Kreator Flag of Hate (EP)- Spirit of Metal Webzine (fr)

Flag of Hate

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Liste des groupes Thrash Metal Kreator Flag of Hate

17/20

Nom du groupe Kreator

Nom de l'album Flag of Hate

Type EP

Date de parution Août 1986

Labels Noise International

Style MusicalThrash Metal

Membres possèdant cet album158

Tracklist

1. Flag of Hate		03:56
2. Take Their Lives		06:26
3. Awakening of the Gods		07:33

Durée totale : 17:55

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Kreator

Commentaire @ Fabien

11 Avril 2013

16 / 20

En mai 1986, peu après la parution du terrible Pleasure to Kill capturé par Harris Johns aux MusicLab, Kreator rejoint Ralf Hubert aux Phoenix Studios également situés à Berlin, pour la mise en boite du EP trois titres baptisé Flag of Hate, à paraître en août 1986 chez son label Noise .

La piste éponyme du EP est un simple réenregistrement du morceau que l’on trouvait déjà sur le précédent album, dans une version cette fois plus rapide et plus nerveuse, ayant de fait perdu quelques secondes au passage. Une version plus agressive, portée par le chant hargneux de Mille Petrozza, à défaut de transcender l'effort précédent qui renfermait en contrepartie plus de noirceur.

Mais l’intérêt de Flag of Hate réside plus particulièrement dans ses deux inédits. Take Their Lives est un vrai tour de force, bénéficiant d’une articulation solide et d’un riffing redoutable, particulièrement assassin lors de sa relance, lorsque les lignes de guitares de Mille se superposent et se nuancent par leur différence de tonalité, plongeant l’auditeur au cœur d’un véritable thriller. Un peu plus long, Awakening of the Gods est un morceau à l’architecture tout aussi imposante, nous montrant tout le génie de Mille et l’entente parfaite avec son batteur Ventor qui, cette fois, laisse la totalité des titres à notre frontman et son chant enragé.

En une seule année, Kreator a gagné en personnalité et en maturité, et revient en force sur ce cru 1986 avec un album complet et un EP inattaquables. L’ombre de Venom disparait tandis que la construction des morceaux s’étoffe. Avec deux plages inédites, tournant notamment autour des 6/7 minutes, Flag of Hate est un vrai complément de choix à Pleasure to Kill, un EP aussi indispensable qu'Expurse of Sodomy et Sentence of Death (Sodom, Destruction).

Fabien.

15 Commentaires

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choahardoc - 11 Avril 2013: Des précisions bien utiles. J'apprécie énormément Awakening of the Gods sur le Live Kreation mais j'ignorais totalement l'existence de cette version. Faute d'attention car cet EP est bien connu, encore fallait-il que quelqu'un le décortique, c'est chose faîte, merci Fabien.

MikeSlave - 12 Avril 2013: Cet Ep figure sur ceftaines versions de Pleasure to Kill. 3 titres solides aux rythmiques en acier trempé.

Sperma_frost - 12 Avril 2013: En effet Mike, je possède cette version!

LeMoustre - 12 Avril 2013: Que de souvenirs, je me rappelle avoir littéralement harcelé mon disquaire pour qu'il me trouve ce E.P. à sa sortie.
Malheureusement, sans succès, puisque jamais dans les années 80, je ne réussis à mettre la main dessus.
Sauf qu'au détour d'un concert, je vis un jour un copain d'un copain, d'un copain avec le précieux vinyle... que je n'avais jamais vu en vrai ! Y'a pas à dire, un vinyle, c'est différent ! Je ne réussis pas à lui racheter, mais je conserve jalousement le premier album "Endless Pain" dont la pochette est magnifique.

Et puis, Internet n'existant pas, c'est vrai que certains disques étaient impossibles à trouver...

Quelque part, je fais accessoirement partie des fans du chant de VENTOR, très sauvage et malsain. Dommage qu'il ait stoppé ce rôle...

