Soul of a New Machine

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16/20
Nom du groupe Fear Factory
Nom de l'album Soul of a New Machine
Type Album
Date de parution 08 Septembre 1992
Style MusicalDeath Industriel
Membres possèdant cet album333

Tracklist

1.
 Martyr
 04:05
2.
 Leechmaster
 03:54
3.
 Scapegoat
 04:33
4.
 Crisis
 03:46
5.
 Crash Test
 03:46
6.
 Flesh Hold
 02:32
7.
 Lifeblind
 03:52
8.
 Scumgrief
 04:07
9.
 Natividad
 01:04
10.
 Big God / Raped Souls
 02:39
11.
 Arise Above Oppression
 01:51
12.
 Self Immolation
 02:47
13.
 Suffer Age
 03:40
14.
 W.O.E.
 02:33
15.
 Desecrate
 02:35
16.
 Escape Confusion
 03:59
17.
 Manipulation
 03:30

Durée totale : 55:13



Fear Is The Mindkiller [EP] - Re-Released and remastered in 2004 by Roadrunner Records with the "Fear Is The Mindkiller" EP as a bonus disc.

Bonus
1.
 Martyr (Suffer Bastard Mix Version)
 
2.
 Self Immolation (Vein Tap Mix Version)
 
3.
 Scapegoat (Pigfuck Mix Version)
 
4.
 Scumgrief (Deep Dub Trauma Mix Version)
 
5.
 Self Immolation (Liquid Sky Mix Version)
 

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Fear Factory


Chronique @ Scoss

04 Novembre 2010
1992. La première génération de la scène Death Metal est à son apogée et vomit de manière ju« bile »atoire ses histoires occultes, ses comptines peuplées de zombies nécrophages et ses couplets sataniques à la fois aux U.S.A. et sur le continent européen. C'est également à cette époque que s'affirme une certaine prise de conscience quant à la possibilité de dépasser les simples limites de cette musique et de la faire évoluer. Ainsi certains groupes de la première heure amorcent une transformation de leur style originel. Napalm Death passe d'un Grindcore très cru et vindicatif à un Death Metal corrosif mais plus travaillé et au message social plus réfléchi, tandis que Death délaisse les histoires de zombies pour une réflexion sociale et spirituelle appuyée par un Death Metal technique et tourné vers la musicalité. En parallèlle plusieurs groupes commencent à mixer le Death Metal avec d'autres styles pour un résultat déroutant mais réussi, comme les Floridiens d'Atheist avec leur Death Metal déstructuré aux influences Jazz évidentes.

Mais en 1992, c'est un groupe alors inconnu, de Los Angeles, qui va proposer sa vision du Death Metal : Fear Factory. Est-il important de repréciser qu'avant de créer le Cyber-Metal et d'influencer une tripotée de groupes la bande de Dino Cazares pratiquait du méchant Metal de la Mort? Oui? Alors voilà qui est fait. Mais plutôt que de jouer les suiveurs et courir indubitablement à sa perte dans l'ombre de ses aînés, Fear Factory va apporter sa touche personnelle au Death Metal et, sans le savoir, révolutionner le Metal en ce début des nineties. Explications.

Pas d'intro, le premier riff de Martyr déboule, le tout se calme et Burton C. Bell entonne le premier couplet a capella juste secondé par une grosse caisse qui marque les temps. L'ambiance devient inquiétante et des samples indus font leur apparition en arrière plan, puis le refrain écrasant et brutal assomme l'auditeur. Un break très heavy amorce la suite du morceau et là, sans crier gare, un magnifique pont en chant clair retentit. Personne n'avait osé (ndr: ou pensé à) cela avant Fear Factory qui devient le premier groupe à mélanger grunts et chant clair. Inutile de préciser que ceci a eu une énorme influence sur le développement de la scène Metal depuis.

Mais revenons en au contenu de ce Soul of a New Machine. Le fossé qui sépare ce premier album de l'« Usine de la Peur » de Demanufacture ou Obsolète est énorme. Tout d'abord l'approche de la musique est encore très typée Death Metal par l'utilisation de blasts-beats ou de mid-tempi dans le jeu de batterie. Le son de guitare est encore relativement gras et beaucoup moins carré et précis que sur les opus suivants. Enfin les grunts de Burton C. Bell possèdent encore une profondeur typiquement Death Metal et se rapprochent de ceux de Barney Greenway de Napalm Death.

Néanmoins on décèle déjà de nombreux éléments fondateurs du futur Fear Factory, celui qui connaîtra le succès avec son Cyber Metal furieux et syncopé. Les guitares calquées sur le jeu de grosse caisse très technique de Raymond Herrerra sont d'ores et déjà de la partie sur des titres comme Leechmaster, Scumgrief ou Lifeblind. Les parties de chant clair réverbéré, qui tombent certes un peu comme un cheveu sur la soupe ici, seront réutilisées tout au long de la carrière du groupe. Enfin, l'utilisation discrète de synthétiseurs ou de samples industriels pose également l'ambiance pour les futurs albums du groupe.

