Aggression Continuum

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17/20
Nom du groupe Fear Factory
Nom de l'album Aggression Continuum
Type Album
Date de parution 18 Juin 2021
Labels Nuclear Blast
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album66

Tracklist

1.
 Recode
 05:47
2.
 Disruptor
 03:45
3.
 Aggressive Continuum
 04:54
4.
 Purity
 03:50
5.
 Fuel Injected Suicide Machine
 05:28
6.
 Collapse
 04:20
7.
 Manufactured Hope
 05:01
8.
 Cognitive Dissonance
 04:37
9.
 Monolith
 03:34
10.
 End of the Line
 07:18

Durée totale : 48:34

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Fear Factory


Chronique @ Groaw

18 Juillet 2021

Un adieu déchirant, empli de rage et de nostalgie

Il y a six ans de cela, Fear Factory nous laissait avec son neuvième album Genexus, un opus qui avait réussi à l’époque à redonner un second souffle au groupe, une inspiration que nos américains avait perdue depuis un certain Mechanize. Le changement de line-up à cet époque n’était sans doute pas anodin et l’apport d’invités de marque tels qu’Andy Sneap au mixage (Megadeth, Judas Priest, Accept) ainsi que la signature chez Nuclear Blast ont permis à l’ex-quatuor de retrouver leur fougue d’antan, un son plus direct et brutal.

L’année dernière, une nouvelle frappa de plein fouet les fans de la première heure et plus globalement la communauté metal : après plus de trois décennies en tant que vocaliste et membre fondateur de « La Machine », Burton C. Bell annonçait son départ. On savait déjà le groupe assez fragilisé entre divers conflits en 2002, des exclusions de membres et des annulations de concerts suite à la tournée de Mechanize en 2009, des différents créatifs et des problèmes financiers tout au long de la carrière des Américains. Mais la démission d’une des forces de la formation est sans conteste le plus grand vide qu’ont vécu nos musiciens depuis leurs débuts.
On comprend désormais pourquoi Aggression Continuum, dixième album studio de Fear Factory a pris autant de temps à sortir. Malgré sa cessation d’activité au sein de La Machine, le chant de Burton est bel et bien présent sur cette toile car les enregistrements ont été effectués deux ans après la publication de Genexus. Tout comme son prédécesseur, ce dixième opus est étiqueté chez la maison de disques Nuclear Blast et chose rare pour être soulignée, la formation est restée intacte depuis Transgression en 2005.

Avec la participation de Igor Khorochev au clavier (ex-Yes), ce dixième disque reste dans les thématiques et dans la lignée des précédents travaux. Les textes de Burton continuent à exploiter les sujets de science-fiction et de cette guerre entre l’homme et la machine, toujours en prenant comme modèle certains livres (1984, Fahrenheit 451) ou certains films (Blade Runner, Star Wars). L’alternance entre chant clair, scream et parfois growl de Burton, prestation vocale reconnaissable entre mille fait toujours partie du savoir-faire du groupe.

Néanmoins, Aggression Continuum pousse le concept encore plus loin. L’intro de Recode, à la voix robotisée pourrait être une splendide ouverture d’un film de SF digne d’Hollywood et laisse le spectre large pour la suite du morceau. C’est finalement la prestance de claviers mélodieux et symphoniques accompagnés de cette batterie froide et de ces guitares percutantes qui seront la continuité de l’instrumental, offrant même une perspective quasi épique dans sa finalité.
Vient ensuite le chant hargneux et puissant de Burton, des percussions métalliques et industrielles saupoudrées de quelques notes de guitare qui apportent la lourdeur. Les refrains reprennent presque le schéma classique de Fear Factory avec ce chant clair plus harmonieux et moins cru. Dans son schéma et dans sa structure, ce premier titre nous rappelle fortement la composition The Industrialist.

On pourrait presque considérer cet album comme un concentré des différentes phases du groupe. Certains morceaux, à l’instar de Monolith ou Purity jouent sur des atmosphères plus rassurantes, bien moins hostiles. Le chant clair ou semi-screamé de Burton ainsi que l’omniprésence des synthétiseurs sont le cœur des arrangements et s’apparentent aux expérimentations présentes sur Obsolete ou Digimortal.
D’autres au contraire sont là pour envoyer du riffing et de l’agressivité, toujours dans une ambiance sombre et glaçante. Ainsi le trio composé du titre éponyme et de ses accents thrashy, de Collapse avec un esprit djent proche d’un Meshuggah mais surtout de l’impressionnant Cognitive Dissonance, une succession de riffs survoltés et dévastateurs, même si les refrains nous imprègnent une nouvelle fois dans un climat plus mélodique, fait preuve d’une solidité et d’une violence stupéfiantes. Les débuts plus death de nos américains et notamment de l’album Soul of a New Machine font immédiatement surface.

La déception de cette toile vient du titre Disruptor avec son riffing un peu cyclique et son schéma très simpliste. L’album se conclut comme il a débuté : End Of Line offre la même vision plus cinématographique que Recode, avec quelques montées très intéressantes de Burton, des claviers plus dramatiques et surtout cette outro narrative qui sonne comme un clap de fin.
L’ex-quatuor n’a une nouvelle pas lésiné sur la qualité de la production et a même poussé son niveau plus loin que son prédécesseur, déjà excellent sur cet exercice. Les passages au clavier symphoniques n’altèrent en rien le ton plus brut et lourd de la batterie ainsi que des guitares. Le chant de Burton quant à lui n’a jamais semblé aussi bien maîtrisé et incisif que sur cette pièce.

Aggression Continuum signe le disque que plus personne n’attendait, un des meilleurs dans la discographie de Fear Factory sans aucun doute. Certains verront cette dixième parution comme une continuité logique dans la discographie de Fear Factory et au final sans grandes surprises. Mais le fait que cet album amène en lui chaque épisode du groupe le rend finalement unique et passionnant. C’est aussi le dernier de l’ère Burton, un excellent et vibrant hommage à la scène industrielle et surtout un dénouement en apothéose. On espère désormais que cette ultime performance pourra relancer le désormais trio sur les meilleurs rails possibles et initiera une nouvelle ère musicale.

10 Commentaires

20 J'aime

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Madness77 - 10 Août 2021:

Pour une fois je me demande si je vais me procurer l'album de ce groupe que j'adore je suis dégoûté par le départ de Burton mais vu les bonnes chroniques et les avis favorables je vais peut-être me laisser tenter.

nemesisirae - 20 Septembre 2021:

Un des meilleurs albums metal de cette première partie de 2021! Production impeccable, compos travaillées, rythmiques implaccables et ultra précises,  et surtout la meilleure prestation de Burton! Pour lui un adieu en apothéose!

 

heavyjos84 - 20 Septembre 2021:

une tres bonne chronique,un album pour moi tres bon, le meme frisson que avec demanufacture, je trouve un peu un mélange de obselete et demanucfacture, les chant clair parfait au refrain qui donne du frissons, la guitare aussi bien travailler, un album qui marquera aussi pour le dernier avec burton

 

Celldweller55 - 24 Avril 2023:

C'est marrant moi je trouve justement que Mechanize avait été le second souffle du groupe après sa période néo où ils avaient touché le fond avec Transgression.

 

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