Super Collider

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14/20
Nom du groupe Megadeth
Nom de l'album Super Collider
Type Album
Date de parution 31 Mai 2013
Style MusicalHeavy Thrash
Membres possèdant cet album331

Tracklist

1.
 Kingmaker
 04:16
2.
 Super Collider
 04:11
3.
 Burn!
 04:11
4.
 Built for War
 03:57
5.
 Off the Edge
 04:11
6.
 Dance in the Rain
 04:45
7.
 The Beginning of Sorrow
 03:51
8.
 The Blackest Crow
 04:27
9.
 Forget to Remember
 04:28
10.
 Don't Turn Your Back...
 03:47
11.
 Cold Sweat (Thin Lizzy Cover)
 03:10

Durée totale : 45:14

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Megadeth


Chronique @ Archiviste

13 Juillet 2013

un chemin ô combien parsemé d’embûches, celui de l’expérimentation

À l’occasion de ce quatorzième opus, Megadeth s’est de nouveau aventuré sur un chemin ô combien parsemé d’embûches, celui de l’expérimentation. Un choix qui fait rarement l’unanimité quand on est l’un des groupes les plus incontournables du Thrash Metal, d’autant que le premier contact avec ce disque - sa pochette - arbore d’entrée un visuel quelconque et déroutant, mais qui a au moins le mérite de ne pas passer inaperçu en magasin, à l'instar d'un épouvantail dans un champ de maïs.

En pleine tournée anniversaire des vingt ans de l'album "Countdown To Extinction", les californiens nous ont concocté un "Super Collider" empruntant énormément au Rock et au Heavy Metal Britannique. Le style général s'y veut volontairement spontané, comme si le groupe avait décidé de revenir à l’époque nostalgique de la bande analogique et d’enregistrer les morceaux en une seule prise.

Bien que l'album soit étiqueté "Megadeth", Il faut avoir immédiatement à l'esprit que les choix de Dave Mustaine, auteur et producteur à la fois, ont encore plus prévalu que d'ordinaire, au risque de phagocyter la créativité musicale de ses camarades de route, ici sous-employés, revenant finalement à une formule proche du projet solo de Mustaine MD45 avec l'album "The Craving" en 1996.

Et pourtant "Kingmaker" entâme les hostilités de la plus belle des manières, avec une ouverture Heavy-Thrash percutante, enchaînant sur un agréable "Super Collider" qui évoque très grandement les sonorités de l'album Risk. Pour autant cette ballade déclamatoire jouée en mid-tempo ne s’encombre pas des mêmes effets sonores déconcertants rencontrés sur ce sulfureux album de 1999, et parvient même à nous faire chanter et agiter gentiment la tête sur son refrain.

De même, des titres comme "Burn!" ou "Beggining of Sorrow" ressuscitent quant à eux quelques fragments des plus bienvenus du typique son Heavy/Thrash de l’album Countdown To Extinction, et malgré de bien mièvres paroles sorties tout droit d’une pochette surprise, on reste envoûté par leur construction et notamment l'adhésion suscitée par les refrains.

D'autres morceaux comportent par intermittence quelques passages intéressants. Citons entre autres le final inattendu et purement Megadethien de "Dance in The Rain", l'introduction dans la mouvance blues de "Don't Turn Your Back", ou même le coeur de "Built For War", taillé pour la scène qui ne manquera pas d'inviter le public à participer aux chœurs.

Un autre rare bon point à mettre au tableau est la reprise tambours battants de "Cold Sweat", composée à l'origine par les irlandais de Thin Lizzy, qui aura plus tard le mérite de clôturer l'album sur une note positive, car en effet on notera dans le coeur de "Super Collider" des expérimentations beaucoup plus discutables.

D'abord, Megadeth s'est attaché les services du chanteur de Disturbed, David Draiman, pour composer les mélodies principales sur les morceaux "Remember to Forget" et "Dance in the Rain". Il en ressort deux titres résolument Rock, ce qui n'est absolument pas un problème, cependant la mayonnaise ne prend pas, la faute à des riffs lisses et trop clairs, en fin de compte impersonnels, qui ne rivaliseront jamais avec ceux d'un "She wolf" ou d’un "A Tout le Monde" parmi les standards classiques du groupe.