Si ce Soul of a New Machine est un album innovant et de bonne facture, celui ci souffre tout de même de nombreux points faibles. Tout d'abord on sent encore un groupe qui cherche son identité, comme sur le morceau Arise Above Oppression dans lequel le groupe développe son style si particulier (riffs saccadés joués à l'unisson par la grosse caisse et la guitre) avant de tout balayer par une accélération Grindcore de dix secondes pour clôre le morceau. De plus celui ci souffre de quelques longueurs dues à un remplisssage (17 titres tout de même). Impression renforcée quand on remarque que les derniers titres très Death/Grind n'ont pas grand chose à voir avec ceux de la première partie du disque.

Encore loin du style qui a fait sa renommée, Fear Factory livre tout de même avec Soul of a New Machine un premier album plus que correct qui se démarque radicalement des autres productions Death Metal de l'époque. Un mix improbable entre Godflesh et Napalm Death qui va servir de base à de nombreux groupes mais surtout à Fear Factory lui même pour sortir trois ans plus tard un chef d'oeuvre.


PS : Combien de fois Coal Chamber a t-il écouté l'intro de Suffer Age pour écrire celle de Loco ?

10 Commentaires

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adrien86fr - 06 Novembre 2010: Très bonne chronique Scoss.. Je dois au plus vite me mettre ds ce groupe avec cet album.
grand_barbare - 09 Novembre 2010: très bonne chronique ou je suis d'accord avec toi sur la recherche d'identité. par contre je n'aime pas cet album justement pas mature (chant clair foireux principalement).
olivierbarbery - 03 Mars 2012: Il est à noter que cet album a inspiré le génial Devin Townsend pour son le premier album de Strapping Young Lad, "Heavy as a Really Heavy Thing".
mechant - 29 Juin 2019:

J' ai découvert cet album après demanufacture....et ce style plus death metal m'allait parfaitement. Je lui trouve a posteriori un côté Napalm Death assumé mixé intelligement aux qlq samples...

Beaucoup moins "mecanique ou electronique" que ses successeurs,il se rapproche des standarts death classique mais laisse presager du potentiel du groupe.

En pleine réécoute je m apercois avec plaisir que l album n' a pas vraiment vieillit et presente toujours les qualités auditives.

Bel album.

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Commentaire @ SoulWound

04 Janvier 2008
En 1992, Fear Factory vient avec son premier album (si l'on ne compte pas Concrete) "Soul of a New Machine" qui se montrera être un album très innovant pour son époque, et faisant l'effet d'une bombe dans le monde du death metal.
L'album démarre sur les chapeaux de roues avec 5 titres destructeurs, aux rythmiques implacables, et ou l'on peut s'apercevoir de la maitrise vocale de Burton C. Bell, alternant entre voix gutturale typiques Death metal et chant clair teinté industriel. Les riffs sont incisifs, puissants...
La suite de l'album alterne entre le très bon (Scumgrief, Big God/Raped Souls, Self Immolation, Suffer Age, Woe) et le moins bon, voire moyen (Flesh Hold, Lifeblind, "Natividad" titre complètement inutile, faisant plus figure de remplissage, etc.)
Malgré le fait que certains titres soient assez répétitifs, voire parfois lassant, l'ambiance est glaçante, effrayante, et on sent déjà une grande maitrise qui sera d'ailleurs confirmé sur le culte qu'est Demanufacture.
L'album se termine sur "Escape Confusion" et "Manipulation", la première étant certainement une des meilleures pièces de cet album, avec son intro apocalyptique, et cette alternance voix guttural/voix claire, qui est ici a son apogée installant une ambiance... d'apocalypse.

Pour finir, Soul of a New Machine, est un très bon disque, voire excellent à mon avis, même si 2/3 morceaux sont dispensables, l'album mérite à être écouté, certainement le meilleur Fear Factory avec Demanufacture et Obsolete


4 Commentaires

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NeoBaBa - 10 Fevrier 2009: Euh... Fear Factory, c'est pas du Death contrairement à ce que tu dis. Sinon, bonne chronique.
Ziidjan - 17 Fevrier 2010: Ce premier album de Fear Factory est un album de death industriel bien couillu avec un guttural assez impressionant pour l'époque et encore aujourd'hui. Il y a des parties en voix claire.

Néanmoins cet album n'a pas encore la puissance des saccades de Demanufacture (bien qu'elles soient déjà très impressionantes)
Je me demande même si cet album n'est pas mon préféré...
Enfin bref il suffit d'écouter Spacegoat pour voir que c'est bien du death que nous avons sur cet album.
albundy57 - 21 Avril 2010: No problemo, je confirme!!

"Soul of a new machine" est bel et bien du death!

Album culte pour ma part car unique en son genre, sachant mêler froideur brutalité avec cette touche indus du meilleur effet.

Cet album reste comme un "ovni" dans le milieu death de ce début des années 90 et mérite sa place dans toute bonne collec de death qui se respecte. Le meilleur skeud du groupe avec "Demanufacture"...
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