The Sick, the Dying... and the Dead!

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17/20
Nom du groupe Megadeth
Nom de l'album The Sick, the Dying... and the Dead!
Type Album
Date de parution 02 Septembre 2022
Style MusicalHeavy Thrash
Membres possèdant cet album163

Tracklist

1.
 The Sick, the Dying... and the Dead!
 05:04
2.
 Life in Hell
 04:12
3.
 Night Stalkers
 06:38
4.
 Dogs of Chernobyl
 06:14
5.
 Sacrifice
 04:08
6.
 Junkie
 03:39
7.
 Psychopathy
 01:20
8.
 Killing Time
 05:13
9.
 Soldier On!
 04:54
10.
 Célebutante
 03:51
11.
 Mission to Mars
 05:24
12.
 We'll Be Back
 04:29
15.
 Police Truck (Dead Kennedys Cover)
 02:29

Bonus
13.
 This Planet's on Fire (Burn in Hell) (ft. Sammy Hagar)
 05:04
14.
 The Conjuring (Live)
 

Durée totale : 01:02:39



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Megadeth


Chronique @ Eternalis

29 Septembre 2022

Nous avons affaire à un très bon disque, consolidant toujours un peu plus la légende

Inutile de refaire l’histoire de Megadeth une fois de plus. Pilier légendaire du thrash depuis trois décennies et demi, revenu avec un énergique "Dystopia" en 2016 grâce à la présence d’un Kiko Loureiro (ex-Angra) comme un poisson dans l’eau avec Mustaine, ce nouvel opus se sera fait attendre. Tournée, covid puis attente pour le pressage du vinyle, ce seizième (!) album arrive finalement six ans et demi après son prédécesseur, soit la plus longue durée entre deux disques de Megadeth.
Cependant, les choses ont voulu être bien faites. Dirk Verbeuren (ex-Soilwork, ex-Scarve), batteur sur l’ensemble des concerts depuis la tournée de "Dystopia", est désormais totalement intégré au groupe puisqu’il est même crédité à la composition pendant que James Lomenzo fait son retour suite au licenciement médiatisé de David Effelson il y a quelques mois. Mustaine a également tenu à peaufiner le visuel de l’album, ainsi que des clips beaucoup plus travaillés qu’à l’accoutumé puisque c’est carrément la “naissance” de Vic que nous réserve le quatuor à travers un trio de compositions faisant presque un court métrage lorsque l’on mets les clips bout à bout.

"We’ll Be Back" et "Night Stalkers" ont rapidement mis tout le monde d’accord sur le fait que The Sick, the Dying & the Dead! avait l’étoffe d’un futur classique. Voici les retrouvailles de Megadeth avec le thrash sans concessions, aux riffs vénéneux et tranchants comme des rasoirs (l’intro de Night Stalkers évoquent clairement l’époque de "Rust In Peace" avec la production de "Endgame"). Ce second titre se permet même un break avec la présence de l’Iconique rappeur Ice T qui, s’il n’apporte pas grand chose à la composition (un passage narratif aurait été assez similaire), a le mérite de mettre en avant une volonté de réaliser un disque marquant et collaboratif. "We’ll Be Back" est tout aussi vindicatif, son riff d’intro étant un de ces riffs de tueurs dont seul Mustaine a le secret. Parfaitement secondé par le génie brésilien à côté de lui, la composition n’est pas sans évoquer dans l’esprit un "Victory" par ses duels effrénés de guitare. La production est excellente, plus tranchante que celle de Dystopia et bien plus percutante que celles d’un "Super Collider" dont il n’y a pas grand chose à sauver ou d’un "Thirteen" très inégal et manquant clairement de mordant.
La cure de jouvence se poursuit sur plusieurs titres ravageurs même si la dominante heavy metal reprend parfois le pas sur le thrash, à l’instar justement de "Countdown To Extinction" et "Youthanasia" à l’époque. C’est le cas de "Life in Hell", toujours tranchant dans ses chiffres mais avec une ligne vocale plus présente (Mustaine faisant vocalement du Mustaine, nous sommes en terrain connu) et une partie soliste flamboyante et mélodique plus qu’agressive. Il faut également compter sur un "Soldier On!" au riff saccadé et aux multiples interventions solistes, proposant un refrain presque lumineux et un break taillé pour le live comme dans les années 90 (on entend déjà les “Hey” et les bras se lever). Quant à "Dogs of Chernobyl", nous sommes dans l’esprit d’un heavy travaillé avec des parties acoustiques et prenant le temps de poser son ambiance insidieuse (il est à noter des compositions plus longues que la moyenne, tournant souvent autour de 5 / 6 minutes)

Megadeth tente aussi des choses assez inhabituelles sur l’album, comme par exemple cette ouverture à capella (quand on connaît le chant de Mustaine, c’est plutôt osé) sur "Junkie" pour enchainer sur un titre plutôt old school, mais sans la rage nécessaire pour faire sonner un mid tempo comme les brûlots de "Peace Sells … But who’s Buying" par exemple. On pourrait aussi trouver dommage que le trop court intermède "Psychopathy" (qui évoque le caractère martial de l'enchaînement "Shadow of Deth" / "My Kingdom" sur "The System Has Failed"), fasse monter en tension un bien maigrelet "Killing Time" qui porte malheureusement bien son nom et forme un certain creux en milieu d’album. L’album comporte en revanche avec "Mission to Mars" une belle surprise plus atmosphérique, portée par une superbe intro et un riff plus lent et presque hard rock avec un véritable feeling groovy et irrésistible jusqu’à un solo absolument destructeur. Ce n’est pas forcément dans cet exercice que nous attendons le groupe mais il faut admettre que la composition est l’une des plus réussies de l’album une fois les tueries speed écoulées.

