Liste des groupes Metal Industriel Gothique Marilyn Manson Eat Me, Drink Me

Chroniquer du Marilyn Manson est un grand risque pour des gens qui, comme moi, fréquentent plein de métalleux qui écoutent de la musique très "Hard". Cependant, moi je n'ai jamais honte de ce que j'écoute, peu importe ce que c'est.

Je mets le disque dans le lecteur, je commence l'écoute de ce qui se nommera plus tard une bombe dans la discographie de Manson…
If I Was Your Vampire, à vrai dire, je trouve que c'est bien de mettre cette chanson pour commencer l'album, car ça nous montre en avance ce qui est à venir et à première vue, ça ne me déçois pas, au contraire, j'aime bien, c'est de l'émotion mixée avec du vampirisme, ce qui fait très gothique, même un peu emo, mais j'aime bien ! Ensuite vient le deuxième titre "Putting Holes In Hapinness", qui me donne la même impression que la chanson précédente, mais celle-ci encore meilleure, avec un bon solo qui ne dépasse sûrement pas les meilleurs guitar heroes, mais qui est tout de même plaisant ! The Red Carpet Grave, ou la chanson la plus énergique de l'album, se rapprochant un peu plus du décevant "The Golden Age of Grotesque", d'ailleurs la moins bien de l'opus, mais ce n'est pas fini, et heureusement que les autres titres ne sont pas à laisser !

They Said That Hell's Not Hot, est très entraînante, et même très émotive, ce qui est rare venant d'un artiste comme Manson, et ce côté ressort très bien de ce nouveau disque ! La prochaine chanson, qui se nomme Just A Car Crash Away, est triste à pleurer, surtout si nous portons attention aux paroles, celles-ci se répètent beaucoup, mais chaque paragraphe est à savourer d'une nouvelle saveur bien étrange, qui me fait même penser à "Space Oddity" (Oula, je remonte loin !).Maintenant le premier single Heart-Shaped Glasses ! Je n'ai rien à dire en particulier, sauf que c'est dédié à Evan Rachel Wood, la nouvelle compagne de Manson. Elle n'est rien de plus que bien entraînante, juste un peu meilleure que The Red Carpet Grave.Evidence ! Woah ! Sans aucun doute une des meilleures de l’album ! Et je ne retirerais pas mes paroles s'il n'y avait que la mélodie de claviers en premier et que le reste était instrumental ! Are You The Rabbit ? nous rappelle aussi "The Golden Age of Grotesque", mais en bien cette fois-ci, une bonne batterie entraînante et accrochante, une guitare qui suit le rythme, rien de plus simple, mais tellement jouissif ! Mutilation Is The Most Sincere Form Of Flattery, ou le titre long qui veut rien dire, vise le groupe My Chemical Romance, qui ont pratiquement "Copié" Manson, même si je ne vois là aucune ressemblance qui gratifie des preuves, mais pour parler de la chanson, elle est à écouter, surtout le bout des "Fuck You,Fuck You,Fuck You,Fuck You And Fuck You Too!" qui est, ma foi, très amusant.

You and Me and the Devil Makes 3,chansons très utiles pour nous chauffer une dernière fois énergiquement avant la dernière pièce de l'album. Et la voilà celle qu'ont attendait tous, Eat Me Drink Me, qui selon moi, est la meilleur de l'opus, et ce sans aucun doute ! Un rythme calme et accrocheur au début, suivi de la voix magique qui nous transporte au pays des merveilles (Pause Clichés !) et qui nous soumet à une fin des plus magnifiques !

Donc, Eat Me Drink Me, catégorisé dans les "Chef-d’œuvres" de ma bibliothèque musicale ! Et qui le mérite fièrement !

18/20

Je me rappelle encore de ma stupéfaction en écoutant pour la première fois "Portrait of an American Family", une grosse claque tant le sombre et le choquant étaient alliés d'une main de maître.
Je n'ai cessé de prendre des baffes à chacun des nouveaux Albums de MM, peut-être un peu moins avec Mecanical Animals mais passons.
Puis un beau jour sortit "The Golden Age of Grotesque"...
J'ai tout d'abord cru à une immense blague, puis le dur retour à la réalité : cet album est bel et bien de Manson.
Puis vint la sortie de "Eat Me, Drink Me", que tout le monde attendait comme le gros choc polémique de l'année, et que d'autres (dont j'avoue avoir fait partie) qui s'attendaient à une bouse immonde dont on n'entendrait pas parler plus de deux jours...
J'achetai donc l'album, c'était un mercredi pour me la jouer nostalgique, et l'écoutai en rentrant à la maison en buvant une bonne bière.
Et là ce fut la claque, la vraie !
On commence sur "If I Was your Vampire", une arrivée vocale mansonesque à souhait, une instru discrète mais prenante comme il sait les faire au départ, et un refrain tout autant efficace...
J'écoute avec bonheur chaque nouvelle piste et là... mon petit cœur de guitariste se met à trembler sur "Putting Holes in Happiness", soit quatre minutes après le premier morceau, que se passe-t-il ? Un solo ! Certes pas de quoi s'emballer niveau technique, mais on constate avec bonheur que ce dernier colle au morceau, et plus important, Manson aurait donc laissé de la liberté à ses musiciens ?? ( Sans doute aurait-il été vexé par la carrière solo de John 5, incroyable technicien qui se paye le luxe d'un duo (entre autres) avec Mr Joe Satriani).
Nouveau coup de cœur ! A l'écoute de "Just a Car Crash Away", Manson is back, aussi bien instrumentalement que vocalement, et le refrain en donne des frissons tant il est chanté avec intensité, ajoutons à cela un petit solo après un joli break, que du bonheur !
Nouveau coup de cœur sur "Evidence", l'arrivée de la batterie sur l'instru claire est parfaite, passons sur le reste du morceau, à la hauteur de l'album : Saisissant.

Manson a choqué, à chacun de ses faits et gestes, mais cette fois il a choqué en produisant un album contre toutes les attentes, et bluffe tout le monde. Les fans, les vrais, sont ravis.

Marilyn Manson sait choquer, il en est devenu un peu le maître incontesté. Souvent critiqué, souvent adulé, MM sait créer les polémiques.
Il nous revient en cette année 2007 avec un album très "rock". Loin du glauque Antichrist Superstar et autre Holy Wood, loin du très électro TGAOG; Eat Me Drink Me se rapprocherait plutôt du très glamour Mechanical Animals de par ses mélodies plus pausées, le retrait des guitares saturées, et finalement le chant de Manson lui même, se voulant plus travaillé.

La ressemblance s'arrête là également. Car les thèmes abordés sont cette fois-ci directement inspirés d'Alice aux pays des merveilles de Lewis Caroll, et du vampirisme, du cannibalisme.

L'album commence avec If I Was Your Vampire, qui rappelle les ambiances inquiétantes du révérend. Ambiance lourde, refrain accrocheur, une parfaite "fausse" balade très puissante.

On continue avec Putting Holes in Happiness, et c'est là qu'on est scié : guitare à l'anglaise, solos à rallonge, hurlements au placard. Le plus dur est de passer le cap du changement très (trop?) important. Après cela, on peut apprécier ce très bon album de rock, très proche de Mechanical Animal. Un titre bon, le riff est assez intéressant.
The Red Carpet Grave poursuit cette inspiration très "anglaise", la mélodie est vraiment bonne, on regrette quand même ces solos pas franchement indispensables.
They Said Hell'not Hot est vraiment une petite bombe, une perle qui m'a vraiment ébloui. Le refrain est imparable.
"Just a car crash away" est une balade plutôt pas mal, qui sent un peu le déjà-vu mais qui se laisse écouter.
Heart Shaped Glasses arrive ensuite, premier single choisi (pas forcément judicieusement). Le morceau en lui même est franchement bon, un très bon titre rock.
Evidence suit donc, avec une intro plutôt inquiétante rappelant la "grande époque", puis s'ensuit un morceau avec toujours le même tempo très lent. Le morceau est imparable, tout comme They Said Hell'Not Hot.
Are You The Rabbit est plutôt incisif, assez péchu. Un bon morceau, le plus péchu de l'album surement.
Mutilation is the most sincere from the flatery possède une intro rappelant un ancien morceau (dont j'ai omis le nom), ce titre bouge également bien. Un très bon morceau.
You and Me and The Devil Make 3 s'introduit par une basse+batterie imparable, le rythme est vraiment bon, j'ai adoré !
Et on finit avec l'excellentissime Eat me Drink me, à écouter !

Que dire de plus sur ce nouvel album : plus mélodieux, guitare plus rock, batterie beaucoup plus puissante, chant recherché.
Le Révérend Manson nous revient là avec un album pas si différent de ce qu'il fait au final. Surprenant certes, et c'est dans ce sens que l'album est intéressant.

A découvrir donc.

Note : 17/20

A mon tour de prendre la plume pour vous faire partager mes impressions sur cet opus - le dernier en date - du désormais célèbre rocker us.
Peut-on parler d'un album de Marilyn Manson ?

On se souvient des prémisses initiées dans Portrait of an American Family, dans lequel la plume jeune et vagabonde de l'artiste se mêlait à l'innocence underground des riffs de Daisy Berkowitz.
On se souvient bien sûr du fulgurant Antichrist Superstar, véritable trou d'air à l'adresse de tous les nietzschéens comprenant de cette planète.
On se souvient entre tous du parfait Mechanical Animals, acmé, selon moi, du parcours de cet esthète de la phrase, de ce créateur de mots, de ce parolier hors pair.
La musique n'était pas la meilleure au monde ? Qu'importe, nous avions le verbe, ce qui était au commencement, porté par cette voix si particulière capable de nous prendre dans ses filets d'intelligence, et nous en redemandions...
Vint Holy Wood, l'homme vit alors sur ses acquis mais il le fait encore avec son style et nous procure nos derniers frissons.
Depuis, la plume s'est endormie comme on étouffe la brillance de sa jeunesse et ce ciseleur qu'était MM se vend en gros titres dans des gazettes sous papier glacé.
Le trublion n'est plus impertinent, il n'a plus rien à nous dire; dans cet album, chaque phrase sonne creux au gong de ce qui fut son enveloppe de chair et de sang.
La musique passe, quant à elle; sans être mauvaise, elle ne saurait se justifier pour elle-même.

Si Manson n'avait été Manson, j'aurai diagnostiqué un 10 et recommandé cet opus aux soeurs hardies qui voudraient pousser un peu plus hard qu'Avril Lavigne.
Mais Manson fut Manson, et ce succédané, cet ectoplasme de rébellion sucée par un homme sur son propre cadavre, sans étincelles, sans vie, se cachant sous le fard d'une culture goth bon teint, juste assez provoc' pour encourir les quolibets du Figaro et les louanges de Télérama ne peut mériter qu'un 5, et encore les accorde-je aux musiciens.

Je terminerai sur une note d'espoir : pour ceux qui connaissaient Manson avant les années sombres, la technologie nous permet de réécouter les albums des heures fastes.
Pour ceux qui ne connaissaient pas, vous pouvez découvrir ces mêmes albums.