Après une série d’albums particulièrement réussie dont l’imparable
Secret of the Runes, Christopher Johnsson seul maître à bord du vaisseau, a décidé grâce à Markus Seiger et
Nuclear Blast qui ont mis les moyens financiers nécessaires, de frapper un grand coup avec un double album dont voici la première partie
Lemuria (2004).
Tout d’abord il est important de préciser que le terme symphonique peut réellement être appliqué ici, en effet
Therion a travaillé avec une multitude de musiciens classiques, sopranos, choristes, pianistes,… et même l’orchestre philharmonique de Prague..
Typhon, titre d’ouverture évoquant le puissant titan de la mythologie grecque, sonne pourtant simplement comme un morceau de Heavy
Metal à gros riff, si ce n’est le chant d’opéra et oooh surprise, le retour de quelques chants Death que l’ont avait plus entendu depuis fort longtemps chez
Therion, une mise en bouche fort agréable.
Les choses plus sérieuses commencent avec Uthark Runa où l’on retrouve toujours ces guitares Heavy
Metal mais celles-ci se font plus mélodieuses et le chant d’opéra est alterné avec celui franchement Heavy du talentueux Mats Levén, avec en particulier une fin véloce et frénétique digne des meilleurs moments de
Helloween ou
Judas Priest. Même topo sur Three Ships Of Berik : résolument Heavy mais avec cette fois le chant Death de Christopher et des orchestrations plus en avant, notamment sur la part 2 où les cuivres et les percussions se font entendre et donnent presque une ampleur cinématographique à la chose tellement les images défilent à ce moment là.
Therion joue aussi sur le registre de la ballade, c’est le cas sur la chanson titre
Lemuria, musicalement un croisement entre
On Thorns I Lay période Orama et
Nightwish. Quetzalcoatl traite du légendaire serpent à plumes des mayas (non ce n’est pas seulement un film avec Coluche) et du coup les sonorités sud-américaines qu’on croirait sorties tout droit des mystérieuses cités d’or tombent ici à pic (comme Colt Seavers).
Ce majestueux album est de plus très varié, The Dreams Of Swedenborg lorgnant d’un côté bien plus mélancolique avec les violons plaintifs et la voix belle et triste de Piotr Wawrzeniuk (encore un pote à vastAire) un temps batteur de
Therion.
Sur An
Arrow From The Sun, la soprano Ulrika Skarby intervient en solo pour notre plus grand bonheur sur ce titre en partie acoustique à l’ambiance très seventies.
Après quelques chansons relativement ambiant,
Abraxas arrive à point nommé pour relancer la machine avec des guitares franchement en avant soutenant la voix ensorcelante de Anne-Maria Krawe, le morceau part ensuite en cavalcade épique, double pédale en mode illimité, la chanteuse répondant aux chœur masculins dans un duel magnifique suivi d’un solo de derrière les fagots du sieur Johnsson.
Sur le titre final Freuer Overtüre / Prometheus Entfesselt, on pourrait presque confondre le riff de départ avec The
Wings Of The
Hydra de
Lepaca Kliffoth, puis sur ce rythme martial s’ajoute une voix en allemand, faisant immanquablement penser à un
Rammstein ayant copulé avec des musiciens classiques (ils en seraient capables au sens propre ces cochons !), dans tous les cas c’est entraînant, original et ça parachève le succès de cette énorme galette.
Lorsque l’ont se sent obligé de décrire un minimum toutes les pistes, c’est souvent gage d’un album culte et celui-ci ne fait pas exception à la règle, pas une seconde de lassitude ne vient perturber l’écoute de
Lemuria.
Christopher Johnsson est grand et nous ne sommes qu’à la moitié de ce titanesque double album.
To be continued…(sur
Sirius B)
BG
Extrait de la chronique :
"Sur An Arrow From The Sun, la soprano Ulrika Skarby intervient en solo pour notre plus grand bonheur sur ce titre en partie acoustique à l’ambiance très seventies. "
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