Sorti à peine 1 ans après "
Portrait of an American Family" par Interscope Records (contre l'avis de
Marilyn Manson) voici donc "
Smells Like Children".
Ce disque n'est autre qu'une compilation de remixs s'articulant autour de trois reprises brillamment interprétées par le révérend Manson, ce dernier étant fermement opposé à la sortie de ce "drôle" d'opus. Pourquoi drôle ? Parce que mélanger les chiffons et les serviettes (entendez par là les remixes et les reprises) n'a jamais donné de bons résultats. Pour l'anecdote, ce disque devait, à la base, contenir des enregistrements audios des séances d'"hédonisme" auquel se livrait le groupe
Marilyn Manson backstage pendant la tournée 94 de
Danzig où ils assuraient la première partie. Mais Interscope Records a refusé ces enregistrements et pourtant, un millier de copies non "retouchées" se sont retrouvées dans les bacs !!!
Parlons du disque, un bordel total l'anime et représente ce qu'au fond,
Marilyn Manson était à cette époque, c'est-a-dire drogue, sexe et chaos. Que ce soit le remix très indus de "Cake & Sodomy" qui s'appelle "Everlasting Cocksucker" sur cet album, plus les remixes limite techno de "
Organ Grinder" devenu "
Kiddie Grinder" et de "
Dope Hat" rebaptisé sur ce disque "Dance of The
Dope Hats"..., tout cela créa le bordel dans ma tête lorsque je l'écouta la première fois. De plus ce morceau est déjà victime d'un remix lent et sirupeux en piste 2 et qui là, à pour titre "Diary of a
Dope Fiend". Bref, du grand n'importe quoi pour la plupart des fans mais du génialement barge pour les autres ! Le seul morceau reprenant un titre de "
Portrait of an American Family" est pertinent, la reprise de "Cake & Sodomy" (oui! encore un second remix) par Tony Wiggins, ex-chauffeur du groupe
Danzig devenu coqueluche de Manson et Twiggy en ce temps là. Tout cela coupé par intermittence par des interludes où Manson parle aux parents de ces jeunes auditeurs (Sympathie For the parents) ou bien "Fuck Frankie", où la bande des trois (Manson, Twiggy et Pogo) se foutent de la gueule de leur ex-agent les ayant escroqué de 20.000 dollars! Je le répète, c'est le chaos infernal et, fort heureusement, les trois reprises de chansons célèbres et populaires sauvent l'album d'un néant artistique couru d'avance.
Il y a d'abord l'excellente reprise du titre "
Sweet Dreams (Are made of This)" où Manson pose sa marque vocale bien particulière, rendant celui-ci plus sombre. Puis évidement vient la reprise de "I Put a
Spell On You" de Jay "Screamin'" Hawkins, auteur-compositeur-interprète de génie, à qui Manson a rendu un hommage rock 'n' roll aussi énergique que l'original sans atteindre la folie du chant de Jay. Et enfin, troisième pièce maîtresse, "Rock-n-Roll Nigger", un hymne contre le racisme et pour le droit des femmes, chanté dans les années 70 par la talentueuse Patti Smith et repris ici par
Marilyn Manson de façon brillante. Ces trois performance sauve ntla baraque !(et la casse également)
Conclusion : un album sans concept, sans titres inédits et donc, dispensable à tous ceux ayant vibré sur les deux meilleurs albums du Révérend Manson, j'ai nommé "Hollywood" et "
Antichrist Superstar".
Et ouais, putain qu'est-ce qu'elle déchire Sweet dreams!!!
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