The Rack

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17/20
Nom du groupe Asphyx
Nom de l'album The Rack
Type Album
Date de parution 13 Avril 1991
Labels Century Media
Enregistré à Harrow Productions
Style MusicalDoom Death
Membres possèdant cet album313

Tracklist

1.
 The Quest of Absurdity
 01:21
2.
 Vermin
 04:02
3.
 Diabolical Existence
 03:55
4.
 Evocation
 05:31
5.
 Wasteland of Terror
 02:16
6.
 The Sickening Dwell
 04:15
7.
 Ode to a Nameless Grave
 02:55
8.
 Pages in Blood
 04:08
9.
 The Rack
 09:06

Durée totale : 37:29

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Asphyx


Chronique @ Fabien

26 Mars 2007
Lâché par son label CFMT en plein milieu de l’enregistrement de son album Embrace the Death en 1990, Asphyx rentre bredouille dans ses quartiers, en emportant avec lui la cassette des pistes non mixées. Sans se décourager, Bob Bagchus & Eric Daniels poursuivent l’aventure, mais perdent en revanche leur chanteur bassiste Theo Loomans, jetant l’éponge peu après les sessions de leur album tombé aux oubliettes.

La séparation avec leur growler coïncide heureusement avec le départ de Martin Van Drunen au sein de Pestilence, groupe s’étant hissé parmi les leaders du deathmetal européen suite à la parution de son album culte Consuming Impulse en 1989. Asphyx récupère ainsi un atout imparable dans son line-up, depuis le charisme et le chant unique du nouveau frontman, jusqu’à la forte notoriété de son ancienne formation.

Parallèlement à sa participation au split-album In The Eyes of Death de Centurymedia, aux côtés d’Unleashed, Grave, Tiamat et Loudblast, le trio décroche un contrat flambant neuf avec le label dirigé par Robert Kampf (Despair). Asphyx rejoint ainsi Harry Wijering aux Harrow Studio, qui deviendra dès cet instant le lieu de prédilection du groupe, pour la majorité de ses enregistrements futurs. Baptisé The Rack, et bénéficiant d’une illustration du jeune Axel Hermann (Morgoth, Demolition Hammer), le premier album enfin finalisé d’Asphyx sort en ce printemps 1991.

Débutant par une introduction aux claviers fixant déjà une atmosphère sombre, The Rack enchaîne sur le morceau Vermin aux rythmes rapides et au riffing très incisif. Le deathmetal d'Asphyx devient alors plus pesant au fil de son avancée, alternant brillamment parties rageuses et passages doom prenants, depuis l’excellent Evocation aux rythmes de Bob Bagchus écrasants, en passant par le dyptique Ode to A Nameless Grave / Pages in Blood d’une intensité incroyable (notamment lors des soli lancinants d’Eric Daniels), jusqu’au titre éponyme final sombre et particulièrement poignant.

The Rack tire également sa force dans le guttural à la fois profond et arraché de Martin Van Drunen, qui transcende littéralement les compositions de la paire Daniels / Bagchus, mais aussi dans la production d’Harry Wijering, qui parvient à capter l’essence même du groupe et à lui restituer un son de guitare unique et si tranchant. Les nombreux titres déjà présents sur Embrace the Death (cinq titres au total, majoritairement rebaptisés) gagnent ainsi considérablement en épaisseur, sans perdre une once de leur côté sombre.

Nouvel album déterminant au sein de la scène death néerlandaise, The Rack permet ainsi au trio de confirmer son statut dans l’underground deathmetal, et de lancer définitivement le label de Robert Kampf sur orbite, ce dernier ayant pourtant commercialisé le disque sans trop y croire, étant persuadé du désastre de la production au Harrow Studio et ayant même songé à son réenregistrement aux Sunlight Studios ! Le côté doom et les ambiances sombres d'Asphyx, s'ajoutant à un son de guitare si incisif & si particulier, et au charisme incroyable de Martin Van Drunen, confèrent au trio une très forte identité.

Fabien.

11 Commentaires

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BEERGRINDER - 30 Septembre 2010: Pourquoi? Tu as peur de ne pas pouvoir les retrouver? Même si il est bien fourni, on y trouve aucune rareté qui ne serait pas disponible ailleurs, pas comme à l'époque.

Et d'ailleurs il y a bien un vendeur au leclerc , c'est d'ailleurs un pote à moi qui le conseille parfois au niveau des choses à commander.

J'en profite pour remonter ma note à 16/20, il le mérite bien.
BEERGRINDER - 30 Septembre 2010: Raison de plus, les classiques se trouvent partout, pas seulement au leclerc, tu as d'ailleurs plus de chances de les trouver moins cher ailleurs.
 
