Originaire de Stockholm et évoluant aux côtés d’acteurs incontournables des débuts de la scène deathmetal de la capitale suédoise, tels Nicke Andersson, Michael Amott ou Johan Edlund (
Nihilist,
Carnage,
Tiamat), Christoffer Johnsson forme son propre groupe dès 1987, autour de Peter Hansson, Oskar Forss & Eric Gustafsson, orientant rapidement son style thrash vers un style deathmetal grandissant, et adoptant parallèlement le patronyme
Therion, en référence directe au fabuleux to Megatherion de l’ancien dieu
Celtic Frost.
Ecoulant facilement ses premières démos, le fameux magasin House of Kicks de Stockholm propose au groupe l’enregistrement d’un mini-LP,
Time Shall Tell, immortalisé aux Sunlight Studios en automne 1989, entre les sessions de Sumerian
Cry et Left and
Autopsy (
Tiamat,
Entombed). Le bon accueil réservé au mini album débouche sur un contrat entre
Therion et Hammy, le boss du jeune label Peaceville qui, après le succès de ses poulains
Autopsy,
Paradise Lost et
Darkthrone, crée la division Deaf Records majoritairement dédiée au style deathmetal en plein essor.
Pour un budget de 1400 dollars, partagé entre
Therion et son label, le quatuor rejoint ainsi de nouveau l'ingénieur du son Tomas Skogsberg durant six journées de l’automne 1990. L’enregistrement plus long que prévu contraint en revanche le groupe à inclure deux captures de son précédent mini-LP (
Time Shall Tell &
Dark Eternity), bénéficiant toutefois du mixage propre au nouvel album.
Paru en cours d’année 1991, le bien nommé
Of Darkness... contient les codes de la scène deathmetal suédoise du moment. On retrouve ainsi ce climat froid et ce son de guitare granuleux propres aux studios Sunlight, ainsi qu’un feeling particulièrement sombre. En plus des vocaux de Christoffer (trop ?) chargés en reverb,
Therion recourt parallèlement à l’usage de claviers sur deux passages, lors des morceaux The
Return et Genocidal Raids, gagnant quelques crans en profondeur.
Bien que
Therion ait composé de récents morceaux durant 1990,
Of Darkness... pioche majoritairement dans l’ancien répertoire de la formation, au coeur de ses premières démos et de son mini-album Les titres possèdent une structure et un riffing plutôt génériques, loin de la technique et des trésors d’imagination déjà déployés par les ténors du deathmetal de l'époque.
A l’image du
Nothing But
Death Remains d’Edge of Sanity sorti cette même année,
Of Darkness... compte parmi ces premières oeuvres suédoises sincères, interprétées par de jeunes musiciens manquant toutefois d’un poil de maturité. Des morceaux comme les bons
Asphyxiate with Fear et A Suburb to
Hell sont en tout cas fichtrement percutants, bénéficiant d’un riffing incisif et d’une fraîcheur remarquable, brillants témoignages d’une scène deathmetal scandinave en pleine expansion à cette période.
Fabien.
Bien sûr il y a le son Sunlight et une valeur historique indéniable, mais il n'en reste pas moins que ce disque est moyen.
Certes mais perso j'aime bien le côté bien lugubre de l'album mit en avant.
Le suivant par contre c'est vrais est bien meilleur.
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