De plus, c'est sur "The Blackest Crow" que survient le passage le plus surprenant de Super Collider. Débutant par une mélodie jouée au banjo rappelant quelques notes de "My Last Words" sur l’album "Peace Sells ... But Who's Buying", cette introduction digne d'Ennio MorrIcone enchaîne sur une excellente montée de la batterie, ce qui laisse présager alors un titre épique à la Megadeth. Malheureusement la suite laisse retomber le niveau et consistera essentiellement en une succession rébarbative d’envolées de la voix de Mustaine, pas toujours à son meilleur, annihilant toutes les émotions de ces funérailles Western.

Plus généralement, l'album souffre de manques de liaisons, qui sont en partie révélateurs de l'inspiration aléatoire du groupe, à l'instar d'un "Off The Edge" totalement creux, au terme duquel le groupe ne parviendra jamais à se dépêtrer d'un riff agaçant de répétition. La diatribe légendaire de son frontman et sa hargne pour rédiger des paroles personnelles, épaisses et remplies de sens y font également largement défaut. Dave met dans ce quatorzième opus tout ce qu'il aime, ses influences, ses riffs, mais la direction musicale prise ici sera très loin de faire l'unanimité.

En conclusion, Super Collider ne devrait pas marquer durablement les esprits, pas catastrophique non plus, mais se révélant bien plus inégal et brouillon que son prédécesseur Th1rt3en, et qui n’aura malheureusement pas utilisé tout le potentiel de ses musiciens. Une bagatelle de quatre à cinq titres devrait toutefois trouver une seconde vie en concert, mais ce quatorzième opus, relativement décevant et vite lassant, est à réserver surtout aux Die-Hard fans de Megadeth.

Plus que passable, voilà qui mérite en toute bienveillance et objectivité un 09/20 bien payé.


Archiviste.

49 Commentaires

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Archiviste - 08 Août 2013: Il est évident que personne n'attendait un Rust In Peace bis, ce n'est pas ce qu'on attendait de Megadeth, mais au moins un digne successeur de Th1rt3en. Pour le reste chacun a le droit de forger sa propre opinion sur Super Collider, il y a bien quelques bonnes idées, mais pas suffisamment mises en valeur pour en faire un bon album.
Cette fois je pense que tout a été dit, et je ne reviendrai plus sur cette chronique, je pense avoir fait le tour de la question (au risque de me répéter) y compris avec tous les commentaires.
Que chacun se fasse un avis sur l'album, voire le partage s'il le souhaite.
jack777 - 10 Août 2013: Personnellement je le trouve pas si mauvais cet album,je le trouve supérieur a Risk et Cryptic, et de loin!!!
Arkhamian - 10 Août 2013: Ben justement Archiviste, si chacun a le droit de se faire un avis sur cet album, c'est pas la peine de répondre à chaque personne qui l'a trouvé bon, ou alors t'as pas fini d'écrire... Surtout pour un groupe aussi connu ;) Enfin moi c'est ce que j'en dit. Et puis faut pas trop s'étonner de voir les gens réagir un peu vivement sur une note pourrie accordée à un album techniquement très correct d'un groupe aussi populaire... En tous cas si la note fait litige, la chro est réussie à mon sens!
frankhammer - 08 Avril 2015: Tiens, moi non plus je ne comprend pas l'acharnement sur cet album. Pourtant, c'est pas loin du niveau de Cryptic ou Youthanasia, et niveau Heavy Rock boosté, c'est un très bon cru ; bon rythme, bonne mélodie... Dave sait aussi y faire dans un autre domaine que le speed thrash.
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Chronique @ electriceye

13 Juillet 2013

Expérimentations...surprenantes de la bande a Mustaine

Megadeth est, depuis les débuts du Thrash métal, un groupe légendaire. De nombreux éléments ont permis de façonner cette aura : La naissance du groupe, façonnée par la haine et la rancœur du guitariste Dave Mustaine suite à son exclusion de Metallica , la concurrence à la limite de la guerre ouverte entre ces deux groupes, leur démentielle aisance technique et enfin le talent extraordinaire de composition de ses musiciens.
Les débuts du groupe sont fulgurants et couronnés de succès , les premiers albums considérés à ce jour comme des classiques ( Peace Sells… ,Rust In Peace , Countdown to Exctinction ect ) sortirent de 1985 à 1994, période considérée par certains comme la période du (je cite un fan) « Vrai Megadeth ». Puis vinrent les albums « Cryptic Writings » et « Risk » de 1997 et 1999 et là … ce fut le drame. Levée de bouclier massive des fans qui reprochèrent a peu près tout et n’importe quoi à ces albums . Il faut bien admettre cependant que ces deux albums qu’on peut qualifier d’expérimentaux, étaient très inégaux au niveau de la qualité des compositions avec d’un côtés de très bonnes chansons et de l’autre… de véritables navets musicaux, avouons-le. Alors depuis ces albums pour le moins mal accueillis, Le groupe , après de nombreuses péripéties , arriva à renouer avec son style originel et avec ses fans , avec de bons albums comme « United Abominations » et « Th1rte3n » et un très bon album : « Endgame ».

