Necroceros

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17/20
Nom du groupe Asphyx
Nom de l'album Necroceros
Type Album
Date de parution 22 Janvier 2021
Labels Century Media
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album109

Tracklist

1.
 The Sole Cure Is Death
 04:04
2.
 Molten Black Earth
 05:06
3.
 Mount Skull
 06:02
4.
 Knights Templar Stand
 03:35
5.
 Three Years of Famine
 07:38
6.
 Botox Implosion
 03:15
7.
 In Blazing Oceans
 05:06
8.
 The Nameless Elite
 03:56
9.
 Yield or Die
 04:28
10.
 Necroceros
 07:06

Durée totale : 50:16

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Asphyx


Chronique @ odrodzenie

08 Avril 2021

C’est une certitude, ce sont dans les vieilles entrailles qu’on trouve les meilleures tripailles.

Cinq longues années après la publication du très bon « Incoming Death », Asphyx ouvre à nouveau son charnier fumant afin d’y extirper son dernier cadavre en décomposition, tombé au chant de bataille, fleurant bon la putridité, et se nommant « Necroceros ».

En préambule, il est à noter que la production de ce dernier macchabée est l’oeuvre de Seeb Levermann, notamment connu dans le milieu du « power-metal », pour avoir collaboré avec Orden Organ, Asphyx faisant une infidélité au légendaire Dan Swanö. « Necroceros » est à nouveau imagé par Axel Hermann (Iced Earth, Sodom). Il faut aussi préciser que la sortie de ce disque était initialement prévue plus tard, mais grâce à la Covid 19, les bataves ont avancé et achevé ce méfait plus rapidement. Comme quoi, le Coronavirus peut avoir du bon.

Après 35 ans de carrière et une discographie longue comme le bras, à la découverte de ce « Necroceros », il est indéniable d’affirmer qu’Asphyx n’a aucunement perdu sa verve et surtout son inspiration. Bien que dans la grande tradition musicale des hollandais, il souffle un vent de fraîcheur sur cette dixième dépouille. Alors, évidemment, le « death/doom » qui fait l’identité et la personnalité d’Asphyx, est toujours bel et bien présent mais il ressort de « Necroceros » un dynamisme certain et grande variété rythmique. Les morceaux de bravoure aux cadences élevées comme « Botox Implosion » ou « The Sole Cure Is Death » donnant la sensation qu’une baïonnette vous traverse les entrailles de manière frénétique, précèdent ou succèdent à des titres plus lourds et pesant comme le morceau-titre, « In Blazing Oceans » ou « Three Years Of Famine ».

D’ailleurs, ce dernier représente une certaine prise de risque de la formation et est, selon votre humble serviteur, la pièce maîtresse de ce bout de bidoche faisandé. Ce titre traite de la famine en Chine qui a eu lieu en 1959, il est à la fois épique et surtout mélodique, avec un solo tout en feeling, mais surtout doté d’un break quasi acoustique rappelant bigrement « To Live Is To Die » de Metallica, amenant une vraie tristesse et une mélancolie à l’ensemble, grâce à une harmonie guitaristique qui semble amener l’auditeur au bord du caveau pour qu’il puisse pleurer la perte de ses êtres chers. Le dynamisme de « Necroceros » réside surtout dans l’alternance rythmique dont bénéficie la quasi-totalité des morceaux, les accélérations féroces sont mis en exergue grâce aux cassures lourdes et puissantes comme sur « The Sole Cure Is Death », « Mount Skull » ou encore « Knights Templar Stand » et « The Nameless Elite ». L’ennui et la lassitude sont de ce fait annihilés, Asphyx prend sa proie à la gorge et elle sera entraînée sans ménagement dans la fosse commune.

Le combo est totalement à l’avenant et délivre une prestation sans faille. Les riffs sont incisifs et puissants, amenant une vraie férocité en forme de rouleau compresseur. La section rythmique pilonne les derniers récalcitrants, et le père Martin Van Drunen, seul membre originel (mais pas fondateur) vocifère de son timbre typique, immédiatement reconnaissable. Il est incontestable également que la mise en son de Seeb Levermann amène une seconde jeunesse aux compositions d’Asphyx, elle est en béton armé, conservant l’identité propre du combo, tout en s’éloignant des sonorités de Dan Swanö.

Même si la qualité intrinsèque de « Necroceros » est très élevée, étant tatillon, j’ai relevé quelques imperfections. En effet, certains passages sont un peu prévisibles (le break de « Botox Implosion »par exemple) et quelques morceaux sont génériques comme « In Blazing Oceans » ou « Yied Or Die », ou encore, le riffing de « Knights Templar Stand », qui s’avère moins marquant.

Peu de formations sont capables de proposer une œuvre aussi inspirée et dynamique après une aussi longue carrière, Asphyx l’a fait et prouve qu’il a encore les crocs, c’est vraiment rare pour être signalé. Depuis la reformation du groupe en 2009, Asphyx n’a jamais déçu, plaçant la barre qualitative toujours plus haute, albums après albums, « Necroceros » se hisse donc au sommet . Ce méfait est puissant, pesant, dynamique, féroce et varié, il ravira assurément tous les ferrus du groupe et constituera une porte d’entrée parfaite pour tous les néophytes qui souhaiteraient faire la connaissance du quatuor. C’est une certitude, ce sont dans les vieilles entrailles qu’on trouve les meilleures tripailles.

1 Commentaire

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MCGRE - 13 Août 2022:

Un super album de Asphyx .

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Chronique @ LeMoustre

09 Janvier 2021

Ode to A Nameless Death

Fer de lance du deathmetal européen depuis la mise à la retraite de Bolt Thrower et renforcé par le retour depuis 2008 du vocaliste légendaire Martin Van Drunen (Pestilence, Hail of Bullets, Comecon), Asphyx sort cinq ans après Incoming Death le bien nommé Necroceros, orné d'une pochette représentative de son essence, à la fois dure et dégoulinante. Avec le même line-up que sur l'album précédent, Asphyx diversifie ses thèmes lyriques sur ce disque, avec des titres aux paroles axées à la fois sur les Forces Spéciales, la famine Chinoise sous Mao mais aussi sur les ravages de la chirurgie esthétique ou à propos des Templiers. De la lecture instructive sur des thèmes chers au vocaliste/parolier batave, toujours prompt à mettre le doigt sur des sujets passés et actuels à la fois.

A l'inverse des deux albums précédents, la formule qui avait fait ses preuves jusque là a (un peu) changé. Point d'alternances pourtant efficaces comme sur Incoming Death ou Deathhammer. Le format titre d'ouverture court et intense/titres lents et longs et morceaux plus agressifs au format court a fait fi de la décennie précédente. Asphyx se renouvelle sur la forme un chouia, sans doute aidé par les 5 ans qui séparent Necroceros de Incoming Death. Ici, même si on aura droit à des accélérations de bon aloi (la seconde partie de "Mount Skull", le début et la fin de l'opener "The Sole Cure Is Death" ou le titre féroce et implacable qui fera mal à toutes les bimbos instagrammées du monde "Botox Implosion", entre autres), le tempo est majoritairement moyen, faisant la part belle à la qualité du riffing, que l'on pourra souligner à de multiples reprises. Reprenant donc quelque peu les tempi écrasants chers à Bolt Thrower (sur "Molten Black Earth" par exemple) ou à Hail Of Bullets (groupe batave défunt dans lequel notre vocaliste a exercé, hautement recommandable évidemment), Asphyx est reconnaissable dès le premier riff ("In Blazing Oceans"), et la personnalité du groupe ne saurait sur Necroceros être remise en cause, sans pour autant stagner sur une redondance trop convenue.

De nombreux morceaux dantesques sont ainsi ici au menu (citons l'imposant et catchy "Knights Templar Stand", le doomy "Three Years of Famine", au lead funèbre beau à en pleurer), et chaque titre possède sa patte, donnant parfois des moments forts ou poignants (souvent les deux à la fois) pas dénués de passages surprenants (une partie sur "Three Years Of Famine" que n'aurait pas renié Joy Division, tout comme le solo de "In Blazing Oceans", au thème à siffler sous la douche). Renvoyant parfois vers ses anciens travaux ("Necroceros" aurait eu sa place sur The Rack, premier disque de la formation), Asphyx, sûr de son fait, dépolie tous ses atouts : vocaux inégalables, sens de la mélodie, phrasés de plans bienvenus, et sens du groove tout personnel ("Yield Or Die", aux breaks écrasants qui donnent furieusement envie de headbanguer). Ainsi, Paul Baayens et sa compagnie délivrent dix titres (oui, il n'en faut pas plus pour faire un bon disque) de haut niveau, où quasiment chaque extrait possède son moment mémorable, entraînant une multiplicité d'écoutes naturelle pour le deathster. Même si un "The Nameless Elite" (qui évoque le contre-terrorisme) semblera plus commun, la puissance dégagée ne pourra réellement être prise en défaut, rendant chaque instant digne d'intérêt.

Et, lorsque l'heure du tocsin vient (le lancinant et fabuleux "Necroceros", au thème marquant en dernière plage, comme un certain The Rack en 1991 - l'analogie n'est probablement pas fortuite) ce même deathster, le sourire aux lèvres, sait que, fidèle à ses standards de qualité, Asphyx aura sorti un disque digne de figurer en bonne place dans toute discothèque et probablement tout en haut de certains classements de fin d'année dans le genre. Véritable ode à lui-même par l'excellence des gimmicks définissant son deathmetal, Necroceros est un probable futur classique du groupe, ni plus ni moins.

22 Commentaires

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Korrig - 01 Fevrier 2021:

Hé hé écouté aujourd'hui, j'ai pris une putain de bonne claque dans ma gueule! C'est une tuerie!

 

mechant - 07 Fevrier 2021:

Asphyx delivre depuis son retour en force avec scorbutics des albums de grande classe.

Ce petit dernier est excellent mais je dois reconnaitre qu' il n y a pas d'effet de surprise...le groupe assure avec une maturité absolue, 1 set liste des plus efficaces avec des passages d'une tristesse absolue comme sur  "3 years of famine" qui est le morceau que je prefere... qlq touches melodiques completent l'oeuvre avec merveille.

Enfin l'assemblage des titres permet à Asphyx de demeurer le dernier porte etendard du death europeen Old school (rip Bolt Thrower).

 

Ghul - 18 Fevrier 2021:

Excellente chronique concise et précise, comme à ton habitude, LeMoustre. Ton écrit m'a mieux permis de rentrer dans l'univers de Necroceros, dépeint par une des plus grandes valeurs sûres de l'ancienne école européenne de death aux Pays-Bas. On y retrouve quelques (brèves) réminiscences des débuts d'ASPHYX, donc, proches d'un Leprosy d'on-sait-qui, ainsi que des influences bien digérées d'autres groupes comme BOLT THROWER, MORBID ANGEL, voir même peut-être INCANTATION pour les passages les plus lents. Merci pour ce genre de textes qui aident à voir des albums qu'on aime sous d'autres angles, voir, mieux comprendre des albums qu'on cerne mal !

ozzy71 - 29 Juillet 2021:

Cette claque ! Sans doute mon album Death de l'année !

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