Fabien - 12 Avril 2013: Je possède pour ma part Flag of Hate via Pleasure to Kill, inclus en bonus dès le premier pressage Noise en version CD, qui date de 1988. Le disque m’attendait sagement dans les bacs du BHV avec Endless Pain, tout comme les CD de Hell Awaits et To Mega-Therion reçus à quelques jours d’intervalle, tous à 80FF environ, ce qui n’était pas cher pour du compact disc, d’autant que c’était l’époque des premiers CD en metal. Bref, comme l’acquisition de ces compacts était une question de vie ou de mort, et comme mon budget de collégien / lycéen était limité, c’était difficile de faire 4 acquisitions en quelques jours. J’avais bien sûr planqué temporairement les disques, le temps de m’endetter en tapant à tous les râteliers. Ensuite, je devais trainer mes guêtres au moins une fois par semaine au BHV, à me taper du Goldman ou du Madonna pour dénicher d’autres perles rares, car le metal était mélangé avec tout le reste, et j’ai seulement trouvé ultérieurement le CD Virus - Lunacy. Je n’ai jamais vraiment compris comment ces disques étaient arrivés là, pas loin des clous et des marteaux, ni loin des VHS de Ringer et Lahaie. Une bonne époque quand j’y repense et mille excuses pour cette anecdote moisie. Fabien.

LeMoustre - 12 Avril 2013: Oui, j'ai aussi cette version en CD, mais non disponible à la sortie du ep. En reprenant le CD, il est bien écrit "special price xtra long play" au verso.

Ouh Virus, je me souviens d'une pochette moche et ce doit être "Force Recon", à l'époque gagné sur "Doum Doum Wah Wah". "Lunacy" a dû venir avant ou après, j'ai la flemme de regarder. Ce disque fut l'objet de moqueries à plus ou moins juste titre, le son était pourri, la vois sortie d'un tuyau d'arrosage, bref, pas top.

Anecdote moisie peut-être mais au charme certain...

Fabien - 12 Avril 2013: Houlà, Doum Doum Wah Wah et Force Recon, toute une époque me concernant. Je crois bien qu’entre 88 et 89, je n’ai pas dû louper beaucoup cette émission d’RMC avec Moullec, Bidu et Phil Pestilence, dussé-je veiller du lundi au vendredi de 22 à 24H. Je lançais la K7 dès que j’entendais le mot speed ou thrash, pour pincer du Slayer, Suicidal, Acid Reign, Shah, c’était de la folie. Un jour j’avais enregistré un super truc, mais impossible de connaitre le nom. C’était deux titres du second LP de Mortal Sin et il m’avait fallu un bail pour faire le lien. Je me souviens aussi d’une spéciale deathmetal de 23H30 à 24H animé par Phil, avec du Death, Repulsion, Napalm Death au programme sur les ondes de RMC ! Purée, toutes ces soirée à me farcir du hard et du glam pour quelques minutes de speed / thrash seulement. Quant à Virus - Force Recon (brillamment chroniqué sur SoM), c’est vraiment un disque qui m’a marqué, bien que je t’accorde sa relative approximation. LP que j’avais dégoté dans l’un des trois clubs de location de LP’s de ma ville, aux côtés d’Anthrax, Megadeth, Hirax, j’en passe et des meilleurs. Le meilleur club était d’ailleurs tenu par des bonnes sœurs, surprenant sachant combien leur rayon metal était fourni ! Bref, c’est un disque vinyle qui n’est jamais paru en version CD, hormis des pirates. Mon CD est d’ailleurs un bootleg russe de bonne qualité, ce qui n’est déjà pas si mal. Fabien.

LeMoustre - 13 Avril 2013: Heureux les fans habitant les villes fournies en disquaires et autres FNACs de l'époque.

J'habitais à l'époque dans une petite ville de province, et dès qu'un pote a pu avoir le permis, c'était "expédition" à Toulouse afin de trouver des skeuds pour lesquels on économisait 3 francs 6 sous afin de pouvoir se les payer.