Alors aujourd’hui nous allons nous pencher sur le dernier poulain de nos quatre anti-horsemens : « Super Collider ». Pour une fois, je n’ai vraiment pas envie de m’attarder sur l’artwork, qui est tout simplement… dégueulasse, soyons francs , attaquons directement sur la musique.

Le cd débute de façon énergique avec un bon « Kingmaker » qui dénonce les « médics addicts ». On se sent dans son élément avec cette chanson, pas de doute possible, c’est un bien un cd de la bande à Mustaine que l’on est en train d ‘écouter. Par contre, la surprise vient avec le morceau éponyme, « Super Collider ». Plus aucun élément Thrash dans cette chanson. Mais rien, le vide intersidéral. On est vraiment dans du…rock qui me fait penser, cela reste un avis personnel, à une chanson de rockband américain .Passons à la chanson suivante « Burn »qui s’ouvre sur un bon mais surprenant solo assez typé Hard Rock et au fur et à mesure de l’écoute de la chanson, on se rend compte que …ça ressemble vraiment au hard fm années 80/90. Trois chansons et déjà trois styles complètement différents et là vous vous dîtes OMG il en reste 8… Les deux chansons suivantes « Built for War » et « Off the Edge » sont à mon avis assez communes, elles se laissent écouter mais n’arrivent pas à vraiment déclencher de spasmes. On notera cependant la présence de cœurs fédérateurs a la « ohhh oh ohohohhoo », (ceux qu’on aime chanter complétement bourré dans les concerts je sais que vous voyez ce que je veux dire ) dans la première , chose rare dans Megadeth . Après Kingmaker , il aura fallut 5 chansons pour que j’accroche réellement et pleinement a une autre chanson de l’album et l’heureuse élue est évidemment la 6me piste : « Dance in the Rain » qui même si elle est toujours assez éloignée de l’idée que j’ai de ce qu’est Megadeth est arrivée à me dérider et à commencer à me faire bouger la nuque assez énergiquement. Suite à cela , la 7me track se lance et on peut entendre un petit solo de basse pour lancer « Beginning of Sorrow », morceau intéressant à l’ambiance assez sombre qui faute de m’avoir démonter les cervicales m’aura bien fait hocher la tête. La 8 chanson est sans doute le morceau le plus surprenant de l’album. En effet , « The Blackest Crow » s’ouvre sur une partie de… banjo. Cette atmosphère digne d’un film de Western, malgré son cotés complètement inattendu, rend le morceau à mon avis, vraiment super intéressant. Après cette étonnante surprise, mon enthousiasme retombe un peu aux premières notes de « Forget to Remember » qui tout comme « Burn » est caractérisée par de (trop ?) forts accents Glam. Bon c’est pas vraiment mon fort, mai ça ce laisse écouter. Nous arrivons déjà à l’avant dernière chanson « Don’t turn you back ». Et là encore…énorme surprise…la chanson s’ouvre sur un solo… qui transpire le rock des années 60/70, et plus franchement qui sonne à la Hendrix pur jus. Après que le morceau soit lancé et la surprise digérée, je me suis étonné a véritablement apprécié ce morceau entrainant. L’album se conclue finalement sur une reprise très réussie de Thin Lizzy, « Cold Sweat ».
Alors que penser de cet album ? Les avis varieront et c’est tout à fait normal. Les fans inconditionnels de Thrash seront évidemment déçus, tout comme certains fans de la première heure du groupe. Cependant, Megadeth tente, comme à l’époque tant décriée de « Risk »et de « Cryptic Writings » d’explorer d’autre univers musicaux. A mon avis avec une plus grande réussite, notamment due à l’excellent son dont bénéficie l’album. Bien sur, il y a des moments plus « creux » que d’autres . Ce sera un 13 en ce qui me concerne pour cet album !

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Chronique @ BenHanneman666

27 Août 2013

Une cicatrice de plus pour Vic Rattlehead ?

