Lâché par son label CFMT en plein milieu de l’enregistrement de son album
Embrace the Death en 1990,
Asphyx rentre bredouille dans ses quartiers, en emportant avec lui la cassette des pistes non mixées. Sans se décourager, Bob Bagchus & Eric Daniels poursuivent l’aventure, mais perdent en revanche leur chanteur bassiste Theo Loomans, jetant l’éponge peu après les sessions de leur album tombé aux oubliettes.
La séparation avec leur growler coïncide heureusement avec le départ de Martin Van Drunen au sein de
Pestilence, groupe s’étant hissé parmi les leaders du deathmetal européen suite à la parution de son album culte Consuming
Impulse en 1989.
Asphyx récupère ainsi un atout imparable dans son line-up, depuis le charisme et le chant unique du nouveau frontman, jusqu’à la forte notoriété de son ancienne formation.
Parallèlement à sa participation au split-album In
The Eyes of Death de Centurymedia, aux côtés d’
Unleashed, Grave,
Tiamat et
Loudblast, le trio décroche un contrat flambant neuf avec le label dirigé par Robert Kampf (
Despair).
Asphyx rejoint ainsi Harry Wijering aux
Harrow Studio, qui deviendra dès cet instant le lieu de prédilection du groupe, pour la majorité de ses enregistrements futurs. Baptisé
The Rack, et bénéficiant d’une illustration du jeune Axel Hermann (
Morgoth,
Demolition Hammer), le premier album enfin finalisé d’
Asphyx sort en ce printemps 1991.
Débutant par une introduction aux claviers fixant déjà une atmosphère sombre,
The Rack enchaîne sur le morceau
Vermin aux rythmes rapides et au riffing très incisif. Le deathmetal d'
Asphyx devient alors plus pesant au fil de son avancée, alternant brillamment parties rageuses et passages doom prenants, depuis l’excellent
Evocation aux rythmes de Bob Bagchus écrasants, en passant par le dyptique
Ode to A Nameless Grave / Pages in
Blood d’une intensité incroyable (notamment lors des soli lancinants d’Eric Daniels), jusqu’au titre éponyme final sombre et particulièrement poignant.
The Rack tire également sa force dans le guttural à la fois profond et arraché de Martin Van Drunen, qui transcende littéralement les compositions de la paire Daniels / Bagchus, mais aussi dans la production d’Harry Wijering, qui parvient à capter l’essence même du groupe et à lui restituer un son de guitare unique et si tranchant. Les nombreux titres déjà présents sur
Embrace the Death (cinq titres au total, majoritairement rebaptisés) gagnent ainsi considérablement en épaisseur, sans perdre une once de leur côté sombre.
Nouvel album déterminant au sein de la scène death néerlandaise,
The Rack permet ainsi au trio de confirmer son statut dans l’underground deathmetal, et de lancer définitivement le label de Robert Kampf sur orbite, ce dernier ayant pourtant commercialisé le disque sans trop y croire, étant persuadé du désastre de la production au
Harrow Studio et ayant même songé à son réenregistrement aux Sunlight Studios ! Le côté doom et les ambiances sombres d'
Asphyx, s'ajoutant à un son de guitare si incisif & si particulier, et au charisme incroyable de Martin Van Drunen, confèrent au trio une très forte identité.
Fabien.
Et d'ailleurs il y a bien un vendeur au leclerc , c'est d'ailleurs un pote à moi qui le conseille parfois au niveau des choses à commander.
J'en profite pour remonter ma note à 16/20, il le mérite bien.
Et je le fais toujours , en plus...j'ai planqué les "Asphyx" pour pouvoir les prendre quand mes comptes seront fait...Comment ils disent , les jeunes ?..LOL !
En général , je les planque dans une autre catégorie , souvent je ne les retrouve même plus...
17 pour cet album .
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire