Sorti en 1990, "
Eaten Back to Life" est le premier album de
Cannibal Corpse, groupe de brutal death metal devenu culte avec le temps. Les cinq New-Yorkais (Paul Mazurkiewicz à la batterie, Alex Webster à la basse, Chris Barnes au chant, Bob Rusay à la guitare ainsi que
Jack Owen à la deuxième guitare) se sont vite imposés avec un metal hyper violent, notamment grâce à cet album.
Une violence qui se retrouve dans tous les titres, notamment au niveau des paroles (gore gore gore), que dans les compositions mêmes : les riffs d'Owen, d'une grande lourdeur à certains moments, mais d'une extraordinaire vitesse à d'autres, posent tout de suite l'ambiance. Ainsi, dès le début de "
Born in a Casket" ou de "Shredded Humans", on sait qu'on tient là du bon. Les parties de batterie de Paul (tout de même plus mis en valeur dans les derniers albums) sont extrêmement techniques et bourrées de breaks de folie, de double pédale ravageuse et d'accélération dévastatrice. Webster à la basse est un monstre : également très technique et rapide, c'est lui qui accentue le côté lourd du son, comme dans "
Mangled", titre ô combien poétique... et réussi.
Bob Rusay apporte lui aussi son côté dérangeant. Son jeu dans "A
Skull Full of
Maggots" nous fait, à chaque fois, frémir de plaisir. Enfin, Chris Barnes, chanteur à la voix la plus gutturale jamais vue, renié par certains, encensé par d'autres, nous montre au travers de ses textes, qu'il a énormément d'imagination et impose le style du groupe.
Vincent Locke, qui a dessiné la pochette de presque tous les albums de
Cannibal Corpse, a lui aussi participé au mythe. En nous montrant un mort-vivant se dévorant les tripes au milieu d'un cimetière jonché de cadavres démembrés, il approuve totalement le côté immonde du groupe et nous invite à faire de même. Et on approuve et on fait de même. Les pochettes d'albums sont en quelque sorte, devenus la marque de fabrique du groupe, en nous exposant à chaque fois une image gore.
Ces images nous apportent des informations sur l'ambiance dont est constitué l'album : lourde, malsaine, glauque, mais également très second degré dans les textes. Les riffs d'Owen nous le prouvent, comme dans "
Scattered Remains,
Splattered Brains" (la mini intro de Mazurkiewicz renforce le sentiment de lourdeur aussi) où l'on assiste à une véritable avalanche d'accords hyper-efficaces. Un titre comme "
Put Them to Death", rien qu'avec le titre, nous annonce que l'ambiance sera loin d'être joyeuse.
Avec cet album,
Cannibal Corpse est donc définitivement passé au statut de groupe culte de death metal. Et on en redemande encore aujourd'hui !
Veinard va .
Tres bon opus avec un son bien crade
Je suis d'accord que c'est à partir de "Butchered At Birth" que ça commence à ne plus déconner et que Chris Barnes pose sa voix bien grave qui deviendra légendaire.
Je me lance dans la discographie de Cannibal Corpse, comme beaucoup de groupes de cette époque, j'étais trop jeune, de ce fait, j'ai découvert que plus tard, avec Gallery of suicide (bien sûr, je connaissais déjà un peu Cannibal, mais c'est le premier album que j'ai poncé.). Bref, il est temps de me rattrappé, maintenant que j'ai fait l'acquisition de leur disco.
Je pensais que ce premier opus allait passer rapidement, mais il reste. Outre les classiques Scattered Remains, Splattered Brains, A Skull Full of Maggots et Born in a Casket (on est quand même sur le 4e album le plus joué par Cannibal corpse en concert), ma surprise vient de l'excellente "Edible Autopsy", après 30s de furie 2 riffs typique de l'époque se succède, beaucoup de break et de changement de rythme. Énorme passage à 2.40s me rappelant le beneath the remains de Sepultura. L'identité Cannibal corpse est déjà très présente, quelques compos en dessous avec Mangled, The Undead Will Feast, Bloody Chunks, si ce Eaten Back to Life s'écoute en entier sans problème, je le trouve un peu en dans de scie. Merci pour la chro.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire