Bon, en fan de comics que je suis, l’artwork ne pouvait pas me laisser indifférent. Et oui, une pochette dessinée par le grand Todd McFarlane avec un
Spawn déchainé, ça se remarque, surtout au milieu du rayon metal. Et en regardant un peu les paroles, on se rend compte que cet album est écris sur le thème du
Spawn des origines.
Ici le groupe nous sert un heavy thrash de très bonne facture comme le démontre le premier morceau, éponyme à l’album, chanté par un Matthew Barlow impeccable. Les passages clairs laissent émerger une ambiance très angoissante pour laisser exploiter la violence des parties plus saturées. Ce morceau est assez prenant avec une ambiance que l’on pourrait presque qualifier d’angoissante. Un morceau magnifiquement réussi. Les paroles, comme précisé plus haut, expliquent comment Al Simmons (sans le nommer) s’est fait berner par le diable. Pour les moins férus de Comic Book, le thème se rapproche beaucoup du thème de
Faust.
Le deuxième morceau,
I Died for You, est vraiment le morceau qui exploite le mieux la thématique centrale du
Hellspawn. En effet, les paroles racontent l’histoire de ce même Simmons et du tiraillement qui le tient.
Mort car il gênait, il revient cinq ans plus tard sur terre alors que quelques jours seulement se sont écoulé en enfer. Il revient sous la forme d’un « démon » et voit que son meilleur ami est marié à sa femme et qu’ils ont eu un enfant ensemble. La mélodie de ce morceau est très forte et marque bien aussi toute la mélancolie de cette histoire.
C’est avec Violate que l’on se trouve face à du heavy bien plus lourd. La pas de concession, on envoi ce qu’on a. Ce morceau pourrait s’apparenter à l’histoire du
Violator, un ennemi récurrent de
Spawn. Les termes utilisés sont forts (Fiendish,
Vile, Perverted…) et illustrent très bien ce que la musique envoie comme image. Un morceau pas forcément très fin en terme de mélodie mais qui envoie énormément.
Hunter revient sur des mélodies bien plus douces (enfin, pour du heavy / thrash). On y rencontre pour la première fois les forces divines. Car
Spawn n’est pas uniquement le bien contre le mal. Certaines forces du mal œuvre pour le bien et inversement. L’histoire est complexe et c’est ce qui a fait aussi la force de ce premier comic à sortir sous label indépendant.
Si ces quatre premiers titres ne vous ont pas convaincus, inutile d’aller plus loin. Car tout l’album reste dans la même lignée. Des morceaux aériens alternés avec des morceaux bien plus lourd. Mais toujours très efficace et effectué avec une propreté hallucinante.
On ne peut pas parler de l’album sans parler de la production. Celle-ci est impeccable. La basse et la batterie sont énormément mises en avant. Sans amoindrir pour autant la force des lignes de guitares. Tout est très bien équilibré pour se prendre une méchante claque à la première écoute. Quand la basse et la batterie explosent, on a l’impression de s’en prendre plein la tête, tout en restant cohérent, ce qui est très important. Une production parfaite, surtout pour ce type de musique.
Le seul bémol pourrait revenir au livret. Dans la version
Century Media de 1998, le livret n’en est pas un. C’est plutôt un feuillet de 18*18 qui se déplie en un de 36*36. Ce n’est pas du plus bel effet. Surtout que l’image de fond sur le côté intérieur n’est ni plus ni moins que celle que l’on peut découvrir sur la jaquette. Un petit bémol. Mais bon, c’est un infime détail dans la pépite que nous livrent la bande à Jon Shaffer et Matthew Barlow ! Pour moi,
The Dark Saga est un album incontournable du groupe. Par la force de ces rythmiques et la profondeur de ses mélodies. Donc si vous aimez le Heavy Thrashisant, ruez vous chez votre disquaire pour vous le procurer au plus vite. Nul doute que vous allez apprécier.
Merci pour la chro. Connaissant très peu le groupe, j'ai été conquis par le chant de Barlow et le travail rythmque des guitares. En revanche, pour les soli et les compos, j'ai pas trouvé mon bonheur. Et le son de la caisse claire m'a parfois déconcerté. Le syndrome Lars Ulrich :-)
Bon album, mais je lui préfère de loin something wicked comes.
Iced Earth a cet effet sur beaucoup de monde. Le style est un peu particulier. Au pire, si tu veux un peu réessayer, tu peux tenter Something Wicked this Way Comes. Si tu n'accroches pas non plus à cet album, c'est probablement que groupe n'est tout simplement pas fait pour toi.
Les 4 premiers morceaux sont excellents, l'album jongle très bien entre émotions et puissance. Je le trouve au dessus des précédents. 16/20.
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