Avec
The Glorious Burden, en demi-teinte, mais au final de
bonne facture,
Iced Earth avait présenté aux fans son nouveau chanteur : Tim
Owens. Celui-ci n'avait pas fait l'unanimité et certains clamaient déjà haut et
fort que le groupe était mort. Si on pouvait comprendre leur réaction à
l'écoute de l'opus précédent, Framing
Armageddon allait leur clouer le bec sur
le champ.
Il s'agit là d'un concept album, reprenant le thème de la trilogie concluant
l'album
Something Wicked This Way Comes, racontant l'histoire des
"Setians", race peuplant la Terre avant l'homme, quasiment anéantie
par ces derniers lorsqu'ils envahissent la planète. Les dix mille survivants
s'organisent alors pour se venger en effaçant la mémoire humaine puis en
manipulant pour diviser l'humanité jusqu'à la naissance de Set Abominae,
l'antéchrist, qui vengera définitivement les Setians. L'histoire ayant été
divisée en deux, s'arrête pour cet album juste avant la naissance du messie des
Setians.
Le concept développé est donc original (on est loin de
Night of the Stormrider
), mais on ne fait pas un album avec une histoire, dirons certains, mais pour
ce qui est de ça, aucun souci...
On a remarqué depuis longtemps qu'écrire des histoires pour ses albums
décuplait la créativité de Jon Schaffer, le leader du groupe, et cette fois, il
atteint des sommets. Quand on regarde la liste des chansons, on remarque qu'il
y a 19 compositions, certaines s'avérant être des instrumentaux ou même des
bruitages, servant astucieusement d'introduction à la chanson suivante. Ces
dernières sont également de bonne qualité, variées, habilement construites,
sans faute de goût est-on même tenté de dire, bien qu'il faille ne pas
s'emballer. Pourtant, quand, sur "The Clouding", belle pièce de 9
minutes, on passe d'une moitié calme et apaisante à une autre agressive et
maléfique portée à merveille par Tim Owens, grâce à une transition très
inventive, on ne peut plus douter un instant des talents de compositeur de Jon
Schaffer. Et que dire du single "
Ten Thousand Strong", porté par ses
riffs si reconnaissables, tellement épique ? Que penser de l'agressif
"Framing
Armageddon", violent, exprimant la rage des Setians ?
Il est également intéressant de noter le côté expérimental de ce Framing
Armageddon. Sa structure même, évoquée plus haut, basée sur quelques introductions
en est un aspect, mais ça ne s'arrête pas là. La musique en elle-même porte les
marques de l'expérimentation avec des choeurs, par exemple, surtout sur
"When Stars
Collide (
Born is He)", où Owens laisse sa place à ces chœurs
dans un final grandiose. Si on n'arrive pas à de l'expérimentation au sens fort
du terme, ces changements apportent un rafraîchissement aux fans aguerris, sans
virer dans le surfait ou la caricature. Vraiment, je cherche encore
l'impardonnable faute de goût... Y en a-t-il vraiment ?
Mais n'oublions pas le travail du controversé Tim "
Ripper" Owens...
Ceux qu'il n'avait pas convaincus sur l'album précédent ne pourront que s'incliner
devant sa prestation. On savait depuis longtemps qu'il était talentueux, mais
là, il donne tout ce qu'il a, chante avec ses tripes, passe par tout les chants
qu'il maîtrise (c’est à dire beaucoup.) En réalité, je n'ai pas peur de le dire
car ça crève les yeux : il remplace parfaitement Matthew Barlow qu'on arrive
même à oublier. Pendant un album, Owens est LE chanteur d'
Iced Earth. Il
n'y a qu'à écouter son chant et ses cris sur la chanson titre, où il se lâche
complètement, dans une telle rage qu'on a l'impression que les riffs de Jon
Schaffer commencent à chanter, tellement sa voix colle au jeu du guitariste.
Bref, cet album est peut-être le meilleur d'
Iced Earth et, de manière
incontestable, est un pan indispensable de leur discographie. Des musiciens (invités
ou non) au top de leur forme, un chanteur exprimant son talent comme jamais...
Il est difficile d'en dire plus sans se répéter puisque les défauts de cet
album sont trop rares pour être des vrais défauts et sont de toute façon vite
oubliés grâce aux qualités... Un album à acheter les yeux fermés pour les fans.
« Something wicked this way comes » est vraiment un album étrange et bizarrement constitué ou plane une tentative assez ratée d’écriture d’une œuvre majeure inspirée du « Powerslave » d’Iron Maiden.
Son début avec cette alternance pas toujours heureuse entre morceau power-thrash et longues ballades pas toujours inspirées a pour effet de hacher terriblement le rythme et de rebuter.
Bien sur Iced earth touche toujours de temps en temps juste et fait mal (« Stand alone ») mais l’album est pour moi sauvé par sa dernière partie composée de longues pièces de heavy metal intense, rapide et inspiré.
Au final le résultat est contrairement à un « The dark saga » parfaitement dosé et équilibré, plutôt bancal et on ne peut s’empêcher que « Something wicked this way comes » en étant épuré de quelques longueurs et de quelques titres superflus aurait pu être un excellent album.
Houuu le pavé! et un ouf de soulagement après 2 albums qui ne mon pas touché. Celui-ci est largement au-dessus, les mélodies et refrain sont bien plus prenant et mieux amenés. Puis c'est plus couillu, je retrouve un Iced earth avec plus de niac!
"the clouding" met un coup de frein, cette compo en 2 parties est bien trop longue pour ce qu'elle propose, 5min de semi ballade où il se passe rien, ensuite ça va mieux avec un bon riff pêchu. MAis 9min pour ça.....
"The domino Decree" à tendance à me sortir de l'oeuvre, je trouve quel dénote en plus d'être répétitive.
When Stars Collide (Born Is He), sympa mais pareille c'est la même chose pendant 4min.
Du coup on y coupe pas, c'est toujours très compliqué de faire un album bon de bout en bout avec une telle durée.
Une première partie vraiment bonne du 1er au 10e morceaux, la suite est plus en dent de scie.
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