Figure de la scène deathmetal suédoise des premières heures, Christofer Johnsson forme son groupe en 1987, avant de stabiliser son style dès l’année suivante, et d’opter définitivement pour le patronyme
Therion, directement hérité de sa passion pour
Celtic Frost. Les deux premières demo-tapes du groupe rencontrent un vif succès, notamment les quelques exemplaires déposés au magasin House of Kicks à Stockholm. L’enseigne, qui distribue par ailleurs officiellement Peaceville en Suède, propose alors au groupe la sortie d’un mini-LP, qui débouche sur deux journées d’enregistrement aux Sunlight Studios à l’automne 1989, tandis que dans les mêmes temps & dans les mêmes lieux,
Entombed finalise les sessions de son ultime demo-tape But
Life Goes On, et que
Tiamat immortalise son premier album The Sumerian
Cry.
Composé de quatre pistes pour une durée totale de 19 minutes, le bien nommé
Time Shall Tell est très proche de son successeur
Of Darkness..., premier full-lenght de
Therion capturé une petite année plus tard dans les mêmes studios, dans des conditions plus professionnelles. En effet, non seulement tous les titres du mini-LP sont repris sur l’album, mais aussi le morceau éponyme ainsi que
Dark Eternity ne sont pas rejoués sur le LP, mais seulement remixés faute au dépassement des six journées d’enregistrement allouées. On peut donc considérer quelque part
Time Shall Tell comme un avant-goût du premier album, une version plus primaire qui bénéficie tout de même du son Sunlight si typique, la piste éponyme montrant déjà le groupe apte à évoluer vers un deathmetal plus épique, à la manière de
Beyond Sanctorum. Enfin, les malchanceux ne possédant pas la version de 1990 pressée à deux fois mille exemplaires vinyles par House of Kicks, peuvent se rabattre sur la réédition Nuclearblast d’
Of Darkness..., qui contient quatre bonus, ni plus ni moins ce fameux
Time Shall Tell, bien que l’information ne soit pas ouvertement explicitée.
Fabien.
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