Je me souviens avoir attendu avec impatience la sortie du successeur du "Black album", en 1996.
Cet album studio, le 6ème de
Metallica était très attendu, tant par le public que par la presse spécialisée.
À ce titre, un numéro spécial du magazine "
Hard Force" chroniquant la pré-écoute organisée à l'attention des critiques servit d'appétissante mise en bouche pour les afficionados.
Je n'ai découvert cet opus que début 1998, soit 2 ans après sa sortie, mais les 2 ans furent quand même bien longs.
Enfin arriva ce soir de juin, revenu de la FNAC de LYON Bellecour, je lançais la lecture de ce nouveau disque tant attendu.
D'emblée, le riff principal de "Ain't my bitch" interpella mes oreilles : la production était bien plus agressive que celle de l'album précédent.
Les guitares somptueusement mises en valeur libérèrent d'emblée une grande énergie, soutenues par l'inimitable Lars Ulrich à la batterie et la basse de
Jason Newsted plus audible qu'à l'accoutumée.
Suit "2x4", plus lent mais très péchu, avec un
Kirk Hammett s'éclatant à la whah whah, et un mid tempo qui fait mouche, placé juste quand il le faut (marque de fabrique des horsemen depuis "
Kill em' all").
Puis, vient quelque chose d'inhabituel jusqu'alors chez
Metallica : deux morceaux que j'ai mis plus de temps à apprécier "The house jack built" et "
Until It Sleeps".
Le premier, une ballade, adopte différentes ambiances, avec un départ tout en douceur, et une structure assez complexe au final assez prenante quand on l’a bien intégrée.
«
Until It Sleeps » est une ballade plus classique couplets au son clean, refrains avec grosse distorsion.
Ce qui frappe dans ces deux morceaux est à la fois la très grande qualité du chant d’Hetfield, qui confirme les progrès accomplis en la matière depuis le « black album »(en studio du moins…) ; et les soli beaucoup moins torturés qu’à l’accoutumée dont nous gratifie
Kirk Hammet.
Oui, Hammet expérimente bel et bien une certaine sobriété sur cet album, loin des déluges de doubles croches et sextelets des précédents, ainsi que d’autres outils (bottleneck dans « Ain’t my bitch », et guitare passée à l’envers dans « The house jack built »).
Hammett a d’ailleurs largement participé à la composition de l’album, étant crédité comme co-auteur pour huit chansons, à côté de la base solide Hetfield/Ulrich.
"
Hero of the Day" est un autre exemple d’évolution dans le monde de ces metalleux…une ballade au ton enjoué sur des textes tristes, avec des passages plus rapides, mais sans fin apocalyptique comme «
Fade to Black » ou « Welcome home ».
Le chant d’Hetfield est de plus en plus expressif et nuancé, et j’ai eu envie de dire « bravo les gars, vous osez vous y aventurer et c’est vraiment réussi ».
"
King Nothing" et "Cure" sont quand à eux enthousiasmants, achevant de nous envelopper dans la couleur sonore de
Load.
« Poor twisted me « est ce qu’on pourrait appeler un bel exemple de blues metal, et fait partie des grandes innovations dans l’univers de
Metallica, tout comme « Ronnie » (boogie à la ZZ top), ou « The outlaw thorn » (un côté Zeppelinien vu la longueur et les développements du morceau, ainsi que pour le côté épique incontestable, mais ça reste du grand
Metallica).
"Wasting my hate" est plus accessible au fan de la première heure du groupe, un bel hymne plein de hargne et d’énergie.
Pour «
Mama Said », que dire si ce n’est qu’Hetfield s’est fait plaisir (il n’a jamais caché son amour de la country music ni son goût pour un groupe comme «
Lynyrd Skynyrd), et a su transmettre un concentré de sensibilité et de sérénité avec ce morceau, bien plus qu’avec «
Nothing Else Matters » à mon sens.
Bref, ce disque est un des rares que je peux écouter d’une traite puisque l’intensité ne faiblit jamais sauf peut être avec « The thorn Within ».
13 ans après, je me le repasse au moins 2 ou 3 fois par mois, avec un plaisir d’écoute toujours renouvelé, et c’est à mon sens le mieux produit des disques de la période Bob Rock (le chant étant franchement mal mis en valeur sur le black album par exemple, dommage vu les progrès d’alors d’Hetfield).
Un regret : qu’aucun morceau n’ait été cosigné par
Newsted, car rien qu’avec l’intro de « My friend of misery » (black album), on sent qu’un grand potentiel a été hélas inutilisé.
Voilà : aucun riff thrash, un James Hetfield qui chante mieux que jamais, et plein de risques artistiques pris font de "
Load" un album aventureux pour qui a connu
Metallica avec les albums des années 80, mais pourra décevoir les fans de la première heure qui n'acceptent justement pas les évolutions du groupe....
Je tenais à faire une chronique de ce disque au vu du mauvais accueil reçu par ce disque à l’époque et encore aujourd’hui (cf les chroniques sur S.O.M.).
Quand j’en parle avec des gens aimant
Metallica, j’ai encore l’impression d’être le seul à aimer «
Load », et je tenais à expliquer ici pourquoi j’apprécie tant cette œuvre.
Load/reload, plus un gros problème de quantité et de tracklisting, un seul et unique album d'une petite dizaine de titres bien choisis dans un ordre cohérent aurait donné un parfait petit frère au Black album sans pour autant revenir à la magie des eighties, mais le problème des mets depuis trop longtemps est cette abondance sur disque que ce soit dans les compots trop longues et répétitives ou dans le nombre de morceaux dispensable ( hardwered..) même pas digne d une face b.
Je me suis résigné à racheter cet album de metallica. Car si l'on fait abstraction du nom Metallica c est 1 bon album de heavy...
J ai réécouté cet album depuis plusieurs mois et à chaque fois la même conclusion....Pas mal du tout.
Après il y a des longueurs inutiles et des moment d égarements.
Personnellement je ne vois pas ce que viens faire Slayer et son Divine Intervention dans cette affaire. Comparer Load à cet album n'est en aucun cas pertinent pour dire que Slayer a renoncé au "fer de lance du Thrash US" à l'époque!! La suite est certes beaucoup plus contestable, mais aucun rapport à cette époque entre Metallica et Slayer.
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