Symphony Masses Ho Drakon Ho Megas

Liste des groupes Heavy Symphonique Therion (SWE) Symphony Masses Ho Drakon Ho Megas
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14/20
Nom du groupe Therion (SWE)
Nom de l'album Symphony Masses Ho Drakon Ho Megas
Type Album
Date de parution Avril 1993
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album154

Tracklist

Re-issue in 2000 by Nuclear Blast
1.
 Baal Reginon
 02:13
2.
 Dark Princess Naamah
 04:20
3.
 A Black Rose (Covered with Tears, Blood and Ice)
 04:02
4.
 Symphoni Drakonis Inferni
 02:35
5.
 Dawn of Perishness
 05:53
6.
 The Eye of Eclipse
 05:02
7.
 The Ritualdance of the Yezidis
 02:11
8.
 Powerdance
 03:08
9.
 Procreation of Eternity
 04:07
10.
 Ho Drakon Ho Megas (Act 1: The Dragon Throne)
 01:26
11.
 Ho Drakon Ho Megas (Act 2: Fire and Ecstasy)
 02:52

Durée totale : 37:49

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Therion (SWE)


Chronique @ Lunuy

03 Octobre 2011

L’album le plus expérimental de Therion

Peu de temps après avoir réalisé un Beyond Sanctorum plus personnel et percutant que son premier album Of Darkness..., le groupe suédois Therion connaît un profond changement de line-up en cette année 1992. Le départ du guitariste et claviériste Peter Hansson et du batteur Oskar Forss obligent en effet Christofer Johnsson a recruté de nouveaux membres pour son projet : ce seront le jeune guitariste Magnus Barthelson Andreas, le bassiste Andreas “ Wallan ” Wahl et le batteur Piotr “ Docent ” Wawrzeniuk, membre du groupe Carbonized auquel participe également Johnsson, qui viendront compléter le line-up pour le troisième méfait de « La Bête », enregistré comme le second au Montezuma Studio à Stockholm avec l’aide de Rex Gisslén.

Quoique le groupe soit toujours sous licence d’Active Records lors de l’enregistrement, ce sera finalement le petit label Megarock qui sortira le nouveau rejeton dont l’artwork réalisé par Necrolord et le titre Symphony Masses : Ho Drakon Ho Megas annoncent d’ores et déjà la couleur : quasi-luciférienne, l’œuvre reprend certains mythes, parfois démoniaques (cf. “ Dark Princess Naamah ”), et tourne autour de la victorieuse invocation du « Grand Dragon » ; certains passages chantés en égyptien, hébreux ou hénochéen plutôt qu'en anglais renforcent l'aspect occulte des paroles. Alors quand on sait qu'une bonne partie d'entre elles n'a jamais été publiée...

Si avec Beyond Sanctorum le groupe avait déjà introduit des éléments doom, heavy et folk (accords arabo-persans) ainsi que des chœurs, souvent à intonation religieuse, dans quelques-unes de ses compositions death progressives, on assiste ici sur tout l'album à un véritable défilé d’influences diverses et variées : jeux bluesy de la basse, touches indus ou néo-classiques, ponctuels riffs thrash... Le court titre “ The Ritualdance of Yezidis ” est assez représentatif de l'imagination débridée de Chris, qui use de ses claviers comme des vecteurs de celle-ci. En outre, le leader délaisse les growls pour un chant hurlé rauque très typé Tom G. Warrior, renforçant encore l’impression qu’une forte influence celtique frostienne plane sur cet opus, y compris quand ses vocaux sont volontairement réverbérés comme sur “ Black Roses ”, seul titre où les claviers sont absents.

Déroutant ? Oui, l’album l’est, que ce soit sur des titres alambiqués alternant lenteur doom, accords « non-métalliques » et envolées death (le majestueux “ Dark Princess Naamah ” ; l’étrange chorale “ Symphoni Draconi Inferni ” ; le final en deux parties “ Ho Drakon Ho Megas ”) ou d’autres plus dynamiques et épiques mais toujours saupoudrés de belles nappes de claviers (l’imparable “ Dawn of Perishment ” porté par de délicieux riffs thrash ou heavy et le duo très catchy “ Powerdance ” / “ Procreation of Eternity ”).

Est-il aussi cohérent ? En quelque sorte, dans la mesure où l’enchaînement des titres est assez efficace et les ambiances très travaillées. Malheureusement, la production trop limitée dont dispose le groupe rend très râpeux les riffs death des guitares et les percussions de la batterie. On pourrait aussi facilement reprocher le manque d’homogénéité de l’ensemble ou le fait que sa première partie est moins prenante que la seconde.

En ces mois de décembre 92 et janvier 93, Therion a réalisé à la fois sa dernière œuvre Death Metal et la plus expérimentale à ce jour. Par la suite, les difficultés financières de Megarock Records pousseront le label a abandonné son contrat avec le groupe suédois qui entrera alors directement chez Nuclear Blast. La grande transition artistique de Therion sera Lepaca Klifforh, sorti deux ans plus tard, qui abandonnera définitivement sa dominance death metal et se posera comme une œuvre pionnière du genre Symphonic Metal.

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Des profondeurs des ténèbres, la Bête s’éveille...

