A la fin de l’été 1991, un an exactement après la parution d’
Eaten Back to Life ayant déjà fait couler beaucoup d’encre faute à ses paroles et sa pochette outrancières, le redoutable
Cannibal Corpse revient avec son second méfait, finement intitulé
Butchered at Birth. L’écurie
Metal Blade ayant bien compris les effets bénéfiques de la censure décide judicieusement de sortir le disque avec la pochette à l’intérieur, incitant tous les deathster curieux à acheter l’album, découvrant alors avec horreur l’illustration de Vince Locke dévoilant deux zombies éventrant un femme enceinte !
A l’image de son nouveau concept effrayant, le gang floridien choisit donc une nouvelle fois de chemin de la provocation. Les paroles de Chris Barnes ne sont pas certes incluses dans ce livret (sur l’édition originale), mais ses titres dérangés du genre
Meat Hook Sodomy ou Rancid
Amputation sont particulièrement évocateurs. Ainsi, fidèle à sa marque de fabrique,
Cannibal Corpse conserve son créneau résolument gore mais bonifie considérablement son deathmetal, qualifié de brutaldeath à cette époque.
En effet, non seulement
Butchered at Birth gagne en cohésion grâce au couple basse batterie de Webster / Marzurkiewicz d’une précision désormais étonnante, mais il renferme aussi un climat terrible & inquiétant grâce aux guitares lacérantes & hachées du duo Owen / Rusay et aux vocaux vomitifs de Chris Barnes, sans occulter la production épaisse de Scott Burns (aux incontournables Morrisound Studios) qui cimente le tout. C'est un véritable film d'horreur traduit en version audio, en témoigne la violence des bons Covered with Sores ou
Vomit the Souls, le suffocant et imparable Under the
Rotten flesh ou encore le génial Inwards
Decay en clôture.
Sur le marché deathmetal de l’année 1991,
Cannibal Corpse fort d’un style désormais très personnel et d’un son beaucoup plus épais, revient ainsi avec un album déterminant dans sa carrière et poussant les limites de la brutalité de quelques crans. Tournant intensivement, notamment en Europe avec
Loudblast, la formation floridienne se constitue alors rapidement une horde de fans acharnés, mais aussi d’inévitables détracteurs épouvantés ou hermétiques face à son style 100% brutal.
Fabien.
L'introduction de "Meat Hook Sodomy" me donne vraiment des frissons dans le dos, et que dire du premier riff qui débarque comme un uppercut en pleine face !
Le second morceau "Gutted" est très accrocheur, on retiens facilement les excellents lyrics de Chris Barnes, seul et unique compositeur sur les textes de l'album d'ailleurs. Le titre "Covered With Sores" est certainement la pièce maîtresse de l'album grâce a son intro d'outre tombe.
On retrouve aussi d'autres classiques du groupe comme "Under The Rotten Flesh" et "Vomit The Soul". Une boucherie !
Note: 19/20
miam miam , non je déconne mais je suis heureux de possédé ce Graal.
C'est clairement le meilleur album du groupe en ce qui me concerne, j'dirais ex-aequo avec The Bleeding (Stripped Raped and Strangled, reste LE morceau le plus percutant du groupe, n'en déplaise aux fans de Hammer...) Au delà même du Tomb of The Mutilated. Et leur meilleur pochette également !
Culte, de par sa pochette de dingue, et sa brutalité qu'il lui colle tellement bien. Véritable boucherie ce skeud, je dois avouer, que j'ai toujours eu un peu de mal avec ce Butchered At Birth. Il a toujours attiré ma curiosité, mais sa brutalité obscène le rend opaque. Il y est difficile de s'y retrouver, j'ai du mal à savoir si je suis encore sur la même compo, ou si on est passé à la suivante. L'écoute d'un traître n'est donc pas des plus agréables, je procède d'une autre manière pour m'imprégner de la bête, en me concentrant sur une chanson, et ainsi de suite. Aller ça marche, j'ai réussi à rentrer dans la chambre froide, je commence à mettre le doigt dans les divers membres humains éparpiller.
Bien sûr, l'album ne m'est pas complétement inconnu, Butchered at Birth qui était présente sur la Master of brutality, ou Gutted et Covered with Sores me sont familières.
Je comprends pourquoi j'avais du mal à me plonger dedans, tout simplement je trouve que la 2e partie de l'album au dessus. À partir de Covered with Sores les morceaux sont plus marquants...Vomit the soul avec ses cœurs à la Deicide, et ses changements de rythme,Rancid Amputation et ses riffs qui rappelle Slayer (à partir de 20s),ou encore Innards Decay et ce passage très headbanging à partir de 1.40. Attention, la première partie est loin d'être nul, Meathook Sodomy fait formidablement le taf comme intro, par contre je trouve qu'elle traîne en longueur comme pour Under the Rotted Flesh, Living Dissection est le morceau qui me touche le moins.
Enfin Gutted, un morceau un peu surcoté, je trouve, oui le morceau est bon, mais rien d'exceptionnel.
En-tout-cas, il m'aura fallu pas mal d'écoute pour frayer un chemin, je comprends mieux pourquoi cet opus est une pierre fondatrice du Brutal death. Quand je vois tous ces groupes de ces années 2010,2020, c'est assez fou à quel point Cannibal Corpse avait déjà accouché d'un tel album en 91. Merci pour la chro
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