Vovin

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17/20
Nom du groupe Therion (SWE)
Nom de l'album Vovin
Type Album
Date de parution 04 Mai 1998
Labels Nuclear Blast
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album458

Tracklist

1.
 The Rise of Sodom and Gomorrah
 06:45
2.
 Birth of Venus Illegitima
 05:13
3.
 Wine of Aluqah
 05:02
4.
 Clavicula Nox
 08:47
5.
 The Wild Hunt
 03:47
6.
 Eye of Shiva
 06:17
7.
 Black Sun
 05:08
8.
 The Draconian Trilogy: The Opening
 01:28
9.
 The Draconian Trilogy: Morning Star
 03:34
10.
 The Draconian Trilogy: Black Diamonds
 02:56
11.
 Raven of Dispersion
 05:57

Durée totale : 54:54

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Therion (SWE)


Chronique @ BEERGRINDER

21 Septembre 2011

A l’image de ses mentors de Celtic Frost, Christopher Johnsson construit son propre chemin, devenant la référence

Lassés du Death Metal dont ils étaient pourtant précurseurs en Suède, Therion et Christopher Johnsson avaient opéré une orientation spectaculaire, Lepaca Kliffoth et Theli faisant quasiment naître une appellation nouvelle : le Metal symphonique.
Fort des bonnes ventes du disque précédent et bénéficiant désormais de la confiance totale de Markus Steiger boss de Nuclear Blast, Therion obtient enfin un budget conséquent qui permet à Christopher de laisser libre cours à sa créativité, lui permettant notamment de travailler avec un véritable orchestre. Vovin (1998) est en quelque sorte le premier grand aboutissement pour le combo suédois.

Sur cet opus, Therion s’est enfin débarrassé de l’ombre de Celtic Frost qui planait sur ses deux précédentes réalisations. Theli proposait un Metal s’évadant régulièrement vers des contrées symphoniques et montrait déjà de biens beaux prémices, mais souffrait de moyens limités par rapport à ses ambitions (et pourtant c’était le budget le plus important jamais alloué à un album par Nuclear Blast). Les suédois passent ici un cap, proposant une musique homogène et intégrant complètement les influences classiques dans leur musique.
Mais hormis les éléments matériels, Vovin est aussi et surtout une réussite artistique sans précédent et le fruit de l’imagination sans borne de Christopher Johnsson.

Dans tous les cas l’enregistrement au Woodhouse Studio s’avère bénéfique, ce sixième album possédant une énergie sans précédent, une force tranquille qui faisait jusqu’ici défaut au combo de Stockholm. Rise of Sodom and Gomorrah et ses sonorités orientales captivantes étonnent d’entrée, prenant l’auditeur dans ses filets pour ne plus le lâcher. Si le travail des guitares n’est pas fondamentalement différent de Theli, c’est-à-dire inspiré Heavy Metal, celui des parties vocales a pris une ampleur sans précédent. Entre les invités prestigieux (Ralph Sheepers chantant sur The Wild Hunt), les mercenaires compétentes (Sarah Jezebel Diva) ou la révélation Martina Hornbacher, soprano talentueuse qui tiendra le rôle de frontwoman pour la tournée de l’album, Vovin fait une large place aux envolées vocales, qu’elles soient lyriques (Wine of Aluquah) ou plus ambiancées (Clavicula Nox).

Cette sixième galette reste la mieux écoulée des suédois à ce jour (150000 exemplaires) et le triptyque ouvrant l’album deviendra indissociable de chaque concert du groupe. C’est paradoxalement le seul reproche que l’on peut faire à ce sixième album : ce début grandiose a tendance à phagocyter le reste, mais ce n’est pas parce que les trois premiers morceaux sont exceptionnels qu’il faut se priver du reste, qui n’est « que » superbe.
Au travers de chœurs gracieux et d’une rythmique épurée, Eye of Shiva délivre des atmosphères empreintes d’une nostalgie sereine, à l’image de la grandeur de la divinité évoquée dans la chanson, elle permet à Christopher de se lâcher sur des soli mélancoliques fort réussis. Sur ce disque, se trouve aussi et bien évidemment Draconian Trilogy, un autre hit intemporel des suédois au refrain imparable et à l’orchestration fort bien agencée entre l’intro au piano et le final basé sur les violons. The Wild Hunt propose même carrément un Heavy Metal effréné, tel un Running Wild dopé au symphonique.