GLADIATOR - 30 Septembre 2010: C'est marrant...Planquer les cds pour pouvoir les retrouver plus tard , ce doit être un truc de métalleux !
Et je le fais toujours , en plus...j'ai planqué les "Asphyx" pour pouvoir les prendre quand mes comptes seront fait...Comment ils disent , les jeunes ?..LOL !
En général , je les planque dans une autre catégorie , souvent je ne les retrouve même plus...
17 pour cet album .
LeMoustre - 17 Mars 2016: Tout est dit dans la chronique. J'avais été très déçu du départ de MVD de Pestilence, celui-ci ayant toujours été, même à l'époque assez unique (copié depuis maintes fois). Heureusement, cet album d'Asphyx (écouté de nombreuses fois chez un pote qui a encore sa version LP ouvrante) propose une musique différente de Consuming Impulse, mais on y retrouve la hargne vocale et encore plus ce côté lugubre des leads ici présents. Un son parfait pour le style, écrasant et clair à la fois avec un grain de guitare ne souffrant aucun reproche. Un grand disque, sans paraphraser Fabien sur la qualité et le détail des titres. Acheté finalement en CD quelques années après sa sortie, et heureux de les avoir vus enfin au Fall of Summer l'an dernier, d'autant que MVD a été plutôt affable dans les allées du festival. 17/20, sans doute l'album que je préfère des Hollandais.
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Chronique @ tonio

24 Mars 2007
TONIO


Asphyx fait partie de ces groupes "pas de bol" qui ont démaré une carrière prometteuse par un ou deux albums marquants avant de se ramasser la tronche à cause d'une popularité mal gérée ou d'innombrables changements de line-up. Le groupe sort The Rack, son premier album, en 1991 et marque son petit monde grâce à une personnalité bien affirmée, à une époque où le death métal était en pleine explosion.

Le groupe néerlandais se forme en 1987 et produit trois démos et un E.P. avant de s'attaquer à ce premier album, ce qui justifie son style déjà si personnel. Asphyx ne se lance pas dans la course du groupe le plus rapide ou le plus technique, son death métal est pesant et semble dégouliner des murs de votre chambre comme une vermine vicieuse et malsaine. Les compos sont partagées entre parties rapides (loin du blast quand même) et intermèdes doomesques d'une pesanteur pachydermique. Ces passages plombés sont parfois relevés de petites mélodies de gratte assez planantes ("Evocation", "Ode To A Mameless Grave") qui font mouche à tous les coups. Dommage d'ailleurs que ces denières ne soient pas d'avantage exploitées, voir même carrément développées en solos, car elles sont bien courtes. En parlant de solos, ceux-ci sont malheureusement quasi innexistants, et c'est pour moi l'ingrédient indispensable qu'il manque à cet album pour être parfait.
Dans l'ensemble, les riffs et la construction des morceaux sont plutôt simples et restent définitivement ancrés dans le style fin 80 / début 90, dans un registre proche des premiers MORGOTH, voir du premier album de PESTILENCE. Pourtant Asphyx parvient avec cet album a créer un univers étouffant et pénetrant assez unique, 36 minutes pendant lesquelles vous restez hypnotisés par la noirceur des compos et l'épaisseur du son. Le clou de cet album est le dernier morceau, "The Rack", qui dépasse sans qu'on ne s'en rende compte les 9 minutes et qui résume à lui seul l'univers glauque de Asphyx à travers des harmonies simples mais pénetrantes et grâce à des riffs rouleaux compresseurs.
La voix de Martin Van Drunen, également hurleur de PESTILENCE, fait bien évidemment merveille et relève les compos à un niveau superieur, comme le fait par exemple john tardy pour OBITUARY. Ses vocaux sont reconnaissables entre mille et sans lui, The Rack aurait pu paraître bien fade !
Clair qu'en 2007 les death métaleux de moins de 20 ans élevés à coup de DECAPITATED, KRISIUM ou GOD DETHRONED ne se passionneront sans doute pas pour cette oeuvre old-school, mais cet album, qui permit au groupe de tourner avec ENTOMBED, BOLT THROWER ou BENEDICTION, reste un grand classique du genre et incarne à lui seul une époque. Une époque ou beaucoup de groupes ne se limitaient pas à une débauche de technique et à des productions ultra léchées mais cherchaient avant tout à créer leur monde et les compos qui vont avec. A jouer avec leurs tripes quoi ! Mais ça c'est la parole d'un vieux grincheux un brin nostalgique...

Au jour où j'écris ces lignes, Asphyx a décidé de se reformer avec son line-up d'origine et avec comme unique objectif de remonter sur scène. Je ne sais pas trop si c'est une bonne idée. Les mecs vont-ils passer pour de vieux ringards périmés ou mettre tout le monde à genoux ? J'ai un peu peur que la réponse ne soit la première proposition... En fait je n'aime pas trop les reformations, ça a plutôt tendance à casser les mythes je trouve. Wait and see...

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