Ca y est, enfin! Le voilà le coffret du Big Four! Depuis que je suis rentré dans le cercle de la musique
Metal, je ne jure que par l'association des 4 grands:
Anthrax;
Slayer;
Megadeth et
Metallica. J'ai donc reçu le coffret Deluxe: les photos des groupes sont plutôt pas mal, le livret quant à lui contient de beaux moments d'anthologie, le poster est anecdotique, et le mediator fait toujours plaisir au fan que je suis. Mais le principal se concentre sur 2 DVD et 5 CD.
Premier réflexe : extraire les pistes audio sans en écouter une seule seconde, pour ne pas gâcher le plaisir. Et quel plaisir...
Je mets le DVD n°1, pour les concerts, dans l'ordre, d'
Anthrax, de
Megadeth et de
Slayer. L'ordre me surprend,
Slayer après
Megadeth ? Après tout, un mal pour un bien, me direz-vous.
Anthrax lance donc ce déchainement de
Riffs plus thrashy les uns que les autres, et d'emblée le ton est posé: "Caught in a Mosh". Le retour de
Belladonna en prime, que demander de plus ? Un son irréprochable (remarque vu le chèque, ça devait aller niveau moyens) et un groupe enfin élevé à un niveau acceptable.
Belladonna n'a plus cette voix si "joyeuse" mais fait toujours son effet chez les thrashers qui lancent les pogos à tout va. "Got the Time" et "
Madhouse" seront de la même teneur, nerveuses et efficaces. "Be All,
End All" ralentira le rythme d'un concert démarré pied au plancher, dans la bonne humeur. "Antisocial" résonne dans le stade, et là encore
Anthrax fait mouche, ils sont enfin de retour c'est sur, ils ont la gnac ! "Indians" permet d'inclure l'unique hommage
Live envers Ronnie James
Dio, qui devait, lui aussi, participer à cet évènement. Le Show se conclura sur "I Am
The Law".
Première claque :
Anthrax va bien, très bien même ! Une pêche incroyable et un efficacité toujours aussi vive.
Megadeth prend la suite, avec, en prime, les éléments contre eux. La setlist est superbe: "Holy Wars"; "In My Darkest Hours"; "
Wake up
Dead"; "Peace Sells" et "A Tout le Monde", de quoi rêver. Seulement, le facteur "déception" du concert : Dave lui même. Ayant l'air d'avoir apprécié la visite de quelques bouteilles, le bon vieux rouquin revisite ses morceaux légendaires, même si, cela reste infime. Les 3-4 premières chansons sont bâclées sans un mot vers le public. A l'inverse d'
Anthrax,
Megadeth descendra d'un échelon, laissant sa place d'outsider à
Slayer, j'y reviendrai.
Megadeth livrera donc un concert clair, net et précis : David Ellefson restera le bassiste attitré, et les morceaux s'enchaineront sans grande folie, comparés au concert précédent.
Slayer donc, un sacré morceau, avant le final. Que dire de
Slayer ? Araya est en pleine forme, certes ses plaques nous empêchent de voir son mythique headbanging à l'œuvre, mais niveau chant rien à redire. Niveau setlist : 3 morceaux du dernier album, sinon du classique de chez classique, ayant fait des centaines de fois le tour de mon crâne sans aucune lassitude. Les gars Hanneman et
King seront toujours aussi diaboliques dans leurs rôles de gratteux chaotiques et Dave sera toujours aussi impérial, maître absolu du rythme bourrin comme sur "
Angel of Death". Là encore le son sera parfait et l'ambiance bien plus électrique que chez
Megadeth.
J'insère le DVD n°2 et fait une pause avant le début de la fin.
Oui seulement le début, car le gros morceau arrive.
Metallica.
Véritable culte à mes yeux, ce groupe m'aura cependant déçu avec son
Live de Nîmes avec un son limite et une setlist des plus pauvres. L'erreur est rectifiée et le concert se lance sur "
Creeping Death", véritable bombe en concert. Un public qui réagira très efficacement au moment du "
Die Break". Puis le titre qui me manquait énormément à Nîmes: "
For Whom the Bell Tolls". Chaque écoute de ce titre me procure une sensation incroyable, notamment grâce à une basse bien mise en valeur. "
That Was Just Your
Life" tire son épingle du jeu en
Live, l'un des seuls titres bons de
Death Magnetic, il se révèlera tonitruant en concert, suivi de près par "
Cyanide" et, à ma grande surprise, "Welcome
Home (Sanitarium)". "
All Nightmare Long" finit la première partie (audio) du concert.
Petite pause, et je regarde ce qui m'attend. Je relance le DVD, et "One" résonne dans le salon, toujours aussi mythique, la
Power ballade de chez
Metallica, suivie de très près par "
Master of Puppets", toujours aussi puissante et majestueuse. Une entrée en matière aussi unique ne peut pas perdre sa puissance d'un coup direz-vous. En effet, elle en gagne même avec "
Blackened", oui
Metallica était grand ce soir là avec sa meilleure setlist depuis des lustres. "
Nothing Else Matters" jouera le rôle de médiatrice entre deux parties : la partie mythique et la partie finale.
Quoi James? Le Big Four ! Sur "Am I
Evil" ? Le fan est en transe, les gladiateurs sont là prêts à s'unir pour tout dévaster, et après les petits "câlins" de retrouvailles, tout s'emballe. Seulement, grosse tâche à l'horizon : où sont Araya,
King et Hanneman ? Hanneman et Araya viendront pour la photo finale, mais Kerry
King restera dans son coin. Le solo ne sera pas joué mais quel moment mes aïeux... Quel moment...
Metallica enchainera sur "Hits The Light" et "Seek &
Destroy", mais qu'importe la fin, le Big Four aura joué sur scène simultanément. Et ça c'est sans doute l'image marquante de 2010, le grand conflit, mis de côté le temps d'un festival.
Alors oui c'est une chronique subjective, c'était unique d'assister à ça. Je ne peux qu'applaudir. Peu importe les
Lives que vous avez vus auparavant, celui-ci balayera vos souvenirs. Le
Live Sh*t paraissait inatteignable, et pourtant, ce coffret prouve que la belle époque est toujours d'actualité et que les dinosaures du Thrash botteront toujours les petits jeunes.
comme Blackmailer, j'avais remarqué un Dave Mustaine assez "fainéant" sur son chant et l'overdub évident.
sur le DVD je suis d'accord avec Zaz, 2 heures pour Metallica c'est anormal...pas plus de Metallica family que d'épinards en branche.
Anthrax : énorme, Franck Bello et la paire de gratteux sont époustouflants et Charlie Benante le plus convaincants des 4 batteurs ce soir là. Ca cogne très fort !
Slayer : solide et brutal. Lombardo toujours aussi balèze mais un poil de cul en dessous de Benante. Je ne reviens pas sur Hannemann/King, dont les lead déchirent et les soli "à leur façon" aussi...Chant correct de Mr Arraya
Megadeth : solide et pas aidé par le temps. Mustaine étincelant malgré un chant "yaourté". Je n'adhère pas du tout aux jeux de Broderick et Drover, trop plats à mon goût. Mais au final, quel son et quel show !
Metallica : Lars pathétique, James toujours bonne main droite mais chant décalé, Kirk Hammett s'en sort correctement. Rob Trujillo est par moment ridicule avec ses poses à deux balle, il est loin le temps de Suicidal... Trop long et pas assez brut de fonderie comme show.
Joli moment néanmoins
@ largod : Il y a bien des épinards en branche...
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