A l’image de ses mentors suisses de Celtic Frost, Christopher Johnsson construit son propre chemin, devenant la référence pour une tribu de suiveurs subjugués par le pouvoir musicale de son combo, à l’image de Raven of Dispersion, morceau final inclassable aux influences Doom / Gothic et Heavy. Premier chef-d’œuvre de la carrière de Therion, Vovin sera aussi l’album de la reconnaissance (et dieu sait que ce n’est pas toujours lié), qui permettra à Christopher de faire enfin tourner son groupe avec les moyens adéquats, et proposer ainsi des représentations live à l’image de sa musique : ambitieuses.

BG

9 Commentaires

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BEERGRINDER - 21 Septembre 2011: C'est justement pour ça qu'à mon sens Therion trouve véritablement sa voie sur Vovin : au lieu de jouer du Metal et d'essayer d'y faire coller des plans symphoniques comme c'est le cas sur Theli, les parties symphos sont chevillées dans Vovin, avec en plus un côté atmosphérique plus présent effectivement, qui participe sans doute à ce côté immersif.
choahardoc - 24 Septembre 2011: Excellente chro. Arguments bien compris et ce malgré que je tiens Theli pour l'aboutissement de la carrière de ce combo extrêmement créatif. Vovin est une perle qui ouvre en grand le champ des possibiltés musicales à Johnsson et Cie. Bien souligné aussi, la première et pertinente utilisation d'intervenants dont la remarquée Martina Hornbacher. Un disque intense et mélodique, à posséder.
Vertex - 25 Septembre 2011: Un excelent album que j'ai découvert grace à Raven of Dispersion sur une cassette compile et qui a pas mal tournée.J'étais vraiment jeune à l'époque et j'avoue que les sorties précédentes étaient vraiment pas faite pour mon oreille de "débutant" donc c'est réellement avec cet album que j'ai accroché au groupe, par la suite, theli a réussi à me devoiler ses charmes et fait lui aussi parti de mes albums favoris.

Vovin c'est un chant feminin maitrisé (Faut le préciser car dans beaucoup de groupes de metal sympho, beaucoup de demoiselles pensent avoir la voix pour alors que finalement, ca m'agace plus qu'autre chose), une ambiance unique qui aura terminé de forger l'âme même de therion, des compos superbe, la draconian trilogy absolument superbe... Vraiment un grand album.

Personellement celui que j'ai le plus écouté avec secret of the runes qui est déja un poil différent... plus "théâtral" mais qui a apporté, pour moi, aussi énormément à l'univers du groupe.
 
AlvEric - 02 Avril 2018:

Excellente chronique et je te rejoins tout à fait sur la seule faiblesse de "Vovin" : avoir placé au début de l'album des chefs d'oeuvre absolus qui donnent envie de redémarrer l'écoute à mi-album ! Martina est merveilleuse et je regrette qu'elle n'ait pas continué la collaboration avec Christofer !

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Commentaire @ bigoud

24 Avril 2009
Après l’exploit qu’avait réalisé Therion avec l’album « Theli », c’est seulement un an après que « Vovin » sort. Cet album mérite tout autant l’attention que son prédécesseur car ils sont tous les deux des bijoux en étant complètement différents. Parce que la particularité de Therion, c’est d’innover sur chaque album. Ayant créé un bijou, un an avant, Therion en crée un autre nommé « Vovin ».
La différence avec « Theli », c’est qu’ici les orchestrations et surtout les chœurs sont encore plus mis en avant et met en retrait (à peine) les guitares.
Le premier titre « The rise of Sodom and Gomorrah » nous emmène dans un univers très sombre que Therion affectionne. Des chœurs omniprésents, cette chanson est de toute beauté. Même constat pour « Birth of venus illegitima », tout aussi magnifique. « Wine of Aluqah », ma préférée de l’album, est plus rapide et est dotée d’excellents riffsde guitare bien puissants. Le solis à la fin sont impeccables. La tension redescend sur « Clavicula Nox », longue de 8 minutes, qui nous envoie des chœurs sublimement interprétés, et des parties de guitares tout simplement magnifiques. Il y a un guest sur « The wild hunt », Ralf Scheepers, chanteur de Primal Fear. Cela donne plus de pêche à la chanson qui est vraiment excellente.
La seconde partie de l’album est aussi bonne et contient des jeux de guitare très beaux et des soli magnifiques. Elle est aussi un peu plus lente et laisse une place importante aux chœurs.
Le titre de fin, « Raven of dispersion » est magnifique et conclut parfaitement cet album.

