy Burns doit se rendre à l’évidence, alors que Mille commence à enregistrer ses lignes vocales : le matériel mis à disposition ne permet pas d’avoir le son recherché et tout doit reprendre à zéro, en particulier le son de batterie le plus insatisfaisant. Si Roy Rowland n’a pas eu cette seconde chance lors de l’enregistrement en demi-teinte de Terrible Certainty, Noise Records décide cette fois de mettre le paquet en envoyant Kreator à Los Angeles en janvier 1989, aux fameux Music Grinder Studios, que Randy connait comme sa poche. A l’aise sur scène mais peu enclin aux sessions en studios, Tritze reste quant à lui en Allemagne, charge à Petrozza de se charger de l’enregistrement de toutes les guitares, comme ce fût d’ailleurs le cas sur Endless Pain et Pleasure to Kill.

De son côté, Noise Records marque un point essentiel en parvenant à confier toute la promotion et la distribution aux Etats-Unis à la major Epic Records, disposant d’une manne financière considérable. Désirant changer de dessinateur à la place de l’excellent Phil Lawvere, Kreator contacte quant à lui Robert Gonnella, pour illustrer son quatrième album à venir, baptisé Extreme Aggression, en lien direct avec l’un des morceaux les plus percutants du nouvel album à venir. Le dessin proposé ne plait toutefois ni au groupe ni au label, hélas désormais pris par le temps, la sortie du disque étant déjà programmée en juin 1989, ce qui explique le choix de dernière minute d’une photo du line-up retouchée, qui ne sera majoritairement ni du goût de la presse ni du public, bien que je n’aie personnellement jamais bien compris cette aversion.

Malgré quelques inquiétudes générées par le contenant, le thrasher s’aperçoit dès les premières écoutes que, quoiqu'un poil moins brutal et armé d'un son plus propre (mais toujours aussi corrosif et plus percutant), Kreator n'a pas vraiment changé dans le fond. Extreme Aggression s’ouvre en effet sur le titre éponyme donnant de suite le ton, avec les rythmiques nerveuses de Ventor soutenant les riffs incisifs de Mille Petrozza, et son chant toujours aussi teigneux et rocailleux.

Kreator enchaîne les bons morceaux, comme Stream Of Consciousness ou Love Us Or Hate Us, tout en lâchant quelques ogives bien plus meurtrières, à l’image de Betrayer, Dont’ Trust ou No Reason To Exist aux accélérations assassines, sans compter l'incontournable Some Pain Will Last, titre impeccablement calibré et montant idéalement en puissance, à la force et à l'atmosphère formidables. Extreme Aggression bénéficie en outre d’une production nette, dotant l’ensemble d'un dynamisme qui apporte du mordant et de la clarté, sans perdre une once de l'odeur de souffre caractéristique du quatuor germanique.

Très thrash (à la manière d'un Agent Orange ou d'un Release From Agony), moins sombre que ses trois prédécesseurs, Extreme Aggression montre Kreator toujours aussi rageur et inspiré, bien déterminé à conserver une place de choix sur le trône du thrashmetal allemand, aux côtés de Sodom et Destruction, dont le stakhanovisme (répétitions, sessions studio et concerts à répétition) est loin d'être étranger à leur succès respectif.

Fabien.

17 Commentaires

20 J'aime

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jeffff - 08 Août 2012: j'ai découvert le groupe part cette album via un enregistrement K7 et il m'a suivi pendant de nombreuses années. Outre la musique j'aime beaucoup ce type de pochette sobre je vais sans doute le chercher version vinyle, nostalgie nostalgie
LeMoustre - 17 Septembre 2012: A savoir que la pochette a été changée au dernier moment, le groupe essayant à cette époque de miser sur son image "sérieuse". Il existait en effet une pochette dessinée, un peu dans l'esprit des premiers albums, où la tête de la mascotte du groupe sortait du crane d'un quidam qui se regardait dans un miroir.
Pochette très réussie par ailleurs qui aurait été beaucoup plus adaptée et ayant été montrée dans les magazines de l'époque pour en assurer la promo.

Quoiqu'il en soit, j'ai un faible pour cet album. Les paroles de "Betrayer" ayant été gravées sur un bureau d'école et sur mon classeur de maths en cette année 1989(!).

Le dernier titre, dans une veine progressive à tout casser est une tuerie, mais ce n'est pas le seul!

LeMoustre - 17 Septembre 2012: Tout à fait !!!
on a les mêmes souvenirs...
fufupue - 24 Juin 2022:

Juste pas d'accord pour le fait de qualifier le titre "Betrayer" de simplement honnête car c'est perso une des tueries de l'album aux côté de celle que tu cites; pour le reste chro nickel rapport à mon ressenti. Le clip passait chaque semaine sur Headnager's ball, il m'hypnotisait ... cette accélération de la caméra suivant celle du solo ... Un classique.

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