Transcendence

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17/20
Nom du groupe Devin Townsend
Nom de l'album Transcendence
Type Album
Date de parution 02 Septembre 2016
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album99

Tracklist

1. Truth
2. Stormbending
3. Failure
4. Secret Sciences
5. Higher
6. Stars
7. Transcendence
8. Offer Your Light
9. From The Heart
10. Transdermal Celebration
Bonustracks (Digipack Edition)
1. Gump
2. Celestial Signals (Demo)
3. Support the Cause (Demo)
4. Into the Sun (Demo)
5. Time Overload (Demo)
6. Lexus (Demo)
7. Farther On (Demo)
8. Victim (Demo)
9. Monkey Mind (Demo)
10. Canucklehead (Demo)
11. Loud

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Devin Townsend


Chronique @ frozenheart

02 Septembre 2016

Une œuvre plus mélodieuse et moins barrée, que par le passé...

Octobre 2014, sortie de Z², album relatant la suite des aventures de l'extraterrestre Ziltoid revenu envahir la planète Terre. Mais l'album commence sérieusement à montrer des limites, voire certaines faiblesses. Ainsi, pour ma part, des parties narrées pas désagréables et même drôles, mais trop nombreuses, donnant l'impression de servir de remplissage. S'y ajoutent des morceaux copiant plus ou moins ceux des œuvres précédentes. Votre illustre serviteur avec plusieurs écoutes et années de recul nécessaires, finira par vite se lasser de ses histoires d'invasion extraterrestre, sur fond de Metal Progressif barré.

Oublions les histoires d'extraterrestres buveurs de café et revenons en 2016 et au sujet qui nous intéresse, l'album Transcendence. Celui-ci nous proposera des morceaux plus digestes et assez proche des albums du début de carrière de Devin. Le tout appuyer par des atmosphères orchestrales, mieux travaillées et secondées par un chant plus lyrique de Devin (impérial sur l'étendue de l'opus), tout cela accompagné de chœurs très massifs du genre chorale d'église, qui donneront du relief aux 10 pistes de l'opus. L'artiste limitera ainsi les risques préférant rester dans son propre style.

Pour cet album, Mr Townsend nous proposera des morceaux à l'instrumentation sans failles, dont des solos de guitares plutôt inspirés, privilégiant ainsi la mélodie et le feeling "Failure", plutôt que la rapidité en mode shredder, en mettant l'accent sur les ambiances, atmosphériques et touches symphoniques.
Quant à la composition du groupe, elle n'aura pas changé d'un Iota depuis Z² (on ne change pas une équipe qui gagne). Autour de Devin Townsend, guitare, chant et claviers, nous retrouverons Dave Young aux lead guitares et aux claviers, la pieuvre canadienne, Ryan Van Poerderooyen (Non Human Level, Terror Syndrome) à la batterie et Brian Wadell à la basse.

Par ailleurs, le maestro s'adjoindra les services du producteur Adam "Nolly" Getgood (Periphery), dont la notoriété dans le monde du Metal ne cesse de monter. Celui-ci dotera l'album d'une production moderne et d'un son puissant, et d'un mix qui mettra l'accent sur les arrangements et ambiances des 10 titres. L'artwork et la pochette seront une fois de plus l'œuvre d'Anthony Clarkson, faisant suite à la demande de l'artiste qui voulait une pochette genre peinture à l'imagerie religieuse et spirituelle, représentant La femme aux 12 étoiles (douze tribus de l'apocalypse), avec la lune sous ses pieds, voir aussi l'épouse de L'agneau, on pourrait aussi penser au dieu égyptien Râ pour le soleil , le croissant de lune et l'agneau (symboles de l'Islam), la fleur de lotus hindouiste. Je trouve l'ensemble assez chargé et moyen esthétiquement parlant.

Commençons sans plus attendre la lecture de cet imposant et surprenant Transcendence. En guise d'introduction, nous aurons droit à une redite du morceau "Truth" présent sur l'album Infinity (1998), mais dans une version plus mélodieuse que l'original et assez ennuyeuse avec ses répétitifs et inutiles Alléluia. N'aurait-il pas été plus judicieux de nous proposer une nouvelle composition plus percutante, comme par exemple, dans le style d'un "Depth Charge" à mon sens mieux adapté pour l'introduction d'un album de Metal Prog, (enfin ça n'est qu'un avis personel).

Les autres morceaux, nous projetteront souvent dans le passé et dans la déjà très imposante discographie du Canadien à commencer par le tribal et groovy "Secret Sciences" proche d'un Synchestra, puis le doucereux "From the Heart" avec ses atmosphères lente limite New Age qui s'apparenterait aux compositions de l'album Ghost. À l'instar du très spirituel voire religieux mid tempo qu'est l'excellent et épique "Higher" long de presque 10 minutes, où le chant de Devin se fait plus dramatique. L'entêtant "Offer Your Light" au refrain répétitif et lassant, pour ma part, sera mis de côté et vite oublié. "From the Heart" (encore) et son humeur positive et communicative, se trouve être tout à fait dans le thème de sa pochette et titre de l'opus.

Mention spéciale au batteur Ryan Van Poederooyen sur le superbe "Failure" dont la rythmique Heavy et lourde du genre marteau pilon fait merveille, tout comme le solo de guitare lumineux et inspiré tout en feeling de Dave Young, idem pour "Stars" qui porte bien son nom. Quant à "Stormbeding", il me fera inexorablement penser au "Triumph" de l'album Synchestra, avec ses voix doublées et ses guitares répétitives, (qui du point de vue de votre illustre serviteur finit par devenir agaçant).
Nous arrivons en fin d'album avec le trop long "Transdermal Celebration" qui n'est autre qu'une reprise du groupe Rock alternatif Ween, (album Québec paru en 2003). Cette version s'avère assez fidèle à l'originale mais doublée d'une interminable fin: 3: 27 minutes inutiles.

Certains me trouveront peut-être trop dur quant à mon constat et conclusions négatives, mais voyez vous suite à l'étrange non Metal, Casualities of Cool, j'attendais beaucoup plus (ou trop) de Townsend. Celui-ci prend une nouvelle fois à contre-pied ses fans les plus fidèles en reprenant certaines ambiances d'albums passés pour la plupart. On pensera d'abord aux meilleurs morceaux d'Ocean Machine, Terria et Accelerated Evolution, voir certaines sonorités proche de l'album Synchestra.

Par ailleurs, le Canadien ne prendra aucun risque. Il préférera jouer sur les atmosphères et le côté émotionnel de son style et chose inhabituelle, occultera pratiquement tout le côté barré du propos, qui pendant plusieurs années fut la marque de fabrique et tout le charme des albums du génie canadien.

Transcendence: un album en demi-teinte, qui pour le fans d'albums tel que Deconstrution, sera assez difficile à apprivoiser, et cela, même après plusieurs écoutes, justifiant ainsi mon absence de note.

17 Commentaires

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shakerindeed - 06 Octobre 2016: Yes bah tiens, j'ai écris un commentaire sur la chro d'en dessous dis moi si tu penses pareil là aussi !
frozenheart - 06 Octobre 2016: Effectivement, ton long commentaire montre une grande déception vis-a-vis de ce nouvel album de Townsend. Tout ça pour nous sortir un album reprenant les mêmes schémas de son glorieux passé.
shakerindeed - 06 Octobre 2016: Et je crois être objectif en plus, vraiment, je l'ai saigné pour en récolter le nectar, bah il n'est sorti que de la piquette. Mais le plus dérangeant, c'est presque l'uniformisation des avis sur ce CD, comme étant une tuerie incontestable. J'ai du mal à le comprendre, sauf si ce sont de récentes découvertes du Canadien, là je peux comprendre, mais pour les amoureux de longues date... j'avoue, je capte pas. Bon, chacun ses gouts encore et toujours, mais quand même ! Et oui, en un mot, déçu ! Qu'il ce pause vraiment 5 - 6 ans voir plus, parce que là, c'est produire juste pour produire, industriellement, ça perds vraiment en qualité. j'ai envie de faire un montage sonore de tous ses arpèges qui reviennent sans arrêts, juste pour la blague lol
vaijuju - 18 Octobre 2016: Un mois après , et je ne suis pas déçu par ce nouvel album, les 3 titres que j'aimais dès la première écoute sont encore les mêmes "transcendence" "failure" et "higher" ... les autres titres ? dans chaque je trouve un intérêt , ce sont des chansons... maintenant je zappe "truth"..sinon, le disque bonus est vraiment sympa avec "gump", lexus, farther on et monkeymind ... sinon j'aime toujours la diversité chez Townsend même si il y a des redites et des fois en concert , cette diversité peut nuire au rythme et perdre les fans qui ne connaissent pas bien Devin.. après si Devin a du succès avec cet album, tant mieux ! il le mérite !
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Chronique @ Eternalis

18 Septembre 2016

"Transcendence" pourrait en soi être une belle porte d’entrée…

« Toute vérité n'est que la vérité de celui qui l'a dite. Il y a autant de vérité que d'individus.”
Eric-Emmanuel Schmitt

Autant de vérité que d’individus. Et lorsque cette même vérité évolue en même temps que l’individu en question, cela offre-t-il la possibilité d’en avoir plusieurs ?
Lorsque Devin Townsend fait le choix symbolique d’ouvrir "Transcendence" par le morceau "Truth", reprise du si unique et particulier "Infinity", c’est toute une époque complètement révolue (autant artistiquement que psychologiquement) qu’il fait revivre. Là où reprendre "Kingdom" (d’un "Physicist" souvent oublié) pouvait être légitime, celle de reprendre un titre culte peut surprendre. Mais définitivement, le "Truth" d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui.
Dès cette ouverture, ce premier riff, cette fois-ci entrecoupée d’une mélodie empruntée à "Deep Peace" ("Terria"), il est évident que, loin d’être un symbole de retour en arrière à une musique déséquilibrée, schizophrène et expérimentale, c’est au contraire un appel vers une musique atmosphérique, pure et légère, plus proche des "Terria", "Ocean Machine" ou "Accelerated Evolution". Mais comme vous le devinez, Devin n’est pas du genre à regarder derrière ou même à philosopher sa musique…il la joue simplement.

Oublions quelques instants le facétieux "Z2", les puissants et catchy "Epicloud" ou "Addicted" ou encore le spectaculaire "Deconstruction", "Transcendence" ne joue pas dans la même zone. Une fois de plus, le canadien a voulu se faire plaisir mais pas avec des titres faciles à chanter et assimiler où les refrains se chantonnent après deux écoutes…cette fois-ci, c’est avec de longues plages atmosphériques et planantes qu’il revient. Né des jams avec ses musiciens totalement intégrés, on a pu voir que ces derniers avaient désormais de plus en plus de crédit auprès du ‘sieur et que leurs idées faisaient partie intégrantes du résultat final, notamment celles de Ryan van Poederooyen, indéboulonnable batteur du canadien depuis plus de dix ans aujourd’hui. Véritable effort collectif, l’album se veut extrêmement cohérent, concis malgré sa longueur et soixante-quatre minutes et démontre un grand savoir-faire musical.
Passé un "Truth" plus sage et plus grandiloquent que l’original, "Stormbending" laisse planer une grande atmosphère de plénitude et de beauté. La voix de Devin n’est qu’apaisement, les riffs se laissent aller tels les plumes au vent tandis que les nappes de claviers enveloppent l’auditeur pour le bercer dans le monde si typique de l’artiste. Des passages plus techniques semblent montrer que le djent doit décidemment beaucoup au canadien pendant que des soli dans le plus pur genre "Terria" abreuvent le titre de long en large. Apaisé et apaisant…
Il en sera ainsi sur la quasi-totalité du disque, avec peut-être moins de surprise qu’un opus contenant des milliers de détails à arpenter mais probablement une plus grande émotion, propre à prendre aux tripes et à considérer combien Devin, dans ces moment-là, possèdent l’une des plus belles voix au monde.

Les titres sont majoritairement longs et prennent le temps de poser des ambiances. "Failure", évidemment déjà entendu car premier extrait de l’album, dévoile un univers à la fois lourd et poétique, à la fois sombre et onirique. Surtout, son riff principal, très syncopé et étonnamment moderne, démontre que le canadien n’a de cesse d’avancer et de tester des choses. Ce genre de riffs s’intègre parfaitement dans l’univers très riche et chargé du maestro, utilisant une voix très pure sur les couplets et grave sur le refrain, presque comme une prière. On notera également la partie de batterie de Ryan d’une richesse incroyable de précision et de détails, notamment dans un jeu de cymbales réellement impressionnant et indispensable. "Higher", dans la lignée d’un "Earth Day" ou d’un "Deadhead" (avec une pointe de "Ki"), du haut de ses neuf minutes, se laisse doucement aller mais garde un aspect solennel et quasi religieux s’éloignant de la pureté des opus du début des années 2000 pour proposer un voyage plus mystique et mystérieux. C’est particulièrement flagrant sur les chœurs ou la gravité du chant de Devin, laissant finalement peu de fioritures dans sa voix et se montrant parfois rugueux. L’atmosphère se fait étouffante aux alentours des 4min, après un passage technique alambiqué dont Devin et Dave Young sont également coutumiers et évoquant les albums plus « Ziltoidiens ».
Cette religiosité, nous y toucheront d’encore plus près sur le superbe titre éponyme, symphonique dans l’âme où Devin y réalise de véritables prouesses vocales. Cette sensation d’écouter une musique céleste, de décoder un message, d’être privilégié se prolonge toute la durée d’un titre sans réelle ligne vocale, si ce n’est les incursions sporadiques d’une Anneke Van Giersbergen définitivement divine. A l’inverse, elle apparait sur le « Epicloudien » "Offer your Light" qui emporte immédiatement l’adhésion et renforce l’accessibilité de l’album.


Devin prend donc le parti de revenir vers sa facette atmosphérique du début des années 2000, délaissant la plus grande accessibilité de ses opus récents, souvent commercialement des succès ("Addicted", "Epicloud", "Sky Blue") ou son aspect le plus barré, souvent adoré des fans ("Deconstruction", "Ziltoid"). Certains diront, à tort, que le canadien choisi la facilité mais revenir à ses premiers amours en solo, tout en conservant une forte modernité dans le son et la composition, montre avant tout qu’il ne souhaite jamais être prévisible et qu’il fait avant tout ce qu’il souhaite. Comme un pied de nez à Inside Out qui lui avait forcé la main à créer "Sky Blue" alors qu’il souhaitait se focaliser avant tout sur "Dark Matters" lors de la sortie de "Z2".
Les fans de toujours aimeront, ceux qui l’ont découvert plus récemment regretteront peut-être ce choix. pour les autres, il n’est jamais trop tard pour plonger dans le monde de Townsend…"Transcendence" pourrait en soi être une belle porte d’entrée…

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shakerindeed - 04 Octobre 2016: Yep', bah je suis pas trop trop d'accord avec l'annalyse, pourtant, j'attendais ta chronique pour ce skeud avec une toute petite impatience ! Perso', bon j'ai passé le mois d'Aout, tous les jours sur le ternet pour le trouver cet album, impossible d'attendre ! Bon, j'ai écouté " Failure " ok, cool, solo sympa tout ça, puis " Secret Sciences " et les fameux accord sauce Dev', et puis enfin le link ! Je download, j'écoute, et honnêtement, j'ai été très déçu. Je passe le côté fan ultime etc ( pas un jour sans Dev' depuis 9 ans, ça commence à me saouler d'ailleurs ) et j'attendais beaucoup de cette " transcendance ". Honnètement encore une fois, j'ai rien trouvé de fou, ni rien retenu, pour dire, il est déjà dans le placard, il ne tourne plus. C'est du Dev', inspiré par Dev', mixé par Dev', composé par Dev', comme d'hab' quoi. Les accords sont encore et trop souvent les mêmes je trouve, y'a cette impression de " ouais, c'est bien, mais tu l'as déjà fait tant de fois, on ce lasse vite ! ". Je me disais " Ah là tiens, va y avoir la petite note bad, là, la petite note power, là, la petite note espoir, etc, et c'était le cas. Très prévisible, et trop linéaire. Pour dire, je trouve qu'il n'y a aucune surprises malheureusement. Sur " From the Heart ", ouais, 3 accords, et une sieste de 3 minutes, ok cool, super mix et super ambiance, mais qu'on connait déjà à toutes les sauces ! Même chose pour " Transdermal Celebration " ça ce touche beaucoup quand même, ça fait remplissage. " Offer Your Light " pareil, première impression " Hein ? Mais pourquoi ! " Je comprends, c'est un délire, mais pareil, ça passe mal perso'. On passe vite fait la reprise de " Truth " qui certes est cool avec des cuivres en fond, mais pareil, sans plus. " Higher " sort un peu de lot je trouve, on a du travail sur le changement de rythme, mais par moment, encore cette impression de riffs fastoch, cordes étouffées etc avec les petits coups de double pédale etc. Pareil, la fin et " Higher " et " Stormbending ", séquence émotion épique, mais déjà ressenti tellement de fois auparavant que pour moi, la magie n'opère plus trop. Il a dit en plus en interview que par moment, il trouvait ça vulgaire et abusé d'en faire des sur-tonnes de couches et de couches, et je fini par être ok avec lui, mais il continu quand même sur ce chemin là, bon ! Le CD2, dommage tu n'en parle pas, mais je le trouve bien meilleur que le CD1, il y a de la prise de risques, de l'innovation, un peu de surprises. Voila globalement une déception, foufou juste deux minutes. je métrais 12 sur 20 quand comme toi, je métrai toujours 20 à infinity.
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