"The Sick, The Dying and The Dead" nous aura donc porté un certain piège en présentant en teasing ses titres les plus radicaux et ciselés, laissant entrevoir l’espoir d’un album foncièrement thrash et agressif. S’il en possède certains contours, le reste est dans la droite lignée de "Dystopia" (ce "Célebutante" au riff totalement heavy à la Judas Priest) avec un supplément de maîtrise et un soliste désormais totalement acteur de son rôle. Kiko peut d’ailleurs se targuer d’être l’un des guitaristes les plus crédités ces dernières années puisqu’il a co-écrit presque la moitié du disque et que Dave semble lui faire une entière confiance autant en studio qu’en live (à voir comme il s’efface parfois au profit du prodige brésilien, chose qu’il n’a fait que rarement dans sa carrière et encore moins depuis que Marty Friedman n’est plus à ses côtés). Nous avons affaire à un très bon disque, consolidant toujours un peu plus la légende et prouvant que, loin d’être rouillée, elle a même encore quelques leçons à donner. Pas de quoi changer l’histoire ni instaurer un nouveau classique de son édifice mais suffisant pour continuer à être crédible auprès des jeunes qui attendent toujours que les héros des années 80 prennent leur retraite. Ce n’est pas encore avec cet album que Megadeth raccrochera les crampons. Gloire à eux.

2 Commentaires

43 J'aime

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svad - 29 Octobre 2022:

Merci pour la chro, impeccable comme d'habitude. Je te rejoins sur le 15.

Un bon album, mais je reste un peu nostalgique quand même... J'aime beaucoup ces médias qui vantent à tour de bras les nouvelles sorties de ces groupes phares des 80s , tout comme Hardwired a été encensé comme jamais lors de sa sortie.

Je sais bien qu'on doit penser comme tout le monde, mais suis-je le seul à me dire que:

- j'ai envie de faire le parallèle avec Endgame.

- ça manque de groove dans le jeu de batterie, Dirk est très bon, tres moderne, mais ce n'est pas le style qui -  selon moi - est le plus adapté à Megadeth 

- en résumé, je suis désolé de casser l'ambiance, mais parmi les récents, je trouve Dystopia un poil meilleur. 

MCGRE - 30 Décembre 2022:

Salut les frères d'armes, moi cet album me réjouis au plus au point Dave et tjrs un dieu bordel et Kiko a vraiment pris sa place et comme tu le dis eternalis Dave lui fait une confiance aveugle maintenant quel paire de grateux et les titres son terribles un mélange de heavy thrash vraiment reconnaissable a la première écoute,bref je suis vraiment impressionné par la qualité de ce disque qui s'annonce avec une durée de vie infini sur ma platine.

Bonne chronique comme d'habitude chapeau bas mec.

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Chronique @ cutthroat

30 Septembre 2022

They come back again!

Nous y sommes, le voilà enfin ce nouvel album de Megadeth qu'on espérait plus.
Six ans après un bon Dystopia (2016) qui possédait quelques atouts et de bons morceaux, mais affublé à mon sens d'une prod beaucoup trop synthétique, mécanique et surtout froide comme la glace pour convaincre . Et le temps passa, entre la putain de crise sanitaire mondiale et Mustaine qui se chopa une saloperie de cancer de la gorge, ça sentait le roussi cette histoire.
Mais contre toute attente il s'en est visiblement bien remis, sachant que Mustaine est un coriace ça ne m'étonne pas plus que ça.
Rajoutons à ça cette sombre histoire autour de David Ellefson, ça fait pas mal de trucs, alors quand est-il en 2022?

Comme souvent chez Megadeth les changements de personnel s'opèrent une fois de plus sur The Sick The Dying and The Dead.
Exit David Ellefson, son remplaçant n'est autre que James LoMenzo, qui par le passé avait déjà bossé sur le très moyen United Abominations (2006) et le terrible Endgame (2009) pour finalement se faire jarter par Mustaine en 2010. A noter que les lignes de basse de ce nouvel opus on été à la base jouées par le célèbre bassiste Steve Digiorgio.
Chris Adler quitte également le navire et c'est l'excellent batteur Belge Dirk Verbeuren qui prend les baguettes. Verbeuren loin d'être un débutant avait déjà joué chez Megadeth en 2016 et dans plusieurs autre formations, notamment au sein de Scarve dès leur formation en 1993, Soilwork de 2005 à 2016, mais aussi chez Aborted (tiens des belges) ou encore avec Devin Townsend.
Son jeu de batterie va d'ailleurs apporter un grain de fraîcheur à ce disque, net précis et chirurgical.