15/20

5 Commentaires

11 J'aime

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Fonghuet - 03 Octobre 2011: Belle chronique! N.tant pas fan du Death de therion, je vais quand même y jeter une oreille.
Par contre, pour l'histoire du label, moi j'avais lu que le label avait d'un commun accord rompu le contrat avec Therion pour qu'ils puissent aller chez Nuclear. La raison est que le big boss de Megarock croyait en Therion et savait que s'il les gardait avec eux, la faute de moyens allait freiner les idées de Johnson.
C'est ce que j'ai lu. Bref, rien d'important qui ne compromette ta chro'
krakoukass56 - 04 Octobre 2011: Nickel ta chronique Lunuy.

Un peu comme Fonghuet, un groupe qui ne m'a jamais trop emballé, mais ta chro donne envie de se reprencher dessus.
Fabien - 04 Octobre 2011: Le dernier album de Therion que je considère (bien que je connaisse très mal Lepaca Kliffoth), avec une préférence assez nette pour les deux premiers, dû à mon côté d’indécrottable deathster (on ne se refait visiblement pas). D’ailleurs mon sous-sol compte peut-être encore Theli que j’avais acheté en 1996, à vendre pour les intéressés. Bref, si on sentait déjà dans Beyond Sanctorum l’envie de Therion de se détacher, le groupe franchit une nouvelle étape avec Symphony Masses et s’écarte sensiblement des sentiers du deathmetal pour devenir parfois heavy, doomy, et expérimentant pas mal de passages où il reste bien difficile de coller des étiquettes, tout en transpirant cette influence Celtic Frost ayant toujours plus ou moins plané au dessus du combo, du moins jusqu’à Theli puisque la carrière du groupe de Chistofer Johnsson m’échappe après son cinquième album. Bien qu’œuvre ambitieuse mais manquant encore de moyens, je reproche justement à Symphony Masses (et sa superbe illustration de Necrolord) de piocher quelque peu dans tous les râteliers et j’ai du mal à le trouver vraiment homogène, sans compter quelques pistes que je n’apprécie pas particulièrement, ce qui explique ma notation plutôt sèche et cette rédaction que je tardais à écrire, sans regret puisque cette œuvre pas forcément évidente à appréhender dans sa globalité est aujourd’hui finement chroniquée. Concernant la petite histoire avec Megarock, à ma connaissance, la parution de Lepaca Kliffoth s’était faite d’un commun accord entre Megarock et Nuclear Blast, bien que l’écurie allemande de Markus Staiger ait finalement rapidement repris la totalité des droits du quatrième album, tout comme ceux des précédentes œuvres de Therion quelques cinq années plus tard.

Fabien.
furaxyn - 15 Mai 2012: Je relie cette assez vielle chronique que j'ai faite sous mon ancien pseudo Lunuy et remarque que j'ai un peu trop exagéré l'aspect "dernière œuvre Death Metal" de Therion. L'album suivant est encore assez rugueux bien que sans vrais growls, très composite et plus typé Heavy et Symphonic.



@ Fabien : tu devrais tester Lepaca Kliffoth, bien que connaissant ton manque d'intérêt pour le Metal mélodique tu auras du mal à apprécier certains titres. J'imagine que tu as déjà eu l'occasion d'écouter le single "Beauty in Black", non ? Il n'est pas vraiment représentatif de ce quatrième album de la Bête suédoise, les chants d'opéra (féminin ou masculin) n'étant pas présents sur tous les titres - attention quand même à la reprise de "Sorrow of the Moon" qui devrait éveiller de bien mauvais souvenirs chez toi, si je ne m'abuse, hé hé!

Quoiqu'il en soit, BEERGRINDER a lui-même très bien chroniqué ce Lepaca Kliffoth, que je considère personnellement comme injustement sous-estimé.
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Commentaire @ bigoud

06 Fevrier 2007
Après nous avoir sorti un deuxième album plus abouti que son prédécesseur, qu’en est-il de ce troisième opus sorti en 1993 ? Hé bien, il est encore plus créatif et recherché que ses deux prédécesseurs. Rien qu’à l’écoute du premier titre, les riffs sont différents mais la voix violente de Christofer Johnsson est toujours présente et rend bien ! Par contre, même défaut que sur les 2 autres albums, la voix est parfois trafiquée et c’est assez désagréable. La très lente et courte « Symphony draconis inferno » comprend un chant très très grave ce qui est assez bof. Arrive « Dawn of Perishness » qui m’a vraiment fait headbanguer comme un fou. Ce titre est énorme : riffs puissants, voix violente, bref que du bon !! « The eye of eclipse » est dans le même genre et s’écoute tout aussi bien. « The ritualdance of the Yesidis » est assez déroutante. Un rythme très lent au début puis en plein milieu, un riff de guitare à sonorités égyptiennes !! Surprenant !!
Les trois derniers titres sont vraiment terribles. Des riffs death bien incisifs, une voix qui se marie bien avec la musique et les quelques mélodies présentes sont très bien exploitées.

Therion progresse et nous verrons par la suite que le death metal disparaîtra dans le groupe pour laisser place à un metal plus technique et plus recherché.

En bref, un bon album avec des titres bien violents et puissants. Les guitares sont excellentes.

Bon album...

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