Peu après la sortie de
The Wretched Spawn, les deathsters apprennent le départ surprenant de
Jack Owen, membre d’origine de
Cannibal Corpse, désireux de s’éloigner quelque peu de la scène deathmetal au sein de son projet
Adrift, tout en rejoignant parallèlement et paradoxalement les rangs de l’intraitable
Deicide ! Dans le jeu des chaises musicales, c’est alors l’excellent Rob Barrett (ex-
Solstice & ex-
Malevolent Creation) qui remporte le pompon, retrouvant de nouveau ses acolytes, après son départ en 1996 durant la période post-
Vile (cinquième album de la formation).
Le mouvement de line-up s’accompagne également d’un changement d’ingénieur du son,
Cannibal Corpse laissant en effet Neil Kernon pour rejoindre le fameux Erik Rutan (
Hate Eternal,
Internecine) aux Mana studios en Floride. Les sessions débouchent ainsi en avril 2006 sur la sortie du dixième full-lenght de la bande emmenée par l’infatigable Alex Webster. Pour la première fois, l’album est commercialisé sans illustration de Vince Locke (à ma connaissance), mais bénéficie toutefois d’un titre particulièrement évocateur :
Kill.
Comptant désormais deux guitaristes très techniques en son sein, les redoutables Rob Barrett & Pat O’Brien,
Cannibal Corpse hausse sensiblement la complexité de ses morceaux, sans perdre toutefois son entrain habituel. Depuis l’assommant Time to
Kill jusqu’au terrible Maniacal, en passant par les accrocheurs
Make Them Suffer & Walking Terror, le quintette impressionne par la présence et la dextérité de ses interprètes, renversant l’auditeur avec son couple rythmique Mazurkiewicz / Webster infaillible, son duo de guitaristes intraitables, et son chanteur Georges Fisher au guttural profond et dynamique.
En outre, les compositeurs habituels Webster & O’Brien bénéficient cette fois de l’apport de Barrett & Mazurkiewicz, qui signent intégralement et successivement les très bons Barbaric Bludgeonings & Boiling
Flesh, marquant l’album de leurs empreintes respectives. Enfin, pour ne rien gâcher, le choix des Mana Studios s’avère fort judicieux,
Kill possédant une incision dans ses guitares peu commune, ainsi qu’un mixage distinct et équilibré, permettant notamment à l’auditeur de percevoir nettement le travail phénoménal d’Alex Webster à la basse, qui affole littéralement les neurones sur l’excellent & horrifique
Discipline of
Revenge.
Particulièrement inspiré, et maîtrisant impeccablement son sujet,
Cannibal Corpse frappe en cette année 2006 avec une brutalité désarmante et un plaisir manifeste, tout en haussant indéniablement son niveau technique. Le sang neuf apporté par les riffs précis & nuancés de Rob Barrett, mais aussi par la production déchirante d’Erik Rutan, permet ainsi au quintette floridien de se dépasser, sans changer de braquet, et de larguer un nouveau missile particulièrement meurtrier (comme son doux nom l’indique).
Fabien.
Voilà un album qui me tardait de ré écouté. La génialissime "Make Them Suffer" a rarement quitté mes oreilles, un morceaux monstrueux qui se classe largement dans les 3 meilleurs du groupe (du début à kill). Et yen a des bonnes choses dans ce Kill : Le break à 1.40 de Murder Worship, le break monstrueux à 1.34min de Five Nails Through the Neck, les petits stops de Necrosadistic Warning, l'intro de Death Walking Terror, le refrain groovy de Barbaric Bludgeonings.... Bref, c'est garni de délices divers et variés. Au début, je trouvais l'album avait une 2e partie plus faible que l'autre, arrivé sur les 5 derniers morceaux à partir de The Discipline of Revenge. Mais en ré écoutant uniquement cela, Brain Removal Device et Submerged in Boiling Flesh sont quand même de très bon morceaux, puis le final Infinite Misery cloture d'une belle façon. 16/20
Merci pour la chro
Que ce soit à l avant ou l arrière scène, Erik Rutan en aura magnifié des groupes! Cet album porte tellement bien son nom!!
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