La bande à Mustaine est de retour pour notre plus grand bonheur( ou notre plus grand malheur, je vais y revenir ) avec le 14 ème opus du combo californien intitulé sobrement "Super Collider". Après un "Endgame" monumentale et un "Th1rt3en" trop classique mais fortement sympathique, Megamort décide de faire peau neuve en voulant s'aventurer dans les terres du metal actuel : c'est à dire un metal plus mélodique avec des sonorités résolument modernes. Un virage que Mustaine n'a pas hésité à prendre en 1995 avec le très réussi "Cryptic Writing" et le plus mitigé "Risk".

Alors pouvons nous dire que cette nouvelle prise de "Risk" ( ahaha ) est une réussite à rajouter au tableau du groupe ou est-ce un autre échec au côté de "Risk" et de "The World Need a Hero"? Une cicatrice de plus pour Vic Rattlehead ?

Pour ma part le verdict est très positif. En effet pour moi, cet album est à ranger au côté des meilleurs galettes du combo. Alors bien entendu, ce n'est qu'un avis totalement subjectif mais ce qui suit va être plus objectif et je vais expliquer pourquoi cet album peut être apprécier comme j'ai pu l'apprécier mais qu'il peut tout aussi décevoir les plus grands fans de la première heure par une teinture très moderne que l'on ne connaissait pas chez Megadeth.

Tout d'abord parlons du son. Depuis "United Abomination" nous sommes témoin d'une montée en force dans le son du combo. Le son de "Super Collider" est plus brut et actuel, ce qui séduira sans doute les jeunes métalleux d'aujourd'hui. L'accordage des guitares semble être aussi revu pour les besoins vocaux d'un Mustaine vieillissant et sonne plus grave. Les hostilités sont lancées par peut être la seule chanson de l'album qui reste très Megadethien dans sa construction: "Kingmaker". Riff très thrashy qui vous dévastera les cervicales! s'en suit alors la chanson la plus controversée du net en ce moment par sa tournure mélodique, qui en a choqué plus d'un :"Super Collider" Alors oui, dès la première écoute, elle demeure redondante et très à part de ce que peut faire Megadeth, ce qui est le premier point faible du disque. On remarque la voix de Dave Mustaine toujours au top même si l'on peut remarquer sur "Super Collider" par exemple les effets incorporés pour cacher la misère de l'outrage du temps ... Bref ! S'en suit "Burn !" avec un soli du grand Broderick. La chanson malheureusement n'est pas si efficace que le prédit le solo d'introduction, la faute à un rythme assez mou ... Nous voilà avec les deux gros points noirs du disque. Aïe, deux chansons mollassonnes en entrée d'album ça fait mal quand même.

Mais pas de panique ! s'en suit le terriblement épique "Built For War" avec ses " oh oh oh oh " qui vous feront chanter dans votre salon ou dans votre voiture! peut être le futur hit en puissance pour les concerts à venir croyez moi ! s'en suit "off the edge" avec une introduction très gothique, mélodique et oppressante ... s'en suit une chanson à la rythmique très maidenienne ( Powerslave ! ). La suivante nous montre que Megadeth veut s'inscrire dans les groupes d'aujourd'hui avec "Dance In The Rain " avec sa texture gothique, toujours aussi mélodique, oppressante ... et l'intervention de David Draiman assez sympathique mais pas forcément indispensable ... Les titres se se suivent, nous pouvons noter la très réussite reprise de Thin Lizzy "Cold Sweat" que personnellement j'ai adoré, la très particulière " the blackest crow", le très "Risk"éein "Beginning Of Sorrow" ... A noter que je suis en possession de l'édition collector, j'ai donc deux titres bonus. Franchement, les deux titres bonus sont énormes. Ils mériteraient leur place dans l'album pour en faire un disque d'exception, à la place de "Burn!" ou "Super Collider", le disque aurait vraiment été une bombe. Quant au musicien, notons le merveilleux jeu de batterie de Shawn Drover, toujours au poil, David Ellefson toujours au top, Chris Broderick toujours aussi expressif en solo, Mustaine toujours ... Mustaine quoi.

Vous l'aurez compris, "Super Collider" est un album qui va diviser les fans de par sa nature plus actuelle et par son virage mélodique. Certains diront que c'est un échec, d'autres un album original, d'autres un album correct ... Pour ma part, c'est un très bon album que je range dans le top 5 chez Megadeth: à savoir Peace Sells, Rust In Peace, Endgame, ce Super Collider et Youthanasia! Je ne peux que vous conseiller de l'écouter pour vous faire un réel avis. Vous ferez éventuellement parti des gens qui vont aimer Mustaine pour ce travail assez étrange mais réussi, ou bien faire parti des gens qui vont le détester ou tout simplement ceux qui vont aimer le détester !

BenjiHanneman666.

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