Juste un an après la sortie de
Butchered at Birth,
Cannibal Corpse revient en septembre 1992 avec son troisième enregistrement, le terrible
Tomb of the Mutilated. Le groupe floridien conserve ainsi sa recette explosive, faite d’une production épaisse de Scott Burns et d’une illustration horrifiante de Vince Locke, qui livre cette fois deux dessins, le doux à l’extérieur et l’insoutenable à l’intérieur, mélangeant affreusement sexe et gore.
Une nouvelle fois, les paroles sont absentes du livret dans sa version d’origine, mais ne sont toutefois pas si utiles pour s'illustrer au moins l'horreur du concept et imaginer l’esprit tourmenté de Chris Barnes lors de leur rédaction, à l’image des titres I Cum
Blood, Necropedophile ou Post Mortal Ejaculation, ausssi effroyables qu'évocateurs !
Musicalement,
Cannibal Corpse effectue un nouveau pas en avant, calant désormais parfaitement ses rythmiques assassines et suffocantes, fort d’une expérience acquise durant les nombreuses tournées accumulées. Décidé à obtenir un riffing plus serré, afin de rendre ses morceaux plus homogènes et percutants, le groupe, d’un commun accord avec son ingénieur du son, laisse la capture de toutes les guitares rythmiques aux bons soins du redoutable
Jack Owen. Ce choix précipite toutefois le départ du second guitariste Bob Rusay peu après les sessions d’enregistrement de
Tomb of the Mutilated, dans des circonstances restant encore nébuleuses à ce jour.
Gagnant en puissance, technique, précision et variété, rempli de contre temps rythmiques si chers à
Cannibal Corpse, et agrémenté des parties de basses si rapides et complexes du grand Alex Webster,
Tomb of the Mutilated s’avère fichtrement brutal et percutant. Grâce à un style toujours aussi massif, mais parallèlement plus aéré et entraînant, le quintette floridien lâche ainsi des morceaux parmi les plus mémorables de sa première partie de carrière, assommant le deathster sur les imparables
Addicted To Vaginal
Skin &
Beyond the
Cemetery, et déplaçant littéralement les foules en concert par la seule force du classique
Hammer Smashed Face, au refrain inoubliable.
Tomb of the Mutilated constitue un sacré effort de
Cannibal Corpse, qui s’affirme ainsi dans la durée, à grands renforts de prestations scéniques, mais également grâce à des albums de qualité toujours accrue. Attendu que les trois premiers disques n’ont eu le droit ni d’être vendus, ni d’être joués dans les contrées germaniques durant de longues années, on s’accorde à croire que les allemands ont été décidément bien à plaindre !
Fabien.
C'est bien le mot 'dispensable' qu'il fallait lire. J'ai toutefois remodelé le passage en espérant qu'il soit désormais d'une clarté à toute épreuve. Fabien.
L'album débute pourtant avec ce "Hammer Smashed Face", véritable hymne du groupe et tout simplement du Death Metal des années 90'. Le second titre "I Cum Blood" et tout aussi excellent que le premier, on retrouve aussi ce style brutal et crade sur "Necropedophile" et l'incroyable "Post Mortal Ejaculation" aux riffs destructeurs.
Le reste de l'album et correct, mais il manque ce petit quelque chose dans l'impact et la puissance des titres...
Note: 15/20
Pour moi le meilleur de cannibal.. Après le groupe feras que des lps de rhytmique plus de guitarres !!
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