Cannibal Corpse n'est pas un groupe de "guignols". C'est un fait , et c'est incontestable."
Evisceration Plague" présente une grande maturité d'interprétation, dans un style musical pourtant difficile d'accès pour le commun des musiciens , comme pour le commun des métalleux.Même si cette "peste de l'éviscération" se rapproche du précédent "
Kill", il présente néanmoins quelques différences notables qu'il convient de souligner si on veut saisir toutes les nuances de cette nouvelle offrande au dieu "Death
Metal" .Tout d'abord en matière de format, c'est un retour à des morceaux plus courts et percutants, tels que le proposait déjà l'album "
Gallery of Suicide", par exemple.Intéressons-nous aux textes, qui sont en général occultés des chroniques, car trop chargés en images aussi sanglantes et dérangeantes que grotesques. Toutefois, le "grotesque" fait partie intégrante du concept lié à
Cannibal Corpse, et il serait anormal de ne pas le mettre un peu en exergue. L'adjectif "grotesque" n'est pas forcément péjoratif et traduit ici une démarche artistique qui vise à rechercher le "bizarre", et bien sûr la caricature.Dans "
Evisceration Plague", les descriptions terrifiantes font place peu à peu, suivant les titres, à une écriture légèrement plus nuancée avec une recherche sur l'impact du phrasé, plus que sur l'horreur des images générées par les textes. Le morceau-titre en est un bon exemple, et les vocaux gutturaux de "Corpsegrinder" deviennent plus clairs et percutants, presque intelligibles."
Kill" proposait un artwork très sobre, celui d' "
Evisceration Plague" est sombre et glauque.
Seul le dessin central du livret (signé une fois de plus Vince Locke) nous rappelle vaguement les délires visuels de "
Gore Obsessed".La production d'Erik Rutan est une nouvelle fois idéale, tous les sons de guitares et de basses sont finement captés et adroitement mixés, de sorte que chaque musicien voit son jeu mis en valeur à un moment ou à un autre de l'album. Alex Webster nous gratifie d'ailleurs de séquences de basse absolument hallucinantes de maîtrise et d'inventivité.Le retour à des formats plus courts implique bien sûr une accélération des tempos, et c'est notamment le cas sur "Scalding
Hail" qui est un des titres les plus rapides que le groupe ait enregistré jusque-là.Tout en étant assez courts, ces morceaux ménagent toutefois leur lot de passages lourds et de solos alambiqués et particulièrement tordus. Le niveau technique des deux guitaristes (Rob Barrett et Pat O'Brien) étant très élevé, je déconseille aux apprentis-grattouilleurs de s'attaquer aux tablatures sous peine d'être dégouté à jamais des six-cordes...Pour résumer un peu, "
Evisceration Plague" est sensiblement plus abordable que "
Kill", qui s'avérait difficile à avaler avant la dixième écoute.L'édition limitée double-digipack nous offre un titre-bonus ("
Skull Fragment Armor" issu des sessions de "
The Wretched Spawn") dans la lignée de l'album, c'est-à-dire rapide et furieux. Le DVD-bonus nous fait pénétrer dans les studios MANA, pendant l'enregistrement de ce nouveau méfait. Si vous maîtrisez correctement la langue de Shakespeare, vous saurez tout sur les habitudes d'enregistrement du groupe, sur l'histoire des morceaux mais aussi sur les préférences des musiciens en matière de fûts, de baguettes, d'amplis, de guitares, de basses, de micros, de cordes...etc... Georges Fisher nous fait part de ses difficultés rencontrées pour l'exécution de ces nouveaux titres et Paul Mazurkiewicz montre tout ce qu'il a enduré pour jouer les parties de batterie les plus éprouvantes de sa carrière."
Evisceration Plague" est un condensé de brutalité parfaitement maitrisé, techniquement imparable et terriblement jouissif !!!
Cannibal Corpse conforte ainsi sa place d'honneur dans le peloton de tête des groupes de Death et en donne aux fans pour leur argent...!
Cannibal Corpse est grand. C'est un fait, et c'est incontestable.18/20 Glad.
Pourtant les trois premières chansons sont en béton, jamais vu un départ pareil pour un CC. Après... ZZZZ
Bien loin d'être aussi varié efficace et renversant qu'un KILL.
ET d'accord avec Karaladh pour Mazurkiewicz... sors-toi les doigts du cul!
La richesse instrumentale de cannibal corpse se trouve dans son jeu Guitare/Basse plus qu'évolué, le fait que la batterie reste basique et légèrement en retrait permet à l'auditeur de mieux apprécier l'impressionnant jeu de cordes qui n'en revient qu'à être plus aéré.
Ils pourraient très bien aller chercher un batteur à la roddy ou kollias... Mais pour moi ça ne ferait que dénaturer la nature des morceaux, certes la donne serait changée.. mais à quoi bon si ça reviendrait à sonner comme 2/3 des groupes de brutal death actuels ?
Sinon pour ma part, un album que j'ai très vite apprécié contrairement à kill ( allez savoir pourquoi.. ) très bonne chronique comme d'habitude.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire