Tinnitus Sanctus

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15/20
Nom du groupe Edguy
Nom de l'album Tinnitus Sanctus
Type Album
Date de parution 14 Novembre 2008
Labels Nuclear Blast
Enregistré à Gate Studios
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album283

Tracklist

1.
 Ministry of Saints
Ecouter
2.
 Sex Fire Religion
 
3.
 The Pride of Creation
 
4.
 Nine Lives
 
5.
 Wake Up Dreaming Black
 
6.
 Dragonfly
 
7.
 Thorn Without a Rose
 
8.
 929
 
9.
 Speedhoven
 
10.
 Dead or Rock
 
11.
 Aren't You a Little Pervert Too?
 


DISC 2 (Bonustracks) - Recorded live in Los Angeles, California, United States, O9/2007
1.
 Catch of the Century
 
2.
 Sacrifice
 
3.
 Babylon
 
4.
 Lavatory Love Machine
 
5.
 Tears of a Mandrake
 
6.
 Vain Glory Opera
 
7.
 Superheroes
 
8.
 Fucking with Fire
 
9.
 Avantasia
 
10.
 King of Fools
 

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Edguy



Chronique @ Julien

12 Novembre 2008
Ola où est ma veste patch et mon futal moulant ? Mais non, c’est le nouveau Edguy. Sans rire, mais je croyais qu’ils faisaient du heavy à tendance speed, et là, je me retrouve avec un disque Hard Rock avec, certes, un gros son, mais pas original. Voilà le genre de discussion qu’auraient pu avoir deux potes lors de la première écoute de Tinnitus Sanctus, nouvel opus des Teutons. Le pire c’est que le bon Tobias a tenté de noyer le poisson depuis des mois, comme s'il s’excusait d’avance d’avoir fait un album assez moyen. Fallait peut-être prendre un peu plus de temps pour l’écrire non ?

Car, le moins que l’on puisse dire, c’est que le bon Tobias n’a pas chômé. Entre les tournées et l’écriture pour Edguy et Avantasia, il y a eu du travail. Mais le résultat n’est au final pas terrible. Rocket Ride était marrant mais certains titres étaient largement dispensables. The Scarecrow n’était vraiment pas terrible malgré le grand nombre de guests et ce Tinnitus Sanctus ne s’annonce pas terrible non plus. C’est vrai, l’on peut changer son orientation mais, de là à ne plus avoir d’idées, il y a quand même un gouffre. C’est l’impression que j’ai eue en écoutant ce disque. L’impression d’un disque formaté pour faire du tube sans en avoir les moyens d’écriture. Résultat : du poussif et un Tobias forçant même son talent dans les lignes de chant. J’en prends pour preuve « Ministry of Saints » et son refrain gnan, gnan a souhait. Encore une fois, je ne fais pas mon anti-hard rock, au contraire, mais là, on frise l’overdose. Si ce disque n’était pas estampillé Edguy, il serait passé à la trappe « vite fait bien fait ». Pourtant, il y avait quelques lueurs d’espoir comme sur « 9-2-9 ». Mais ça sera trop peu, trop tard, mon avis est déjà arrêté. Je vais me remettre un petit coup de Hellfire Club.
Par moments, on aurait presque l’envie d’être revenu sur nos anciennes platines vinyles, afin de pouvoir augmenter la vitesse. « DragonFly » ressemble plus à un titre joué à deux a l’heure qu’a un brûlot heavy metal, qu’il aurait pu être avec un tempo réaliste. Bref, du gâchis. Surtout qu’il y a des éclairs typiques d’Edguy, avec « Speedhoven », mais, comme dit plus haut, la messe est dite. Ce disque est probablement le plus mauvais du groupe, un point c’est tout.
Car, outre le fait que ce disque est assez mou, c’est notre Tobias qui déçoit. Trop poussif par moments, trop mou par moments, il se perd un peu. Et pourtant, ce n’est pas une question de capacités, tout le monde le sait. C’est juste un amoncellement de mauvaises idées qui plombe cet album. Prends des risques quoi!…….

Allez, on ne va pas accabler plus encore ce disque. Il n’est pas top, point barre. Espérons seulement que le groupe relèvera la tête et je ne vais bouder mon plaisir au concert, car il y aura un maximum de titres qui vont avoiner. Allez, on vous pardonne mais ne le refaites plus, d’accord?...

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Eternalis - 13 Novembre 2008: Je ne me suis pas encore procuré le disque à mon grand désarroi (en tant que fan, c'est impardonnable!) mais j'aime beaucoup ministry of saints que je trouve bien moins stéréotypé que plein de gens dise.

Ensuite, des extaits ne m'auront pas forcement convaincu mais j'attend pour juger, ça ne sert à rien d'être positif ou négatif avant (vous trouverez de toute façon ma chronique dans quelques semaines)

Quand a the scarecrow, c'est un album beaucoup moins accessible qu'il n'y parait, avec un feeling et une émotion de tout les instants, et une réelle élaboration (voir ma chro.)donc je serai loin de dire que c'est un album "moyen". Mais je suis conscient que le regard des fans sur Tobias change, mais il reste unique selon moi. C'est ce que l'on appelle l'évolution!!
 
Gaia - 23 Novembre 2008: Perso je suis d'accord avec ta chronique , du peux que j'ai écouté rien ne passe et ca ne ressemble de moins en moins a du edguy "classique" , je peux comprendre q'un groupe veuille changer un peux de son ou evoluer mais la on n'est quand meme trés loin de ce qu'il ont pus faire avec des albums comme Mandrake ou Hellfire Club
jenntonic - 29 Novembre 2008: Voilà plusieurs jours que j'écoute l'album en boucle. Verdict: J'aime. Je préfère toujous Rocket ou Helfire, mais je reste Fan de ce groupe ! Vivement le concert !! Le cd 2 est la cerise sur le gateau... Soyez cool les gars et rendez-vous au concert!!!!
azziz42 - 12 Décembre 2008: je suis d accord avec le chroniqueur car je trouve que edguy a totallement changer au niveau style et son mais ça rends moins bien sur l album après a voir sur scène . je trouve qu ils ont baissé d un cran avec rocket ride et le dernier album ,je pense que le groupe manque d inspiration et de tonus par rapport aux anciens albums . rendez vous au concert !!!! a lyon et paris
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Chronique @ Eternalis

22 Novembre 2008
Edguy fait partie de ces groupes à la destinée magique. Partis de rien alors qu’ils n’avaient que 14 ans, limités à enregistrer dans un garage pour finalement être 15 ans plus tard au sommet de la chaîne alimentaire du Metal Mélodique. Il est également un de ces rares groupes à n’avoir souffert de presque aucun changement de line-up, avec le même personnel depuis aujourd’hui dix longues années.

Quatre ans après avoir défrayé la chronique avec ce qui restera probablement comme un des meilleurs albums de Speed jamais enregistré par un groupe allemand (pour le moins !), j’ai, bien sûr, nommé « Hellfire Club ». Et, deux ans et demi après le très controversé « Rocket Ride », le quintet allemand revient avec sa nouvelle offrande seulement quelques mois après le magistral "The Scarecrow" d'Avantasia.

« Rocket Ride » avait dispersé les fans en raison d’un panel musical très (trop ?) varié, passant allègrement du Sympho au Speed, sans oublier le Hard Rock qui prend de plus en plus de place dans les productions de Tobias Sammet (il a toujours été plus ou moins présent mais le son plus Hard fait énormément ressortir le côté « vintage » sur les derniers opus). « Tinnitus Sanctus » s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur mais avec ce côté Hard encore plus présent, ce qui a eu pour effet initial de rebuter, voire de décevoir.

Mais, une fois n’est pas coutume, un album des lutins allemands ne se comprend pas en quelques écoutes, et ce nouvel effort demandera de vous beaucoup plus qu’il n’y parait. En effet, si lors des premières écoutes, la musique parait fade et relativement chiante (n’ayons pas peur des mots), elle se découvrira au fil des écoutes pour finalement vous ensorceler. Dans la veine de morceaux comme « Fucking with Fire » ou « Wasted Time », la plupart des nouveaux titres ne brillent pas par leur vitesse et ne constituent donc pas des hymnes immédiats comme ce fut le cas jadis.

Mais finalement, « Tinnitus Sanctus » y gagne en étant plus adulte et sensible. Bien que les premiers soient des chefs-d’œuvre, il faut avouer que maintenant que nous savons tous pertinemment de quoi ils sont capables, il n’est plus utile de composer des morceaux ultra speed avec de nombreux solos et un Tobias chantant très aigu, cela n’aurait pas de sens car ces albums représentaient justement une jeunesse voulant bouffer le monde. Maintenant que c’est fait, autant passer à autre chose, ce qu’ils font avec brio.

En effet, si « Sex Fire Religion » choque de prime abord, il devient avec le temps un des meilleurs titres de l’album. Son tempo relativement lourd et son solo très Hard Rock peut surprendre, mais Tobias fait de cette chanson une perle grâce à son chant et son interprétation sans failles (quelle hargne sur la fin du refrain…jouissif !). En revanche, « Dead or Rock » convint moins dans un genre pourtant similaire (le titre le plus faible de l’album, je pense, malgré un bon refrain).

« Dragonfly » est selon moi la plus grosse baffe et surprise de cette cuvée 2008. Si l’intitulé très clichesque pourrait laisser envisager un morceau typique « dragon metal », il n’en est rien. Suite à une intro formidable de sensibilité où chant et guitare (très 70s) s’entremêlent, le morceau nous emporte jusqu’à ce refrain splendide et solennel, sans doute le plus réussi et original de l’album, qui ne sera pas près de vous lâcher une fois incrusté dans votre esprit. Et en parlant de solennel, comment ne pas évoquer le break magnifique de « Speedhoven », où Tobias prouve qu’il est certainement le plus grand chanteur actuel du genre, avec encore ce mélange de hargne et de mélancolie, pour ensuite sombrer dans un déluge d’harmonie de guitare où Jens Ludwig et Dirk Sauer se font vraiment plaisir (assez proche de « Judas at the Opera »).
Car si le mid tempo est à l’honneur, Edguy n’a pas non plus oublié ses premières amours comme le prouve « Speedhoven » justement (avec ses sonorités de clavier orgue Hammond très prononcées), mais également « The Pride of Creation » qui me rappelle le « Return to the Tribe » de l’album précédant, avec cet humour autant dans les paroles que la musique. Sur ce titre, les chœurs sont très imposants et, en plus de sublimer la ligne de chant principal, font un véritable question-réponse, cela conférant un côté comédie musicale plus proche d’Avantasia.

"Nine Lives" se révèle être l'un des nouveaux titres les plus intéressants. Paradoxalement à ce retour aux valeurs primaires, le son n’a jamais été aussi moderne. Digne héritier de "Matrix", et doté d’un refrain exceptionnel (il faut se retenir de le passer quinze fois dans la journée), "Nine lives" dévoile un pont sous forme d’un mur de guitares pachydermiques s’effritant rapidement pour laisser place à un solo très mélodique et beau, tout en gardant assez de place pour faire chanter le public en live. Je m'attarderai également sur le texte, évoquant probablement les nombreuses critiques subies par les "fans", lorsqu'il déclare "toujours une vieille histoire, toujours une vieille chanson, seul le nom avait changé", comme pour balancer en pleine gueule ce qu'il pense de la stagnation qu'il ne désire pas connaître avec Edguy, ceci sur fond de métaphore sur les différentes vies d'un chat. Subtil!

Une fois assimilé, ce disque nous emmène de surprise en surprise car, si le côté hard est évident, paradoxalement, les Allemands ont été très soigneux sur les arrangements qui parsèment les titres, à l’image du déjà classique « Ministry of Saints », blindé de bruitages bizarroïdes et modernes (des sortes de sons mécaniques). D’ailleurs, en ce qui concerne ce titre, je ne comprends pas ceux qui le trouvent niais, bien au contraire. Et même si son intro surprend (on croirait du Black Sabbath pendant dix secondes !), le refrain est très accrocheur et le pont musical sur fond d’arpèges est très agréable et semble taillé pour la scène. Je pense que la plupart des nouveaux morceaux feront des ravages lors de la prochaine tournée car ils sentent le live à plein nez, ils sont nés pour ça, et les refrains de cet album ne pourront vous laisser de marbre (celui de « 9-2-9 », particulièrement facile à retenir et « catchy » à souhait), comme sur n’importe quel opus d’Edguy en fin de compte.

Alors, oui, il ne s’agit pas de leur meilleur album, mais il montre clairement le Edguy d’hier et le Edguy de demain sur cinquante minutes, tout en conservant cet humour si communicatif, à l’instar de l’épilogue « Aren’t you a Little Pervert Too », sorte de country débridé qui conclut d’une façon qui n’est pas sans rappeler le non moins hilarant « Life and Times of a Bonus Track ».

Certains diront que Tobias reste sur ses acquis, je ne suis pas d’accord d’un point de vue vocal, car sa voix, de plus en plus rocailleuse avec le temps, est toujours superbe et un vrai exemple pour les apprentis chanteurs, tant il la module comme il le désire. Certes, la réussite repose encore une fois en partie sur ses épaules, car si les musiciens sont impeccables, c’est bien lui qui fait de ces morceaux, à priori banals, de véritables perles artistiques. Ce sont ces détails qui font que les grands artistes perdurent dans le temps (écoutez attentivement sa performance sur « Nine Lives »), et sur ce point, Tobias fait non seulement partie des plus grands actuellement, mais n’a également plus rien à apprendre de personne.

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GLADIATOR - 13 Décembre 2008: Et moi j'adore "Sex Fire Religion"...J'aime bien cet album live , il n'est peut-être pas parfait , mais il sonne "vrai"..Merci. Glad.
Eternalis - 05 Janvier 2009: "Moins aventureux" tu as sans doute raison. Ici, c'est le style plus que la musique qui peut surprendre.

Mais sur "Speedhoven" (mélange de "speed" et "Beethoven" pour ceux qui n'aurait pas compris!), Tobias pose carrément de la distorsion sur les choeurs (après la partie solo) et j'avais jamais entendu ça.

C'est simple mais encore une fois, il faut y penser et le faire, et ça donne un effet vraiment inédit, déstabilisant au début, le genre de truc qui me rend vraiment accro à sa musique...
morgothduverdon - 25 Janvier 2009: Je trouve cet album pas mal du tout finalement.



Bonne chronique.



Par contre, Dragonfly, je crois que ça veut dire Libellule ;)
Liounda0692 - 01 Fevrier 2009: J'aime beaucoup T.S. Je trouve vraiment difficile de modifier son style musical. Généralement, être compositeur, c'est faire passer ce que l'on ressent, ce que l'on aime à d'autres. Et de ce fait, on a toujours un style qui nous est propre et que l'on exploite de différentes façon. Or, depuis ses débuts Tobias parvient à passer des ballades, au speed, au hard rock, à l'opéra, avec une facilité déconcertante et époustouflante. Un MAITRE.
Et encore félicitation pour tes chroniques très détaillées Eternalis.
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Chronique @ Frankie_Snow

23 Novembre 2008
Bon commençons,

Edguy, frontman : Tobias Sammet, autre groupe actif : Avantasia.
L’individu est identifié comme un des leaders de la scène Power Metal actuelle et nous revient avec sa nouvelle offrande Tinnitus Sanctus. Ce disque sort après une longue attente depuis Rocket Ride, si l’on excepte le récent The Scarecrow avec Avantasia, qui a bien occupé l’agenda de notre cher Tobi.

Alors c’est sûr ! Dès la première écoute de cette dernière galette, on ne retrouve pas le Edguy des débuts. Le groupe a clairement évolué avec les années. C’est beaucoup moins speed, avec moins de solos en vrille, beaucoup moins proche du style pratiqué par le groupe durant ces belles années qui ont fait leur réputation. Les compos sonnent bien plus Rock, moins Power Metal. Mais rien n’interdit à un groupe de faire évoluer sa musique. Par contre, le risque, c’est de décevoir les fans. Pourtant l’évolution est une réalité car voilà déjà deux disques (trois si on compte Avantasia) qui sont dans le même genre. Rocket Ride annonçait un peu, déjà, la couleur de ce changement, The Scarecrow confirmait plus encore cette mutation. Peut-être est-ce l’envie de Tobi de changer ? On peut le comprendre, Edguy est sur le circuit depuis 14 ans et, parfois, la lassitude pousse certains groupes à explorer d’autres horizons. Pourtant, on voit tout de même une chose qui n’a pas changé (et qui ne changera probablement jamais), c’est la facilité d’accès de cette musique. Une fois de plus, les trois premiers titres de l’album se laissent écouter, et se retiennent même facilement au bout de 2-3 écoutes. C’est un point fort de l’album mais, il est vrai, ça manque d’intensité et d’ampleur pour retrouver le Edguy que nous connaissions tous, c’est le point faible.
Certains titres s’en sortent pourtant bien et peuvent prendre une autre dimension en live. Je pense notamment à Ministry of Saints, The Pride Of Creation, Wake Up Dreaming Black et 9-2-9 qui donnent tout de même l’impression que l’album n’a pas été bâclé.

Si mon texte s’arrêtait là, j’aurais mis un 13/20 car, moi aussi, j’en attendais plus de nos Allemands et, moi aussi, je trouve les quelques changements pas toujours agréables, mais c’est ainsi.
Il reste quand même du CD, présent sur l’édition limitée, un bonus bien sympa, au lieu de nous coltiner un DVD – Making of. Les producteur ont eu la bonne idée d’y ajouter un live à Los Angeles, enregistré pendant la tournée Rocket Ride. Je trouve ça bien mieux, et plus de groupes pourraient le faire, car un CD s’écoute plus souvent qu’un DVD ne se regarde ! Donc, plein de bons titres dans ce live, du vieux comme du récent, avec un son relativement bon. On n’oubliera pas non plus le beau packaging Digipack avec, comme petit détail qui change, le christ saignant de l’oreille sur l’édition limitée.

Les groupes changent. Metallica a eu, aussi, son passage à vide, et aujourd’hui ils sont revenus au devant de la scène. Espérons qu’il en sera de même pour Edguy.
Tout n’est pas forcement bon dans ce disque mais rien n’est à jeter. Je mets mention passable, avec l’espérance qu’ils reviendront cette fois plus haut, plus fort !

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BEERGRINDER - 25 Novembre 2008: Une chronique sur SOM n'est pas faite pour régler ses comptes, d'autant moins avec les gens en charge de la qualité des chroniques, je t'invites donc à retirer le premier paragraphe avant que je ne le fasse moi même.

Merci de ta compréhension.
Eternalis - 29 Novembre 2008: Ta chronique est bonne et je trouve dommage que le premier paragraphe est été retiré, car il était en plus interessant.
Je ne pensais pas du tout que tu visais quelqu'un alors que je maintenant au courant, donc je ne sais pas qui a le plus tort dans l'histoire...
dark_omens - 01 Décembre 2009: Il se contentait de s'en prendre à moi...
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Chronique @ dark_omens

08 Septembre 2014

Une tentative désespérée...

Lentement mais sûrement, les prémisses d’un certain déclin artistique annoncé par les ralentissements et l’inspiration dissipée d’un Rocket Ride moyen, mais aussi par certaines orientations moins âpres et plus accessibles prises par Avantasia sur un The Scarecrow (avec les titres The Scarecrow, Carry Me Over, What Kind of Love, Cry Just a Little Time ou Lost in Space) plongeaient les adeptes les plus critiques du travail de Tobias Sammet dans un doute déconcertant. La véritable interrogation résidait dans le fait de savoir si l’ébauche de ce changement constituait le dessein manifeste d’une évolution vers des terres plus abordables et plus fédératrices, ou s’il n’était rien d’autre qu’une parenthèse. En d’autres termes, ce Tinnitus Sanctus allait-il être un témoignage supplémentaire de cette mutation profonde, ou allait-il s’inscrire dans la continuité, quelque peu perdue de vue, d’œuvres plus originelles ?

A son écoute, il apparaît indéniable que le groupe y continue dans la voie de cette progression vers une musique moins véloce, mais aussi moins directement imprégnée de ses stigmates les plus helloweenien (et, de fait, se retrouve donc quelque peu libérée d’un certain classicisme à l’Allemande). Après un Ministry of Saint plutôt bon, une embarrassante amertume commence à poindre avec des titres tels que Sex Fire Religion au riff pénible, étonnamment peu aérien et au refrain d’une simplicité et d’une rare faiblesse de la part d’un Tobias au talent, d’habitude, immense dans l’exercice. Le mal devient plus profond encore avec celui enjoué et dégoulinant d’un The Pride of Creation d’une mièvrerie assez consternante. Il se mue en une esquisse de déception avec un 9-2-9 mielleux, d’un ennui achevé où, de surcroît, parfois les guitares semblent absentes.

Au-delà de l’authentique désillusion ambiante, certains morceaux restent intéressants, mais tellement loin de l’excellence créative dont aura su faire preuve le groupe autrefois, qu’ils n’arriveront pas à nous sortir du marasme dans lequel cet album nous enfonce. Citons, sans grande conviction, un sympathique Nine Lives, le pourtant très bon Dragonfly, Speedhoven ou encore Dead or Rock.

Epuré de sa face la plus théâtrale et grandiloquente, mais aussi de celle la plus Heavy et énergique au profit d’une autre essentiellement Rock, Pop, parfois lourde mais plus avenante en tous les cas, ce Tinnitus Sanctus manque aussi sacrément d’envergure, de puissance, d’efficacité. A la mesure de ses rythmes ralentis, de ses guitares parfois bien trop succinctes, de ses mélodies sans intensité, de son propos souvent sans conviction et de ses refrains moins fédérateurs, ce chapitre marque un tournant dans l’œuvre d’Edguy. A l’heure où la mutation d’une scène Heavy/Power traditionnelle en difficulté semble inéluctable et salutaire, il n’est pas évident que le chemin pris par Tobias Sammet et ses comparses soit des plus judicieux. Il aura au moins le mérite de ne pas enfermer le groupe dans un immobilisme créatif forcément fatal, et même si la prise de risques semble périlleuse, et le résultat décevant, elle n’en demeure pas moins éminemment respectable à défaut d’être éminemment réussie.

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