Je me souviens même (anecdote, anecdote) avoir discuté avec Buriez de LOUDBLAST au coin d'une Fnac à Toulouse donc (période Sensorial Treatment). Ah là là !

Même à Toulouse, pas de Flag Of Hate en vinyle. D'ailleurs, je me souviens aussi de difficultés à trouver certains albums sortis chez Noise Records (Le premier DEATHROW par exemple), alors que d'autres du même label y étaient bien distribués (Kreator, Helloween, Overkill), comme quoi !

Fabien - 13 Avril 2013: Pareil, nous rassemblions nos thunes à l’époque avec mon pote dès que l’un de nous deux montait sur Lyon ou sur Paris (ou à l’étranger notamment en Allemagne), et alors dans la capitale par exemple, c’était mission directe à Fnac Forum-Chatelet, Etoile, Rennes, Défense ainsi qu’au Virgin Champs-Elysées. Je ne compte pas les wagons que j’ai pu ramener lors de ces expéditions, de belles raretés aussi, notamment des disques que je cherchais depuis plusieurs mois et que j’arrivais difficilement à faire venir sur commande, malgré une Fnac installée dans notre ville à partir de l’automne 1990. Les rapports ont ensuite complètement changé lorsque j’ai connu Christian & Adipocere en 1992, puis très vite Osmose et Holy Records, sans compter aussi la VPC de Nuclear Blast, très fournie mais un peu plus compliquée car il n’y avait pas encore l’Euro ni internet. Ceux n'ayant pas vécu en province avant les VPC, et surtout les plus jeunes qui n'ont connu que la facilité des bases encyclopédiques puis le clic sur la souris pour commander ou télécharger (c'est dit sans péjoration), ne peuvent pas s'imaginer, quoique notre génération n'a au moins pas connu ces retards colossaux à rattraper puisqu'elle était là quasiment au départ des styles extrêmes. A l'époque, je passais un temps fou sur les comptoirs des magasins à éplucher les catalogues Musidisc, New Rose ou Danceteria pour reconstituer les discographies (heureusement encore assez récentes et sans quinze mille labels) ou découvrir de nouveaux groupes issus des mêmes écuries. Fabien.

LeMoustre - 13 Avril 2013: We are "all of the same blood", pour citer maladroitement un titre du groupe qui nous a amené ce brin de nostalgie touchante.

A ceux à qui ça parle, comme Rheindarst par exemple, Fabien et aux autres : MERCI et une bière au MOTOCULTOR !!!

ZazPanzer - 13 Avril 2013: Outre les descentes sur la capitale pour écumer le Virgin des Champs, les Monster Mélodies, RNR Voltage, Parrallèles, Boulinier et j'en passe, le plaisir de la chasse en somme, de tomber enfin sur LE disque que tu cherchais depuis des lustres, il y a autre chose que les jeunes générations ne connaitront pas, c'est la frustration de devoir attendre d'avoir réuni l'argent nécessaire, et du coup de passer tous les jours chez ton disquaire pour regarder et palper le cd, vérifier qu'il était encore là... On était dégouté sur le coup, mais au final je trouve que ce sont de bons souvenirs. Je me rappelle particulièrement des deux premiers Megadeth qui étaient à Reims en import à 180 F, et qu'il m'a fallu quelques mois pour les rentrer dans ma collection. Autant dire que quand on achetait un disque, on l'écoutait sérieusement car on n'était pas près d'acheter le suivant. Et que quand tu achetais une croûte, t'étais vert de chez vert aha.

samolice - 13 Avril 2013: Oh la nostalgie!!! Je me souviens aussi de ces cassettes que j'enregistrai en écoutant DUM DUM ou auparavant l'ami Zégut et son camping des flots bleus. Je connaissais tellement mes cassettes que je pouvais faire Stop puis avance rapide et m'arreter quasi pile poil au début du titre que je souhaitais. un peu comme on peut le faire plus facilement aujourd'hui avec les pistes d'un CD.

Et merci pour le commentaire d'un mini album que je n'ai découvert que récemment en "bonus" de "Pleasure to kill".

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