Seizième album c'est pas rien, sacré carrière, même si il y a eu des ratés genre Risk (1999), The World Needs a Hero (2001), Super Collider (2014) pour ne citer que ceux là, ça tient le choc chez Megadeth.

Autant le dire de suite, The Sick The Dying and The Dead (2022) est une réussite, ils se sont vraiment sorti les doigts du cul cette fois, en même temps, six ans ils ont eu le temps de peaufiner, bon ok c'est pas Rust In Peace (1990) ou Peace Sells (1986) non plus, faut pas déconner, mais c'est certainement le plus réussi depuis l'excellent Endgame (2009) et ça s'entend !
Petite bifurcation pour toucher deux mots de la pochette fort réussie, vraiment chouette cet artwork réalisé par Brent Elliot White (le même qui c'est occupé de celle de Dystopia). Les tons brun / marron et l'ambiance du dessin peuvent même faire penser ou croire à une pochette de Running Wild mais avec leur mascotte Vic, haha!

Bien, venons en au contenu musical, déjà, premier point l'ensemble est très équilibré et varié, la prod est bonne et puissante, et toute les facettes de Megadeth sont étalées ici. L'entrée en matière est judicieuse avec le titre éponyme, bon choix de leur part, l'album oscille entre titres speed et plutôt thrash exemple " Night Stalkers " avec une apparition du rappeur Ice T, " Risk in Hell " ou encore le redoutable final " We'll Be Back ", des morceaux plus mid tempo comme " Dogs of Chernobyl " qui visiblement n'a pas de rapport avec les évènements de 1986, ou " Soldier On! " morcif sympa , sans plus, on trouve aussi des titres qui tirent plus sur du heavy assez mélodique comme " Mission to Mars " avec sa petite montée en puissance et son refrain certes un peu facile, mais qui tient la route, perso j'accroche à ce titre.
Les morceaux proposés sont facilement identifiables au bout de quelques écoutes et je pense que chacun y trouvera son compte, encore faut-il aimer le groupe.

Comme dit plus haut, avec le cancer que Mustaine a eu on aurait pu croire que sa voix allait en pâtir, et bien sincèrement ça ne l'a pas altérée tant que ça. Elle est peut-être un peu plus linéaire qu'avant mais il garde ce grain bien à lui et le côté revanchard de son chant est bien là.
Et puis ça joue foutrement bien aussi niveau grattes, les riffs et solos sont bien inspirés comme sur " Célebutante " , " We'll Be Back " et quasi tous les titres en fait, Kiko Loureiro et Dave Mustaine s'en donne à cœur joie, et si l'inspiration est revenu ça redonne espoir et rassure pour la suite.

Pour terminer je dirais que nous sommes en présence d'un excellent cru Megadeth, inspiré, puissant, varié avec un sens de la mélodie appuyé, et si je devais faire un rapprochement au lieu de dire Megadeth fait du Megadeth ( on s'en doute) je situerais The Sick The Dying an The Dead entre un So Far, So Good... So What! (1988) pour le côté thrash metal et Youthanasia (1994) pour son côté plus heavy et mélodique.
Certains diront, ouais mais il est long ce disque, ok 12 titres pour environ 55 minutes ça peut faire peur, ça parait longuet, il a quelques passages un peu moins inspirés que d'autres, oui, mais en minorité par rapport au reste de l'album. Deux reprises aussi qui servent à que dalle sur certaines éditions CD, à zapper!
Je pense d'ailleurs que certains morceaux vont très bien s'intégrer au répertoire déjà conséquent du groupe. Ce seizième album est à ranger clairement au côté des très bons albums du groupe. Point barre, ni plus ni moins


3 Commentaires

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tormentor - 01 Octobre 2022:

Content de te lire mon cher Chris ! Ta chro est super bien décrite et je suis tout à fait d'accord avec celle-ci. Moi je trouve même que le chant de Mustaine est mieux étonnamment. Tout est dit dans la chro alors amis thrasher foncez sur ce disque qui en vaut vraiment le coup. Ça fait plaisir de voir un groupe comme Megadeth se maintenir après toute ces années en nous plombant un tel album. Si Metallica pouvait en faire autant ça serait génial mais là je crois qu'on rêve...

Merci pour le papier.

MCGRE - 01 Octobre 2022:

Salut mon tormy, laisse Metallica où ils sont et continue à prendre ton pied avec le rouquin terrible.

 

tormentor - 02 Octobre 2022:

Salut mon Gregou, oui j'ai lâché l'affaire avec Metallica malheureusement, le seul qui a pas réussi à se renouveler tout en restant dans sa ligne de mire le thrash voir le heavy/thrash...

Donc oui je prend mon pieds avec Megadeth avec ce somptueux album ! Éclates toi bien aussi mon poto !

Thrash'em all !!!

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