Le génie Christofer Johnsson n’a pas fini de nous impressionner. Therion innove à chaque album et c’est tant mieux. Certains préfèreront « Theli », d’autres « Vovin » mais après chacun ses gouts car ils sont sublimes tous les deux.
Chapeau…

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DRIXMAN - 10 Septembre 2020:

Bonne critique et plus de 10 ans après toujours juste. VOVIN est un chef d'oeuvre. Le plus bel album de THERION et Christofer Johnsonn est un très grand compositeur.  C'est dit !

 

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Commentaire @ cacaman

24 Avril 2009
La popularité de Therion augmente de façon fulgurante depuis 1996 et la sortie de "Theli", et ce, malgré une tendance à pondre des mélodies d'une candeur énervante au plus haut point, alourdies par des répétitions malvenues. Sur "Theli", ces écueils étaient plutôt discrets, et l'on retenait majoritairement les réussites musicales évidentes de l'album.

Par contre pour Vovin, c'est une autre histoire... Mes lointaines écoutes passées m'en avaient laissé un meilleur souvenir, mais le constat est sans appel : remplissage de bout en bout. Vous allez me dire que, quand même, j'exagère, certains titres sont bons.

Pour nuancer mon propos, je dirais que jusqu'à The Wild Hunt (incluse), ça reste agréable à l'écoute, et c'est le principal. Mais cette petite demi-heure (29'34" pour être exact) aurait pu tenir en 15 minutes tellement les répétitions foisonnent. Sur un morceau comme Wine Of Aluqah, ce n'est pas gênant et ce titre demeure à mon avis le point d'orgue de l'album. A l'opposé, Birth Of Venus Illegitima, sympa la première minute, devient franchement gonflant à force d'égréner les couplets par packs de douze et les refrains par packs de six. Il en va de même pour le morceau d'ouverture et Clavicula Nox, qui frappe... par sa torpeur.

A partir de Eye of Shiva, c'est une longue descente vers un sommeil profond. Riffs bateaux, mélodies téléphonées, oh-oh-oh ah-ah-ah en pagaille, dites, on en remet une couche? Vous avez mal retenu le refrain? Qu'à cela ne tienne, le revoilà! Rideau.

Ce qui aurait pu être un bon mini-LP est devenu un manifeste de remplissage. Vovin ou comment pondre un album entier avec un minimum d'idées.

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Vrael - 08 Avril 2010: Mh, je ne suis pas trop d'accord avec toi. Il n'y a pas de remplissage sur cet album - enfin, ça dépend de ta définition - à part "The Eye of Shiva". D'accord, "Clavicula Nox" frappe par sa torpeur, mais ça ne veut pas dire que c'est un mauvais morceau, ce n'est qu'une question de goût. Je pense que Therion a seulement essayé de jouer un album plus calme, plus atmosphérique en fait, et a réussi. Vovin est relaxant, facile d'écoute, et reste très riche malgré sa sobriété : on la sent l'ambiance annoncée dans la packaging, orientale et mystérieuse. Après je peux très bien comprendre qu'un fan de Therion n'aime pas, c'est toujours difficile d'admettre qu'un groupe change au moins un peu le temps d'un album.
ZazPanzer - 17 Mai 2010: 3 morceaux géniaux : The Rise of Sodom + Wine + Wild Hunt. Le reste est, pour moi aussi, assez soporifique. Mais je ne veux pas juger car je ne connais pas les autres disques.
lisatb - 26 Septembre 2011: C'est le CD qui m"a fait tomber dans le métal !!! depuis 1998, je suis toujours dedans.
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