Nous y sommes, le voilà enfin ce nouvel album de
Megadeth qu'on espérait plus.
Six ans après un bon
Dystopia (2016) qui possédait quelques atouts et de bons morceaux, mais affublé à mon sens d'une prod beaucoup trop synthétique, mécanique et surtout froide comme la glace pour convaincre . Et le temps passa, entre la putain de crise sanitaire mondiale et Mustaine qui se chopa une saloperie de cancer de la gorge, ça sentait le roussi cette histoire.
Mais contre toute attente il s'en est visiblement bien remis, sachant que Mustaine est un coriace ça ne m'étonne pas plus que ça.
Rajoutons à ça cette sombre histoire autour de David Ellefson, ça fait pas mal de trucs, alors quand est-il en 2022?
Comme souvent chez
Megadeth les changements de personnel s'opèrent une fois de plus sur The Sick The
Dying and
The Dead.
Exit David Ellefson, son remplaçant n'est autre que James LoMenzo, qui par le passé avait déjà bossé sur le très moyen
United Abominations (2006) et le terrible
Endgame (2009) pour finalement se faire jarter par Mustaine en 2010. A noter que les lignes de basse de ce nouvel opus on été à la base jouées par le célèbre bassiste Steve Digiorgio.
Chris
Adler quitte également le navire et c'est l'excellent batteur Belge Dirk Verbeuren qui prend les baguettes. Verbeuren loin d'être un débutant avait déjà joué chez
Megadeth en 2016 et dans plusieurs autre formations, notamment au sein de
Scarve dès leur formation en 1993,
Soilwork de 2005 à 2016, mais aussi chez
Aborted (tiens des belges) ou encore avec
Devin Townsend.
Son jeu de batterie va d'ailleurs apporter un grain de fraîcheur à ce disque, net précis et chirurgical.
Seizième album c'est pas rien, sacré carrière, même si il y a eu des ratés genre
Risk (1999),
The World Needs a Hero (2001),
Super Collider (2014) pour ne citer que ceux là, ça tient le choc chez
Megadeth.
Autant le dire de suite, The Sick The
Dying and
The Dead (2022) est une réussite, ils se sont vraiment sorti les doigts du cul cette fois, en même temps, six ans ils ont eu le temps de peaufiner, bon ok c'est pas
Rust In Peace (1990) ou Peace Sells (1986) non plus, faut pas déconner, mais c'est certainement le plus réussi depuis l'excellent
Endgame (2009) et ça s'entend !
Petite bifurcation pour toucher deux mots de la pochette fort réussie, vraiment chouette cet artwork réalisé par Brent Elliot White (le même qui c'est occupé de celle de
Dystopia). Les tons brun / marron et l'ambiance du dessin peuvent même faire penser ou croire à une pochette de
Running Wild mais avec leur mascotte Vic, haha!
Bien, venons en au contenu musical, déjà, premier point l'ensemble est très équilibré et varié, la prod est bonne et puissante, et toute les facettes de
Megadeth sont étalées ici. L'entrée en matière est judicieuse avec le titre éponyme, bon choix de leur part, l'album oscille entre titres speed et plutôt thrash exemple "
Night Stalkers " avec une apparition du rappeur Ice T, "
Risk in
Hell " ou encore le redoutable final "
We'll Be Back ", des morceaux plus mid tempo comme " Dogs of Chernobyl " qui visiblement n'a pas de rapport avec les évènements de 1986, ou "
Soldier On! " morcif sympa , sans plus, on trouve aussi des titres qui tirent plus sur du heavy assez mélodique comme " Mission to Mars " avec sa petite montée en puissance et son refrain certes un peu facile, mais qui tient la route, perso j'accroche à ce titre.
Les morceaux proposés sont facilement identifiables au bout de quelques écoutes et je pense que chacun y trouvera son compte, encore faut-il aimer le groupe.
Comme dit plus haut, avec le cancer que Mustaine a eu on aurait pu croire que sa voix allait en pâtir, et bien sincèrement ça ne l'a pas altérée tant que ça. Elle est peut-être un peu plus linéaire qu'avant mais il garde ce grain bien à lui et le côté revanchard de son chant est bien là.
Et puis ça joue foutrement bien aussi niveau grattes, les riffs et solos sont bien inspirés comme sur " Célebutante " , "
We'll Be Back " et quasi tous les titres en fait,
Kiko Loureiro et Dave Mustaine s'en donne à cœur joie, et si l'inspiration est revenu ça redonne espoir et rassure pour la suite.
Pour terminer je dirais que nous sommes en présence d'un excellent cru
Megadeth, inspiré, puissant, varié avec un sens de la mélodie appuyé, et si je devais faire un rapprochement au lieu de dire
Megadeth fait du
Megadeth ( on s'en doute) je situerais The Sick The
Dying an
The Dead entre un
So Far, So Good... So What! (1988) pour le côté thrash metal et
Youthanasia (
1994) pour son côté plus heavy et mélodique.
Certains diront, ouais mais il est long ce disque, ok 12 titres pour environ 55 minutes ça peut faire peur, ça parait longuet, il a quelques passages un peu moins inspirés que d'autres, oui, mais en minorité par rapport au reste de l'album. Deux reprises aussi qui servent à que dalle sur certaines éditions CD, à zapper!
Je pense d'ailleurs que certains morceaux vont très bien s'intégrer au répertoire déjà conséquent du groupe. Ce seizième album est à ranger clairement au côté des très bons albums du groupe. Point barre, ni plus ni moins
Merci pour la chro, impeccable comme d'habitude. Je te rejoins sur le 15.
Un bon album, mais je reste un peu nostalgique quand même... J'aime beaucoup ces médias qui vantent à tour de bras les nouvelles sorties de ces groupes phares des 80s , tout comme Hardwired a été encensé comme jamais lors de sa sortie.
Je sais bien qu'on doit penser comme tout le monde, mais suis-je le seul à me dire que:
- j'ai envie de faire le parallèle avec Endgame.
- ça manque de groove dans le jeu de batterie, Dirk est très bon, tres moderne, mais ce n'est pas le style qui - selon moi - est le plus adapté à Megadeth
- en résumé, je suis désolé de casser l'ambiance, mais parmi les récents, je trouve Dystopia un poil meilleur.
Salut les frères d'armes, moi cet album me réjouis au plus au point Dave et tjrs un dieu bordel et Kiko a vraiment pris sa place et comme tu le dis eternalis Dave lui fait une confiance aveugle maintenant quel paire de grateux et les titres son terribles un mélange de heavy thrash vraiment reconnaissable a la première écoute,bref je suis vraiment impressionné par la qualité de ce disque qui s'annonce avec une durée de vie infini sur ma platine.
Bonne chronique comme d'habitude chapeau bas mec.
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