Presque 4 ans depuis "
Fiction", il était temps que les suédois reviennent avec un nouvel opus ! Et ces derniers se comparent maintenant au vide dans son titre, preuve qu'ils n'ont pas abandonné leur principale source d'inspiration. "
We Are the Void", nom évocateur qui avait été annoncé au mois de novembre dernier, a pas mal fait parlé de lui comme d'une grosse attente de ce début d'année. Alors qu'en est-il ?
Tout commence avec la fameuse "
Shadow In Our
Blood", qui ne casse pourtant pas d'emblée la baraque. Le son est bon, mais assez étrange de ce que nous connaissions de
Dark Tranquillity. Une ambiance tout aussi étrange s'en dégage ainsi qu'une espèce de mélodie halloweenienne, ou façon "L'Etrange Noël de Mr.
Jack", qui accompagne les riffs de guitares (du moins c'est l'effet que cela me fait, je sais que ça n'a absolument rien à voir.) On sent le chant de Mikael un peu trop poussé vainement. Bref, ça ne décole pas. Le clip officiel qui y correspond, mis en ligne récemment, nous interroge quant à lui sur ce que les suédois ont bu avant de le tourner... (pour ceux qui ne l'ont pas encore visionné : vous ne manquez rien.)
Le titre suivant, découvert sur le MySpace, nous ramène au
Dark Tranquillity de l'époque "
Fiction" : des riffs superbes que le synthé maintient parfaitement avec une mélodie entrainante, et bien évidemment la voix bestiale de Stanne qui s'adapte mieux et commence à parler d'elle.
Parmi tous les titres de ce nouvel album, on ne pourra en repérer que quelques uns de forts et qui se démarquent, dont "At the Point of Ignition", également révélée sur le MySpace et qui est une merveille de "
We Are the Void".
Puissance, rapidité, mélodie, solos parfaitement maitrisés (et brefs) : on y reconnait bien le style des suédois. Un titre très représentatif de l'album et qu'on ne peut absolument pas rater.
Le chant clair (qui était revenu rapidement sur "The Grandest Accusation") est désormais plus présent sur "Her
Silent Language". On replonge cette fois plus loin dans la discographie du groupe (je pense notamment aux époques "
Projector" ou "
Haven".) Bien que très bon, ce titre parait trop court. Le retour du chant clair est un bon truc, mais s'il y a quelque chose que j'ai particulièrement apprécié de ce nouvel opus, ce sont les ambiances que dégagent certaines pistes...
Et "Arkhangelsk" (titre limpide signifiant "Archange" en suédois ; qui n'a rien à voir avec la ville de Russie, du moins je pense) est l'exemple parfait pour illustrer ce que j'essaie de dire... "Inquiétant", c'est bien la première fois que je peux parler d'un titre de
Dark Tranquillity comme ça ! Une profonde noirceur s'en dégage et le piano est plus lointain, mais le groupe semble jouer sur une sorte de clair / obscur musical. L'ombre est comme dissipée par de rapides solos qui contrastent et éclairent la musique. Un équilibre parfait qui rend le titre très intéressant et que je vous conseille fortement d'écouter.
"Iridium" joue le même schéma pour terminer l'album. Le rythme est plus ralenti , nous laissant ainsi profiter de nouveau du chant clair et de la basse assez mise en avant. C'est, par ailleurs, le titre le plus long, et l'un des plus puissants de l'album (6 minutes 43). Un choix qui parait logique, le refrain nous fait décoller, le synthé clôture les quelques secondes restantes, et on revient peu à peu sur terre.
En résumé : une belle réussite à l'égal de "
Fiction" qu'il faut écouter en détails, ne serait-ce que pour ces dernières pistes.
++
Chronique publiée depuis
http://www.myspace.com/_razort_
Cet album est une perle dans la lignée de fiction que j'avais apprécié tout comme tout les albums de Dark Tranquillity, j'ose simplement espérer que les prochaines productions, s'il doit en avoir, seront du même acabit.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire